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CHRONIQUE / REVIEW

Exist

Egoiista

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Releases information

Release date:

August 28, 2020

Format:

Digital, CD, Vinyl

Label:

From:

Prosthetic Records

USA

Mario Champagne - October 2020

6,6

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

« Egoiista » constitue la quatrième parution de la formation de Baltimore, EXIST, menée par Max PHELPS, ex-membre de « Cynic » et « Defeated Sanity », qui créa celle-ci à la fin de la première décennie, et c’est le premier enregistrement du groupe sous l'étiquette « Prosthetic Records ». Un album concept axé sur les problématiques reliées à la communication, aux langages et à leur impact sur l'évolution de nos sociétés dans un emballage sonore hors du commun alliant démonstrations techniques, mélodisme, ambiances atmosphériques, prog fusion et « Death Metal », le mot qui fait toujours peur à bien des gens, car il est promesse de « growlerie » !

Il y a du « growl » mais pas uniquement. Ce qu'on entend est souvent accompagné d’un chant normal, au passage plutôt agréable. Sur neuf titres, trois se présentent sans grognements, dont la courte instrumentale « Last Flight Looming » qui ne va nulle part, étant un genre de petit intermède, « Siblings Born Into Different Dimensions » et le dernier titre « Amongst The Trees » que j’ai le plus apprécié sur cet album. Avec sa superbe intro à la guitare, qui vous remarquerez reprend le thème du premier titre, on y retrouvera les meilleurs passages « fusion » annoncés précédemment, alternant sporadiquement, au niveau style, avec l’artillerie lourde et qui le fait calmement sur ce titre comparativement aux autres, où la tempête fait souvent rage. Au niveau chant, cela rappelle « Alice in Chains ». Une chanson qui m'a tenu en haleine tout au long et pour laquelle je priais pour que le chanteur retienne son « growl ». Et il ne l'a pas sorti et je dis Bravo !! (J’expliquerai pourquoi plus loin !) « Siblings Born Into Different Dimensions » se présente très bien aussi avec son intro un peu féérique et majestueuse, un chant au ralenti dans une atmosphère vibrante, dense et tonitruante, comme dans un mur du son d'échos, même si j’y ai trouvé des petits problèmes de mixage.

Ai-je un problème avec le « growl » ? Pas toujours, et je dois admettre que oui, l’idée est très bonne d’allier deux styles aussi lointains, fusion et « death metal », mais sur les autres titres de cet album, pour ma part, la présence du « growl » a souvent tué dans l’œuf des moments et des idées plutôt bien lancées, en camouflant celles-ci avec des rages violentes et une cacophonie non pertinente. Dans tous les autres titres, j’ai savouré le chant normal avec de beaux développement fusions symphoniques et ambiances, comme par exemple sur « Through Suffering He Paints The Universe », mais les passages grognés font perdre le fil et les élans géniaux. Tueurs de magie ! Parfois, ils jouent sur les contrastes de voix, le beau avec la bête, et cela donne d’intéressants effets stylistiques, comme sur « The Lottery » avec son intro mystérieuse, où l’on joue aussi sur la dissonance avec des percussions de marteau piqueur.

Parfois, tout au long de l’écoute des pièces, du point de vue musical, les juxtapositions de styles et les transitions ne se font pas toujours harmonieusement, ce qui créé des effets chaotiques et le plaisir décroit avec l’usage. On savoure un sympathique passage jazz, et hop, il disparait subitement, éclipsé par une frénésie destructive sur la batterie. J’appelle cela des occasions ratées. Ou alors, je suis trop vieux pour le genre. Les titres « Until The Storm Comes » et « Infinite Monkey Theorem » m’ont sincèrement lassé car ils n’ont absolument rien à voir avec le Prog. Violence maximale pour une pure performance « death ». Je laisse cela aux fans du genre, qui sauront vraiment apprécier.

Cependant, soyons positifs, la voix du chanteur est excellente en mode normal, douce, et pleine de nuances, les passages fusion et jazz sont superbes, le batteur se démène comme un diable qui se prend pour PORTNOY et ils expérimentent, et ils tentent des choses nouvelles. C’est tout à leur honneur. Et les vrais fans de « growl » purs et durs vont se régaler des crises hystériques déblatérées sur des riffs incendiaires, entre alternances de compositions recherchées, délicates et rythmes bourrins pour célébrer la fin du mode. J’y ai trouvé malgré tout beaucoup de bonnes idées, entre cymbales « groovy » et lourdeurs « death », mais une schizophrénie qui devrait se soigner dans la voie à suivre du dernier titre, où le talent et le PROG sont bien mis en évidence. Tentez le coup si vous êtes fan de « growl »! Bonne écoute !

    1. Through Suffering He Paints The Universe (10:10)
    2. The Lottery (5:47)
    3. Until The Storm Comes (6:48)
    4. Infinite Monkey Theorem (10:22)
    5. Siblings Born Into Different Dimensions (5:03)
    6. Egocosm (8:58)
    7. Last Flight Looming (2:11)
    8. Spotlight's Glow (6:53)
    9. Amongst The Trees (8:36)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Max PHELPS -Vocals, Guitars
Alex WEBER- Bass
Matthew ROSSA - Guitar
Brody SMITH - Drums
Jordan MILLER - Keyboards

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