CHRONIQUE / REVIEW
Golden Caves
Dysergy
Releases information
Release date:
March 13, 2020
Format:
Digital, CD
Label:
From:
Freia Music
Pays-Bas / Netherlands
Alain Massard - April 2020
8,7
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
GOLDEN CAVES est un jeune groupe de musique néerlandais. Il sort ici son 3e album (2e si l’on retire un EP dont le Cd reprenait pas mal de pistes!) sur un style prog rock électronique et atmosphérique, un peu alternatif, dans la lignée du courant insufflé par leurs maîtres THE GATHERING et THE HABITANTS dernièrement je pense. Quand je parle de THE GATHERING, c’est pour vous signifier que les effets de réverbération à la guitare peuvent vous faire partir dans des séquences planantes et oniriques. Savoir qu’ils ont été nominés lors du Progressive Awards peut aussi mettre la puce à l’oreille. Les paroles parlent des luttes pour vivre en dehors des connexions extérieures ce qui pourrait aussi être un signe avec ces ondes 5G qui peuvent nous affaiblir! Un album frais, jetons-y une oreille plus assidue pour voir de quoi il retourne.
« Chromosone » débute l’album avec un son caverneux, mettant la voix de Romy en avant. Les instruments bruts, un peu hachés donnent le ton. Dès le début, je pense de loin à THE CRANBERRIES sur leur fin, à THE HABITANTS, il y a de l’atmosphérique là-dedans. Je note aussi une recherche à base de rock écorché, du bon prog rock en fait. « Dignity » enfonce le clou, un titre que THE GATHERING aurait pu sortir. C’est doux, ça explose, c’est varié, la voix bien placée, de l’alternatif avec batterie puis synthé basique. C’est très rythmé, presque dansant, signe que le PROG se modernise au point de changer ses valeurs. « Hide & Seek » pour un titre plus calme, symphonique, ambiant, un peu sur ce que Anneke pouvait sortir. Là on sent l’origine de la culture; la montée se veut nerveuse, variée; break mélancolique mais avec une note de fraîcheur, un oxymore musical souvent en verve dans les compositions progressives des années 2020 et la finale sur un crescendo explosif.
« Temperature » déboule alors et propose en 6 minutes des développements variés et successifs avec un break au milieu lourd, malsain mais aussi original. Un peu de SKUNK ANANSIE et de la variété sonore bien encadrée par la partie rythmique; la notion progressive ambiante est ici de mise. « How To Care » et son intro cold genre « Once Upon a Time in The West » ou « l’Homme à l’Harmonica » pour un morceau au tempo ralenti, ambiance froide, gothique, la ballade glaciale avec voix répétitive prête à glacer la pièce dans laquelle je me trouve. À ce moment, les tiroirs progressifs se développent au fil des écoutes. Intéressant au vu des titres relativement courts il est vrai.
« Happy Dreams » sur un beat électrique, trop répétitif qui ne varie guère mais qui est sauvé par une alternative au piano et par la voix sensuelle de Romy; singulier, à vous de faire votre propre avis. « Samsara » sur un tempo à nouveau ralenti propose un air d’interlude minimal avec piano et voix, avec une montée programmée, un morceau assez basique pour un fana progueux. Un morceau plus post rock ici et planant pour d’autres. « Little Lonely » part sur la même influence tout en douceur puis montée et break avec basse laissant la guitare archaïque faire son solo glacé. On se rapproche bien des sonorités doom ou cold wave, un peu de métal atmo, un peu de JOY DIVISION aussi. « Black Hound » arrive plus sombre, plus atmosphérique avec une rythmique à nouveau pesante jusqu’au refrain où une voix gutturale dénote un peu mais sans excès. Le crescendo reprend les développements de THE GATHERING lors de leurs débuts. Très bon titre mais là le spleen est parti; titre violent même avec un déluge des instruments, synthé et guitare derrière en réverbération; un titre intense tout en relief et avec mélange de rythmes. « Somehow » et déjà le dernier titre avec une intro qui flirte sur LEPROUS, une voix haute, un synthé aérien et hypnotique, un air de piano avec des voix angéliques, puis osmose des genres du groupe. Je me surprends à remarquer que les dernières chansons ne sont souvent pas neutres dans un CD de prog. Il y a souvent un condensé, un melting-pot de beaucoup de mouvements rassemblés et retravaillés dans ces derniers titres. Le solo de guitare plaintif vaut bien d’être placé là, demandant juste un replay, bref un titre qui résume un peu l’album et un tantinet révélateur.
Voilà. C’est fini et impression partagée pour GOLDEN CAVES avec 10 titres explosifs allant du pop rock assez froid au métal électro et progressif, pas mal atmosphérique, un peu doom et gothique, un peu hip-hop alternatif pour une combinaison détonante. Ce groupe propose quelque chose de nouveau en cette année 2020 avec des sonorités nouvelles, avec du son frais, un peu éloigné de la technique à outrance certes, mais proposant de fait un air global nouveau ce qui est un plus en soi. Bon, je pars les réécouter maintenant juste pour le plaisir.
- 1. Chromosome (4:21)
2. Dignity (4:24)
3. Hide & Seek (5:27)
4. Temperature (6:05)
5. How to Care (5:23)
6. Happy Dreams (6:18)
7. Samsara (5:25)
8. Little Lonely (4:45)
9. Black Hound (5:04)
10. Somehow (6:02)
Total Time 53:14
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
- Tim Wensink : Bass
- Erik Stein : Drums
- Alex Ouwehand : Guitars
- Elise Polman : Keyboards
- Romy Ouwerkerk : Vocals