CHRONIQUE / REVIEW
Abel Ganz
The Life of the Honey Bee and Other Moments of Clarity
Releases information
Release date:
July 6, 2020
Format:
CD, Vinyl, Digital
Label:
From:
Independent
Écosse / Scotland
Serge Marcoux - July 2020
8,9
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
La musique est le parfait complément de la langueur estivale. Les écossais d’ABEL GANZ nous proposent un album en lien, par les thèmes et le contenu musical, avec la douceur du climat, les couleurs et la vie estivales. Il s’agit d’un album concept qui explore notre relation avec la mémoire et la perte. Le moment de transition entre ce qui était et ce qui est à venir. Un concept non seulement en phase avec la saison en cours mais aussi avec ce qui sera pour beaucoup d’entre nous un été unique, différent et qui interpelle notre adaptation au changement. Déjà six ans depuis la sortie de l’album éponyme que le groupe avait présenté, entre autres, au festival Terra Incognita en 2016, un coup de cœur de cette édition pour moi. Ce n’est que le septième album du groupe formé en 1980 et qui a d’abord été associé au mouvement néo-prog anglais des années 80. Le seul musicien de cette époque, et encore, il n’a rejoint le groupe qu’au troisième album, est le batteur DENIS SMITH. Qui plus est, il a ensuite quitté pour revenir pour « Shooting albatross » qui est pour plusieurs, dont votre humble serviteur, leur meilleur. C’est d’ailleurs sur la base de cet album paru en 2008 qu’il faut comprendre et considérer le ABEL GANZ nouveau. Sur cet album, on retrouvait deux membres originaux qui ont quitté par la suite. Le chanteur MICK MACFARLANE, le guitariste DAVIE MITCHELL, le bassiste STEPHEN DONNELLY ont alors rejoint au groupe et sont encore présents pour cet hymne estival qu’est « The life of the honey bee and other moments of clarity ». Le claviériste JACK WEBB, musicien invité sur les deux précédents albums, fait maintenant partie du groupe. Le petit nouveau est DAVID KING qui complète à merveille le groupe à la guitare et aux claviers. À partir de ce disque, il est bien difficile de considérer ABEL GANZ comme un groupe néo-prog selon l’appellation bien connue. D’ailleurs pour son nouvel opus, le groupe parle d’un mariage de folk, de rock, de musique celtique et de … métal. En toute honnêteté, seuls les riffs de guitare à la toute fin de « Sepia and white » peuvent évoquer ce genre, et encore.
« The life of honey bee and other moments of clarity », à l’instar des deux albums précédents, profite de la présence de nombreux invités qui ajoutent violons, saxophone, voix, flute, percussions, etc. La formule musicale du groupe est d’ailleurs fort malléable. Que ce soit par l’apport des talents externes ou via les multiples changements à la structure de base du groupe. L’album commence par la pièce titre qui se trouve à être ma favorite. Imaginez qu’au cœur de l’été, vous déambulez à travers les champs, accompagné par une douce brise qui apporte une musique plutôt douce mais qui sait jouer sur les rythmes, sur les changements et les textures. Vous tendez les oreilles à l’élégant jeu de guitare de DAVID KING. Vous êtes touchés par le chant expressif et chaleureux de MICK MACFARLANE. L’harmonica, le violon et le saxophone contribuent à vous mettre en état de grâce. Après avoir touchée notre âme, pourquoi ne pas chanter sur celle-ci. « One small soul » est une douce pièce, un fragment de poésie pastorale un peu amère délicatement offert par les voix de MACFARLANE et d’EMILY SMITH. Celle-ci est une chanteuse folk écossaise reconnue et souvent récompensée. Vous ajoutez un court solo de guitare délicatement offert et un piano tout en finesse et vos pas deviennent soudain plus léger. Ils vous mènent sur une plage un peu rocailleuse. Un feu de camp découpe un guitariste et un petit village côtier qui se profile au loin. Silencieusement, vous prenez place près du feu et DAVE KING vous offre « Arran shores ». Une bien jolie démonstration de son talent sur une guitare acoustique. Bien sûr, après de tels moments, on se sent bien, on souhaiterait que la saison dure toujours et nous apporte encore d’autres moments magiques. « Summerlong » possède les qualités requises pour poursuivre votre périple musical. Un autre morceau en délicatesse et en langueur estivale où les cordes enveloppent le chant et le piano. Un léger solo de synthétiseur requiert le doux support de la section rythmique. Mais cet instant fugace est calmement interrompu par le violon qui ramène le piano et la voix. Cette fois, c’est une brise marine qui a éveillé en nous des moments de tendresse, peut-être le souvenir d’un être aimé.
« Sepia and white », les couleurs d’un amour oublié, la pièce qui flirte le plus résolument avec le rock. Le début évoque d’ailleurs un peu DEEP PURPLE, notamment par le jeu d’orgue de WEBB. Le plus long morceau a beaucoup à offrir y compris des passages plus jazzés, des guitares lyriques et par moment, plus musclées, KING et MITCHELL s’en donnent à cœur joie. Pourtant, le piano fait aussi sa marque telle cette très belle intervention à mi-parcours. Le morceau écrit par le bassiste STEPHEN DONNELLY permet aussi de profiter de son jeu bien intégré aux divers mouvements. C’est un autre moment fort de l’album et nul doute qu’elle sera la favorite de plusieurs amateurs. Une fois encore, le chant de MACFARLANE n’est pas en reste et constitue une des forces du groupe. « The light shines out » qui débute avec la batterie électronique est chantée par DENIS SMITH. C’est un morceau au tempo lent empreint de nostalgie qui ne m’a pas touché de la même façon que le reste du disque mais qui ne dépare pas l’ensemble. La balade estivale se termine par une version écourtée, dite radiophonique, de « One small soul ». Un rappel du parcours mélodique qu’ABEL GANZ nous a offert à travers les champs et les rives de l’Écosse par une belle journée d’été. Offrez-vous une balade bonne pour l’âme, le cœur et les oreilles. De biens beaux moments pour votre été unique!
- 1. The life of the honeybee and other moments of clarity (12:40)
2. One small soul (5:54)
3. Arran shores (2:42)
4. Summerlong (5:24)
5. Sepia and white (13:33)
6. The light shines out (6:19)
7. One small soul (radio edit) (3:58)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
- Davie Mitchell / Guitars
- Jack Webb / Keyboards
- Mick Macfarlane / Vocals, guitars, bouzouki
- Stephen Donnelly / Bass
- Denis Smith / Drums, vocals (6)
- David King / Guitars, keyboards (1,6), drum programming (6)
With:
- Alan Hearton / Keyboards (1,5,6), vibraphone (5)
- Fiona Cuthill / Fiddles & recorders (1)
- Alex Paclin / Harmonica (1)
- Snake Davis / Saxophone (1)
- Emily Smith / Vocals (2)
- Frank van Essen / Strings (4)
- Stevie Lawrence / Low whistles (6)
- Signy Jakobsdottir / Congas, percussion (6)
- Marc Papaghin / French horns (6)