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CHRONIQUE / REVIEW

Airbag

A Day At The Beach

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Releases information

Release date:

June 19, 2020

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Karisma Records

Norvège / Norway

Serge Marcoux - June 2020

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

La Norvège a-t-elle surpassé la Suède? L’activité musicale progressive norvégienne récente force l’admiration, il faut bien le dire. D’une part, le prog suédois a joué un rôle important dans la relance des années 90 et continue d’être bien présent via les OPETH, THE FLOWER KINGS, ANEKDOTEN et Cie. D’autre part, on peut aisément dire qu’au cours des récentes années, la Norvège alimente le niveau qualitatif de notre genre de prédilection de puissante façon. Les productions de SOUP, WOBBLER, GAZPACHO, GENTLE KNIFE, PROFESSOR TIP TOP, MOTORPSYCHO, THE WINDMILL, JORDSJØ, TUSMORKE, et bien sûr AIRBAG et son guitariste BJØRN RIIS ont gagné nos cœurs progressifs. De plus, je pourrais ajouter plusieurs autres noms à cette liste. Cette chronique ne répondra pas à ce délicieux questionnement mais se penchera plutôt sur le nouvel album d’AIRBAG, « A day at the beach », attendu depuis 2016. J’oserais même aller jusqu’à dire attendu depuis 2013 car j’avouerai que j’étais resté sur ma faim avec « Disconnected », surtout après les brillants « All rights removed » et « The greatest show on earth ».

AIRBAG a vu le jour en 2004 mais ce n’est que cinq and plus tard que paraît le premier disque « Identity » après trois EP offert aux amateurs en 2004, 2005 et 2007. De la toute première mouture du groupe, il ne reste que le guitariste et multi-instrumentiste BJØRN RIIS et le chanteur ASLE TOSTRUP. Le batteur, HENRIK BERGAN FOSSUM, a fait ses débuts avec le groupe sur « All rights removed ». Le claviériste des débuts a quitté le groupe après « The greatest show on earth » et le bassiste après « Disconnected ». Le trio restant a donc dû regrouper ses forces et repenser leur façon d’écrire et de créer leur musique. RIIS et TOLSTRUP ont produits l’album. Ce dernier a, selon sa bonne habitude, créé le design de la pochette. Ajoutons que le bien connu, JACOB HOLM-LUPO (WHITE WILLOW, OPIUM CARTEL) a réalisé le mastering de l’album. Un autre acteur du dynamisme progressif norvégien.

Une pulsation électronique amorce « Machines and men », le premier morceau écrit pour cet album. Une pulsation grave et un peu obsédante qui constitue le point d’ancrage de la pièce. La voix de TOLSTRUP perce cette inflexion. Elle ne rompt pas le silence mais ajoute à l’atmosphère sombre d’un morceau qui décrit les faits de la guerre de façon froide et objective. Un rythme technoïde s’installe, un peu typé des années 80 et de ses synthétiseurs. La basse de M. KRISTIAN HULTGREN (WOBBLER) se couple avec la batterie de M. FOSSUM pour des assises puissantes. On retrouvera la Rickenbacker de cet invité sur deux autres pièces, les trois les plus résolument rock. On se souvient que KRISTIAN HULTGREN a accompagné AIRBAG lors de leur prestation mémorable au festival TERRA INCOGNITA 2019. La tension monte, le rythme est obsédant. La guitare de RIIS est contenue, ce sont des riffs un peu convenus mais efficaces. Tout à coup, trop longtemps retenue, elle éclate. Un solo torturé, déjanté, le trop plein accumulé déverse sa bienfaisante électricité. Lorsque la voix revient, l’urgence ne diminue pas. L’intensité reste présente jusqu’au moment où les pulsations reprennent tout l’espace jusqu’à la fin. C’est un départ canon pour une pièce qui offre une vision un peu différente du groupe. La courte pièce atmosphérique qui suit apaise la tension. Quoique fort agréable, « A day at the beach (Part 1) » ne m’apparaît pas mémorable même après les nombreuses écoutes réalisées pour cette chronique. Cependant, elle constitue un bon point d’ancrage pour « Into the unknown ». De nouveau, les synthétiseurs offrent leurs impulsions musicales. On baigne dans un climat planant que ne reniera pas l’amateur de PINK FLOYD. AIRBAG maitrise fort bien cette influence et nous l’offre de si belle et bonne façon qu’il serait un peu bête de bouder notre plaisir. Le chant si caractéristique d’OLE TOLSTRUP sied à merveille tant à ce morceau qu’à cette influence. La batterie aérienne de FOSSUM ponctue le chant et les riffs de guitare. Mmmmh ! C’est beau et c’est bon. À mi-parcours, une douce accalmie prépare la venue du deuxième solo significatif de BJØRN RIIS. Celui-ci est plus lyrique et mélodieux, pensez à M. GILMOUR. Sur une rythmique toute simple, les notes viennent caresser vos conduits auditifs et nous conduisent jusqu’à la conclusion. Un morceau que j’ai tout simplement adoré. « Sunsets » et ses propos sur l’aliénation que les humains peuvent ressentir, religion, télévision, pharmacologie, dirigeants autoritaires se déroule sur un ton plus rock. Le travail de HULTGREN à la basse est à souligner, notamment. Les muscles guitaristiques de RIIS sont bien en évidence, tant au niveau des riffs que des solos. Ajoutons la présence de OLE MICHAEL BJØRNDAL (OAK) à la guitare et vous avez une pièce qui s’insère parfaitement sur cet album, tant pour la variation musicale qu‘elle apporte au disque que son inclusion dans la trame narrative d’un individu qui lutte pour survivre sous le regard des autres. « A day at the beach (Part 2) » est un instrumental qui baigne aussi un peu dans l’électronica des années 80 mais adapté à la sauce AIRBAG. Un savant dosage planant qui nous transporte sur cette charmante mais bien curieuse plage, illustrée par la pochette, où l’on retrouve une vingtaine d’ours en peluche la tête enfouie dans le sable et les jambes dressées vers le ciel. Encore une fois, BJØRN RIIS nous offre un solo mettant en évidence son talent de guitariste. Puis, c’est la guitare qui signale le début du dernier morceau. L’histoire du Monsieur parfait en complet/cravate dont on ne sait si on doit s’en méfier … ou s’il est là pour aider le protagoniste de l’histoire. La première moitié est plutôt en douceur, encore une fois un volet atmosphérique à la AIRBAG parfaitement réussi. La deuxième section se fait puissante, présente et intense jusqu’à la conclusion à la guitare, de nouveau en douceur. L’amalgame des deux volets auxquels le groupe nous a habitué offre aux auditeurs un morceau réussi, une finale digne d’un album de haut niveau. Nul doute, « A day at the beach » se retrouvera dans le palmarès 2020 de nombreux amateurs de progressif.

    1- Machines and Men (10:48)
    2- A Day at the Beach (Part 1) (3:55)
    3- Into the Unknown (10:28)
    4- Sunsets (8:16)
    5- A Day at the Beach (Part 2) (5:33)
    6- Megalomaniac (9:50)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Bjørn Riis – Guitars, bass, keyboards, vocals
Asle Tostrup – Lead vocals, programming
Henrik Bergan Fossum - Drums
With
Kristian Hultgren – Bass (1,4,6)
Anders Malller – Percussion (1)
Ole Michael Bjørndal – Guitar (4)

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