CHRONIQUE / REVIEW
Conscience
In The Solace of Harm's way
Releases information
Release date:
December 12, 2019
Format:
Digital
Label:
From:
Different Gravity
France
Mario Champagne - August 2020
6,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Un peu en retard sur les parutions de 2019, presqu’un cas de conscience, mais il n’est pas trop tard pour en savoir plus sur CONSCIENCE, cette formation française, qui comprend en plus des membres américains et portugais, et qui livra pour la multitude en décembre dernier son troisième album, qui fait suite à « Half Sick of Shadows » de 2006 et « Aftermath of a Summer Snow » de 2014. A l'honneur, du « prog » rock bien métallique, servi généreusement avec de bonnes doses de sections symphoniques et de passages chantés bien mélodiques. Probablement peu connu au Québec, ils se sont fait un nom en île de France pour leurs performances scéniques dynamiques, ayant souvent œuvrés comme groupe d'ouverture de plusieurs grands noms dont ARENA, NIGHTWISH, RIVERSIDE et FATES WARNING. L'équipe se compose de cinq musiciens et d'un poète français installé à New-York qui écrit leurs textes généralement sous forme d'albums concepts.
A l’écoute, leur performance est honorable car on fait face à de très bons musiciens. La musique qu'ils proposent comportent des segments intéressants, mais le tout peine parfois à se démarquer des influences des grandes institutions dans ce style musical, et qui règnent en despotes et desquelles plusieurs groupes ont de la difficulté à s'émanciper. Sur seize titres, six consistent en de courts intermèdes musicaux, dont la série des « In the Solace of Harm's Way », parties 1 à 4, qui sont reprises en une seule pièce sur le dernier titre. Cette partie classique et cinématique, digne d'une bande originale de film, constitue la section la plus intéressante de cet album, à mon point de vue, et ce sans vouloir dénigrer le reste des chansons, qui sont à mon avis souvent trop « chantées ». Cependant, dans cette section classique, on est à même de constater quelques faiblesses de production où l'on perçoit des instruments très en proéminence alors que d'autres et les chœurs s’étiolent en retrait.
Ce qui demeure le plus déstabilisant, ce sont les quelques passages abrupts entre ces passages classiques modernes et la sauvagerie énergique affichée dans des riffs « prog » digne d’un métal de l'enfer, cela dit, riffs que j'ai pour la plupart du temps bien appréciés. Des passages du coq à l'âne pas nécessairement très esthétiques avec probablement l’objectif de générer des contrastes massifs et soudains. Deux autres points irritants, les claviers souvent en mode aigu et la voix au ton mélancolique et plaintif à outrance, dans un chant qui prend énormément de place sur l’ensemble des titres, dans un anglais pas toujours très juste et approximatif, ce qui ne permet pas toujours de saisir entièrement les paroles. Sur la ballade rock « See Outside », qui se déroule à pas de loup, les problématiques sont flagrantes, ce qui m'a amené à penser qu'en français, cela aurait eu bien de la gueule.
Aux tournants de cette galette, plusieurs bons passages quand même, dont « At Night », où CONSCIENCE se fait MUSE, sur une cadence rythmique endiablée, ou, « Inreach », légèrement jazzy, avec un groove délicat et un percussionniste qui utilise avec brio son matériel. Malgré le chant, « Ascending Rain » est le titre qui m'a le plus plu grâce à son intro et ses nombreuses variations au niveau style musical. Parlant de changement de style, on a même droit sur « Lndassml » à un court intermède « techno » qui doit sûrement faire le bonheur des spectateurs en mode « live » ouvrant la voie à des sessions de libération de fourmis dans les jambes. Déchaînement de foules en vue! « There Aren't Many Nightmares » et « Harms' Way » libèrent la bête sauvage intérieure qui se tapit dans cette formation, nous amenant aux sommets bourrins de cet album. J'ai bien apprécié ces passages très lourds et enlevants. Restent, pour conclure, quelques autres chansons un tantinet sirupeuses qui n'ont pas réussies à susciter mon intérêt plus que cela.
J'aurais aimé apprécier plus cet album mais ce ne fut pas le cas. Des claviers trop aigus, un chant torturé sans trop de variation stylistique, des morceaux assez convenus pour le genre, des faiblesses au niveau production et un agencement séquentiel hasardeux de titres trop différents ont fini par m’agacer. Après plusieurs écoutes, peu de chose qui marque l'esprit. Par contre, cela ne veut pas dire que ceci n'est pas pour vous. Les amateurs de groupes s’inspirant de DREAM THEATER et de groupes similaires, pourront sûrement mieux apprécier que moi qui s'est probablement levé de la mauvaise oreille ce matin-là. A vous d'entendre et de juger par vous-mêmes! Bonne écoute !
- 1. In the Solace of Harm's Way, Pt. 1 (1:03)
2. At Night (4:31)
3. Inreach (8:22)
4. In the Solace of Harm's Way, Pt. 2 (0:55)
5. Ascending Rain (5:42)
6. See Outside (3:43)
7. There Aren't Many Nightmares (5:11)
8. In the Solace of Harm's Way, Pt. 3 (0:57)
9. Harm's Way (0:30)
10. Life Takes a Turn (3:38)
11. The Uncertainties of May (4:42)
12. Lndassml (1:39)
13. In the Solace of Harm's Way, Pt. 4 (1:14)
14. At the Hands of the Clock (7:35)
15. Solace (1:06)
16. In the Solace of Harm's Way Full Version (04:11)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Matt JOHANSSON - Vocals and Guitar
Thomas JAËGLE - Guitar and Vocals
Stephane DASILVA – Drums
João PASCOAL - Bass
Matthieu VALLE - Keyboards