CHRONIQUE / REVIEW
David Minasian
The Sound of Dreams
Releases information
Release date:
September 11, 2020
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Golden Robot Records
USA
Serge Marcoux - October 2020
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Nous avons tous besoin de rêver, et cette année plus que jamais. Pas besoin d’être SIGMON FREUD pour parler du son des rêves. Cependant, si vous avez été impliqué dans plus de cent-cinquante films comme producteur, directeur et scénariste et si vous êtes claviériste, chanteur, compositeur et producteur, alors vous pouvez proposer « The Sound of Dreams » à nos âmes et … nos oreilles. DAVID MINASIAN, puisque c’est lui qui alimente nos rêves musicaux éveillés, nous offre un voyage symphonique qui constitue soixante-quinze minutes de beauté et de bien-être. C’est ce même talentueux musicien qui était apparu sur notre radar onirique en 2010 avec l’excellent « Random Acts of Beauty ». Ce fut un de mes albums préférés cette année-là. De nombreux amateurs se souviennent avec émotion de la présence de ANDY LATIMER, leader de CAMEL, sur la pièce d’ouverture « Masquerade » et de son solo de guitare mémorable. La réalisation d’un rêve peut demander du temps et de la patience. Il a fallu dix ans pour entendre de nouveau DAVID MINASIAN, son fils guitariste JUSTIN et les nombreux invités qui peuplent maintenant nos rêves communs. Quoique DAVID ait commencé à étudier le piano à l’âge de cinq ans et produit son premier album « Tales of Heroes and Lovers » en 1984, il ne s’agit que du numéro quatre de sa discographie.
« The Sound of Dreams » est un magnifique baume pour apaiser nos émotions mises à mal par une année plus que spéciale. D’ailleurs, la date de parution de l’album, le 11 septembre, était intentionnelle. Il souhaitait encourager les auditeurs à suivre leurs rêves et offrir des mélodies fortes qui réconfortent. De plus, notre homme a bien ancré les douze pièces dans un univers musical évoquant les années de rêve du rock progressif grâce aux talents d’hier et d’aujourd’hui. D’entrée de jeu, nous montons au ciel avec son premier invité sur « The Wind of Heaven ». En 2016, JUSTIN HAYWARD et lui ont composé ce morceau pour un long-métrage du même nom. Une vidéo fut tournée pour le morceau et nous retrouvons cette belle pièce qui évoque, il va sans dire, les MOODY BLUES. Ce morceau relativement simple porté par la voix prenante de M. HAYWARD est finement retravaillé et allongé. Il propose une mélodie éloquente pleine de classe et de douceur qui constitue la version ultime. « All in » est une pièce symphonique facile à associer à l’univers musical de DAVID MINASIAN pour qui connait l’album précédent. Un intro au piano, le chant velouté suivi d’une envolée symphonique appuyée par la guitare de JUSTIN et le morceau qui se termine sur une finale grandiose. Certaines notes de guitare évoquent de belle façon le jeu de ROBERT FRIPP.
Le court morceau instrumental suivant, « Faith Hope Love » met en valeur le jeu de basse de KERRY CHICOINE (MARS HOLLOW, HELIOPOLIS) et, une fois encore, la guitare de JUSTIN MINASIAN dont nous avions découvert le talent sur l’album précédent alors qu’il n’avait que 20 ans. Aucun doute, ça plane pour nous. Puis, M. MINASIAN transforme le rêve en réalité. Celle-ci prend la forme d’une suite, « The Sound of Dreams », en trois mouvements. Le premier met en valeur cette grande Dame du prog qu’est ANNIE HASLAM avec sa voix unique et merveilleusement caractéristique. Le piano du maître des rêves et les accompagnements musicaux, dont la guitare de STEVE HACKETT, nous plongent dans l’univers de RENNAISSANCE et ce, pour notre plus grand plaisir. Il s’agit d’une première collaboration pour ses deux grands du rock progressif. La beauté et le bonheur de la belle musique enveloppent notre âme et nos oreilles. Le court deuxième mouvement met en valeur la basse de BILLIE SHERWOOD, les claviers de DAVID MINASIAN et la guitare de son fils. Le mouvement final débute en délicatesse avec le piano et de délicats accords de guitare de M. HACKETT. Jusqu’à la fin du morceau et avec, comme il se doit, variations et crescendo, ce sont ces deux acteurs de notre rêve éveillé qui guident notre parcours. L’univers feutré de DAVID caractérise la première moitié de « Road to Nothingness » avec cette guitare un peu fripienne de JUSTIN MINASIAN. Lorsque la section rythmique s’ajoute avec des nappes de clavier et la guitare langoureuse, notre sourire s’élargit et on laisse la musique nous transporter plus loin, plus haut.
