top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Band of Rain

Petrichor

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

March 30, 2020

Format:

Digital, CD

Label:

From:

HollowHill Music

Royaume-Uni / UK

Marek Deveaux - June 2020

9,4

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Pour la seconde fois je découvre le nom de "Petrichor" pour un titre d'album, il était déjà présent sur l'album paru en fin d'année 2018 du groupe Français KEOR que je conseille fortement, et BAND OF RAIN qui vient de sortir son septième jet. Ce mot désigne une odeur particulière, habituellement agréable, que prend la terre après la pluie. Cette définition indique la direction et la tournure que prendra cette oeuvre, elle laissera entrevoir les racines romantiques et traditionnelles adoptées par BAND OF RAIN, comme un message idéologique annoncé avant la découverte du contenu, l'auditeur avisé percevra tous ces aspects au fil des écoutes. Cet album reprend les bases folkloriques anglaises déjà entendues dans les précédents opus, mais amélioré par un travail plus élaboré et fructifié par l'arrivée supplémentaire de musiciens aguerris. Ces britanniques nous proposent de la musique Psychedélique/Espace Rock aux influences revendiquées des groupes tels que PINK FLOYD, KING CRIMSON, RENAISSANCE et YES avec une mention spéciale pour l'expert synthétiseur et compositeur LARRY FAST "Synergy". A noter qu'un huitième album écrit pendant le confinement est déjà en cours d'engistrement. "Petrichor" est un disque conceptuel dont les thèmes principaux sont la sorcellerie, la superstition et la météo. Voici un condensé de mes impressions :

"Daughter of the Moor" commence doucement comme un bon titre de MARILLION avec une voix ressemblant à s'y méprendre à celle du légendaire FISH, le chant se mue et se métamorphose en des trémolos poussés à l'extrême à la manière de Tom YORK, un solo de guitare "Zeppelin" vient accompagner cette prouesse vocale. On temporise avec des passages synthétiques et pianistiques pour reprendre de plus belle avec un autre gosier... trois chanteurs pour le prix d'un ? Cette fois ça se tord comme un Jeff BUCKLEY en grande forme si je puis dire..., on croirait une reprise de ce génie ô combien regretté (rip), avec quasiment les mêmes effets orchestraux au tempérament bien rock accordée à la même gratte qui n'en finit pas de nous envoyer des solis interminables comme une espèce de fond sonore bien dosé. "The Craft" développe une résonance instrumentale qui me fait penser à YES période "Tormato", mais avec un chant bien à eux. Une voix seule ou à plusieurs interprètent quelques couplets plaintifs se fondant sous une forme de douceur susurrée avec subtilité comme pour parler dans l'oreille d'un être cher...Sensations parfois folkloriques, parfois médiévales avec quelques moments atmosphériques, mais constamment habillées du même rythme ensorcelant...c'est beau et triste à la fois, mais surtout réussi ! "Larkspur" nous envoie des phrases torturées à la façon d'un castra aux émotions intenses. Le mot est fort, mais la prouesse vocale est bien là...chapeau bas ! Un tempo lent et sporadique apparaît répétitif pour mieux accompagner cette voix qui n'en finit pas de mourir, avec cette impression d'écouter une histoire au passé glorieux et "Tolkiesques". Des riffs de guitares aux harmonies heavy viendront achever ce bel héritage. Ce "Merlin" ne parle pas, il nous fait voyager instrumentalement dans un monde magique et chimérique bercé par un tempo qui sonne comme un glas. Il nous retrace lentement son épopée par le biais d'une basse légère et aérienne qui divague au travers des temps ancestraux, mise en valeur par des riffs et des solos de guitare infinis et distordus. Fermez les yeux et laissez-vous porter par cette pièce envoutante et fantasmagorique.

Avec "Tupelo" on revient sur terre, on retouche un sol bien rock avec toutes ses variantes, fini le lyrisme du temps jadis. Ici se mélange le blues au rock, le rock à la country, mais toujours échafaudés par une pointe de mystère et de sonorités électriques tournant en boucles en arrière-plan, apportant à ce titre un rendu saisissant pour mieux asseoir un relief cinématique raffiné. Après deux morceaux instrumentaux très intéressants et hétéroclites je retrouve avec délice notre chanteur prodige sur un des meilleurs titres de l'album : "Witchfinder". MATTHEW CORRY nous délivre par surcroît des chants mélancoliques et grisants comparables à ceux du leader de RADIOHEAD qu'accompagne une orchestration du même nom, des intonations du talentueux JIM GREY du groupe CALIGULA'S HORSE s'intercalent admirablement dans certains passages épiques où les frissons deviennent envahissants ! Un passage charnière à 2:40 nous fera léviter au-dessus du sofa et nous téléportera dans un monde imaginaire empreint de douceur, escorté par une guitare mélodique installée dans un perpétuel solo, avant de terminer ce chef-d'oeuvre par une petite berceuse emplie de délicatesse et d'émotion. L’éponyme " Petrichor " le plus long titre de cet opus a été conçu de toute évidence autour de la voix de MATTHEW CORRY. Ce n'est pas moi qui vais s'en plaindre, car ici MATTHEW CORRY nous remet le couvert avec un florilège de ses possibilités vocales nous dévoilant toute l'étendue de son talent. Les instruments sont en parfait accord avec cette voix bouleversante, dont les émotions maîtrisées, montent crescendo jusqu'à tirer l'huile essentielle de cet humus aux senteurs vitales.

Que dire de cet album...? Tout simplement qu'il est beau, que les mélodies sont immensément profondes et mélancoliques, que l'orchestration nous propose une tapisserie complète et envoûtante du plus bel effet, et que je viens d'adopter une nouvelle voix sublime dans mon répertoire musical. Ce groupe qui en est à son septième album mériterait d'être bien plus connu, et devrait se trouver référencé parmi les grands de la musique progressive ! Le problème récurrent avec les chefs d'oeuvres c'est qu'ils sont inaccessibles pour le simple mortel, moi-même je n'ai pas eu le coup de foudre dès les premières touches, mais j'ai l'immense avantage d'écrire des chroniques qui m'obligent à être rigoureux et d'écouter un certain nombre de fois avant de juger. Maintenant je suis avisé, et je vous conseille fortement de vous atteler à cette petite merveille, et de ne pas la lâcher avant d'en avoir ressenti toutes les teneurs !

    1. Daughter of the Moor (7:49)
    2. The Craft (6:34)
    3. Larkspur (7:53)
    4. Merlin (7:18)
    5. Tupelo (5:43)
    6. Witchfinder (7:33)
    7. Petrichor (12:11)

    Total Time 55:01

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Jon Camp / Bass
- Matthew Corry / Vocals
- Rick Hambleton / Drums, Percussion
- Chris Gill / Guitars
- Robert Webb (England) / Keyboards

bottom of page