CHRONIQUE / REVIEW
Lazuli
Le Fantastique Envol De Dieter Böhm
Releases information
Release date:
February 14, 2020
Format:
Digital, CD, LP
Label:
From:
Independent
France
Alain Massard - April 2020
9,4
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
LAZULI est un groupe français du cru terroir gardois. Il publie ici son 9e album sur un concept de la vie d’un homme encore vivant, assez singulier, même si la tendance est plutôt aux hommages posthumes. LAZULI est dorénavant un des meilleurs groupes français, utilisant de plus sa langue natale dans ses compositions. LAZULI fait du LAZULI pour des titres world music, ethnique et éclectique, mais la tendance progressive est jusqu’à maintenant un peu en retrait avec des crescendo et des explosions finales plutôt que des développements progressifs. Une des particularités est l’utilisation d’une Léode à la place d’une basse, un accident ayant obligé Claude à trouver un instrument à sa main, ce qu’il fait dorénavant en se transcendant avec. Voyons voir rapidement ce qu’il en est du concept.
Un prologue pour lancer « Sol », titre normal qui pourrait passer comme intro. La voix se glissant déjà admirablement parmi les notes; le ton est basique et donne le rythme pour l’homo-erectus que nous sommes, faisant dandiner de la tête. Bon point pour un crescendo comme sait le faire LAZULI avec soli de guitare de Gédéric et la Léode magique de Claude. Enchaînement avec l’acte un et deux titres dont « Les Chansons sont des bouteilles à la mer » avec ambiance cool, un peu spleen, voire mélancolique mais une ambiance à couper le souffle avec cette voix mélodieuse. Une voix tellement bien mise en place que je m’amuse à l’écouter, moi réputé n’écouter du Prog que pour les parties instrumentales. Oui vous avez déjà compris, ce disque m’envoûte et me donne envie de susurrer le refrain en concert; le solo est bien placé, assez long, bien nerveux, juste comme je l’avais souhaité secrètement et ardemment lors de ma dernière chronique sur « Saison 8 ».
« Mers Lacrymales » accroché au dernier titre par une envolée d’avions, qui montre bien le concept pensé de l’album. Un titre qui coule comme l’eau à la mer, rapide et avec quelques circonvolutions dont un solo majeur de la part de Gédéric. Écoutez le bien. « Dieter Böhm » pour l’acte 2 lui aussi enchaîné qui commence à retracer l’histoire de cet homme fameux, quidam parmi la foule qui prend son pied en concert pour tenter de se tirer d’un mauvais pas. Titre un peu en retrait pour bien comprendre le texte avec chœurs; un peu d’ALAN PARSONS PROJECT dès l’intro et une rythmique sur les percussions assez tribales et impressionnantes remettent un coup de peps à la fin du titre où il faudra régler la radio. Écoutez et vous comprendrez. « Baume » glisse alors avec la voix splendide, fragile de Dominique, un peu de piano, de marimba et le tour est joué pour un titre d’orfèvre me rappelant par instants des titres magiques que Peter GABRIEL a pu sortir en solo, c’est dire. L’acte 3 avec un seul titre « Un Visage Lunaire » sur une guitare acoustique. On sent le titre pour se reposer un peu que nenni, une montée brusque avec Léode et synthés fait partir le titre grâce encore là à la voix crescendo de Dominique. La Léode passe alors en premier pour montrer l’étendue de ses capacités. C’est lourd, prenant, envoûtant, c’est dithyrambique, on en voudrait encore plus tellement l’explosion a été agréable. C’est tellement bon que je ne peux m’empêcher de la remettre en replay.
L’acte 4 suit avec « L’envol » et un instrumental mi-rythmé, mi-endiablé qui permet de s’envoler quelques minutes ailleurs, dans un espace aérien et éthéré, le temps de voir arriver « L’Homme Volant ». Ça tombe bien pour le titre rappel. Titre signé LAZULI, tout y est, ambiance, sonorité, break, couplets avec paroles mises en avant. Les sons musicaux en retrait pour mieux s’exprimer lors du refrain. Ici pas de spleen, une énergie gaie, jouissive, un moment de réjouissance lorsque « Dieter se fait la belle et rejoint les guitares ». Oui je vous l’avais dit, ce groupe est quand même incroyable pour concilier instruments et voix dans un espace progressif et de façon presque parfaite. La partie solo avec synthé et Léode qui sort des notes flirtant avec des cuivres par instants, remet une couche aux possibilités du groupe. L’épilogue « Dans Les Mains De Dieter » toujours enchaîné, donc 42minutes non-stop en fait, avec une intro instrumentale limite orientale. Avec ces voix au loin, le titre vous raconte une fin heureuse de l’Histoire de Dieter qui s’est sauvé grâce à la musique. Attention ça pourrait aussi être votre histoire. Un titre fédérateur, un peu spatial et l’envolée du fameux instrument qui prend plus de place et rend le son de LAZULI unique, rejoint par la guitare stratosphérique de Gédéric. Le rappel vous laisse aller au gré des vagues de la mer. Le titre qui clôt l’album avec la voix en transe qui rappelle ses instruments pour le final orchestral, festif, jouissif et lazuliéien.
Bon, pour ceux qui attendent ma conclusion, le concept album tant espéré est sorti, le bébé est accouché et il est très beau! LAZULI a donc fait un grand album, moins linéaire, moins répétitif, plus expressif, plus basé aussi sur la qualité des instrumentaux. On y retrouve la Léode magique et la guitare en proue sur des morceaux taillés pour la scène. Le côté progressif explose ici même et on est déjà au-delà du prog en fait. Pas de bémol ici, d’ailleurs je ne cite pas de groupes influenceurs, ça aussi c’est un signe. Attention, cousins québécois, vous allez adorer et la voix et les instruments, foi de moi.
- Prologue
1. Sol (4:27)
Acte 1
2. Les Chansons Sont des Bouteilles à la Mer (6:13)
3. Mers Lacrymales (5:04)
Acte 2
4. Dieter Böhm (5:33)
5. Baume (3:31)
Acte 3
6. Un Visage Lunaire (4:15)
Acte 4
7. L'envol (2:25)
8. L'homme Volant (5:37)
Epilogue
9. Dans les Mains de Dieter (5:37)
Total Time 42:42
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
- Claude Leonetti : Léode
- Gédéric Byar : Guitar
- Romain Thorel : Keyboards, french horn
- Vincent Barnavol : Drums, percussion, marimba
- Dominique Leonetti : Vocals, guitar