« Room with Dark Corners » apporte une intéressante variation. La guitare sèche et le chant rafraichissant de JULIE RAGINS, du groupe BEAR DUO et choriste pour les MOODY BLUES, donnent une touche folk à cette pièce qui s’intègre bien dans la trame narrative musicale du son des rêves. Le morceau suivant, « Hold Back the Rain », est une belle ballade symphonique caractérisée par le piano, les claviers et la voix de DAVID. « Twin Flames at Twilight » est le plus long morceau, une pièce de résistance, et une composition de JUSTIN. Sur l’album précédent, il avait participé à la composition de « Frozen in Time », la plus longue de « Random Acts of Beauty ». Leur collaboration et cette plus grande implication est un objet de fierté pour le père et le musicien. À plus forte raison lorsque la qualité est au rendez-vous. Le morceau est caractérisé par de multiples variations dont plusieurs très beaux passages de guitare acoustique et des envolées symphoniques. Mais c’est aussi celui qui offre la section la plus musclée des soixante-quinze minutes du disque avec notamment un solo de guitare qui secoue agréablement notre confort. Bref, il s’agit d’un autre excellent morceau et il en reste deux à venir. Avec « So Far from Home », c’est au tour d’un invité du ALAN PARSONS PROJECT LIVE, le chanteur PJ OLSSON, d’offrir une prestation qui nous plonge dans l’univers du musicien et producteur bien connu. Une chanson avec une saveur un brin plus commerciale, ce fut le premier single, et hautement mélodique que les amateurs de PARSONS connaissent bien. Laissez-vous bercer par cette belle et simple chanson précédemment interprétée par TRACY MILLER en 2010. Le rêve n’est pas terminé pour autant et un vent divin revient caresser nos sens en éveil. Rêveuses et rêveurs, pour conclure de divine façon ce très bel album, ANNIE HASLAM interprète une relecture de « The Wind of Heaven ». Seules les paroles demeurent car la basse de SHERWOOD, qui évoque JOHN CAMP ou CHRIS SQUIRE, le piano et les claviers de DAVID et la guitare électrique de JUSTIN offrent un écrin différent à ce bijou de chanson.
Il reste donc à souhaiter que nous n’ayons pas dix ans à attendre pour le prochain album. Dans l’entrevue que je vous invite chaudement à lire, notre homme a vécu de bien belles expériences, il s’engage à faire beaucoup plus vite. En attendant, la réalité de cet excellent album vous plongera dans un rêve éveillé.
- 1. The Wind of Heaven (Prologue) (8:29)
2. All In (6:24)
3. Faith Hope Love (3:32)
4. The Sound of Dreams (First Movement) (4:03)
5. The Sound of Dreams (Second Movement) (2:03)
6. The Sound of Dreams (Third Movement) (4:38)
7. Road to Nothingness (6:04)
8. Room with Dark Corners (6:13)
9. Hold Back the Rain (4:31)
10. Twin Flames at Twilight (13:42)
11. So Far from Home (5:16)
12. The Wind of Heaven (Epilogue) (10:02)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
David Minasian / Vocals, keyboards, 12-string acoustic guitar, percussion
- Justin Minasian / Guitars, bass, keyboards
- Geof O'Keefe / Drums, guitars
With:
- Alberto Parodi / Keyboards, percussion (1)
- Francesca Rapetti / Flute (1)
- Kerry Chicoine / Bass (3)
Special Guests:
- Justin Hayward / Vocals, guitars, keyboards (1)
- Steve Hackett / Guitars (4,6)
- Annie Haslam / Vocals (4,12)
- Billy Sherwood / Bass (4-6,12)
- Julie Ragins / Vocals (8)
- PJ Olsson / Vocals (11)