top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Lunatic Soul

Through Shaded Woods

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

November 13, 2020

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

KScope

Pologne / Poland

Marek Deveaux - December 2020

9,0

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Qui ne connaît pas Mariusz DUDA, ce chantre de la musique Prog, ce chanteur à la voix divine, ce multi-instrumentiste et compositeur génial ? J'entends dire ici et là qu'il pourrait s'agir du nouveau STEVEN WILSON tant son talent est monumental ! LUNATIC SOUL est son projet solo depuis 2008 alors qu'il exerce ses capacités de bassiste et de chanteur pour le groupe planétairement célèbre RIVERSIDE. Mariusz DUDA est l'homme pluriel qui a réussi le tour de force de se retrouver pour la première fois totalement seul aux commandes et à œuvrer sur la totalité des pistes, alors qu'il travaillait en compagnie d'invités sur les albums précédents. Mais ne pas le confondre avec l’homme-orchestre tout de même ! Nous voici donc arrivés avec une septième galette : "Through Shaded Woods" qui nous propose six morceaux avec un bonus de trois chansons supplémentaires. Contrairement à "Fractured" et "Under The Fragmented Sky" ce dernier album est quasiment dépourvu d'électronique hors bonus et de guitare électrique. Mariusz DUDA préfère comme d'habitude utiliser une guitare acoustique et sa basse comme hersazt en guise de guitare électrique. Sa voix s'affine d'album en album : ici elle parvient à nous faire vaciller dans des couplets mélancoliques à l'aide d'un timbre pourvu d'une articulation remarquablement précise.

"Through Shaded Woods" nous fait revenir sur ses deux premiers albums avec des thèmes folkloriques dans la frange de DEAD CAN DANCE pour dorénavant s'aventurer dans des paysages scandinaves, slaves voire celtiques avec pour références les groupes comme HEILUNG ou WARDRUNA. Mariusz sait nous faire voyager dans des contrées oniriques et magiques en élaborant des décors conceptuels remplis de mystères et de ténèbres issus du folklore nordique. Il parvient à envoûter l'auditeur en le plongeant au cœur d'une forêt luxuriante et vaporeuse où, des êtres fabuleux peuvent surgir à tous moments. Mariusz a trouvé son inspiration pour l'album dans sa maison d'enfance, une région de Pologne connue pour ses forêts et ses lacs, "Je pense que j'ai toujours voulu créer un album imprégné de nature et de bois. Celles-ci m'apportent la liberté, la respiration et un rituel de danse du retour à la nature, je voulais donc que l'album inclut des danses primitives rituelles, des ambiances chamaniques, slaves et vikings. Je voulais tout mélanger et tout mettre ensemble, faisant de "Through Shaded Woods" le plus intense album dynamique et le plus dansant de ma carrière. " Il est aussi grand fan de jeux vidéo comme Elder Scrolls V: Skyrim bourré de bandes sonores aux ambiances similaires déjà évoquées plus haut. Allons voir de plus près le nouveau monde de Mariusz...

"Navvie" est une pièce tape à l'œil qui ravira l'auditeur lambda dès les premières notes, une bonne mise en bouche. Guitare sèche et incantations chamanesques débutent un refrain joliment chanté et diablement cadencé, grosse caisse, tambourin et harmonica jouant au loin pour indiquer que nous sommes en territoire de légendes et nous inviter dans une danse effrénée aux allures rock et folkloriques (8,5/10). Un triste sire recherche désespérément "The Passage" alors que le temps de la vie s'écoule à toute vitesse, coincé entre deux mondes il cherche la lumière et ses souvenirs. Et là on peut dire que la lumière fut, et qu'il réussit à nous rappeler à son bon souvenir ! Une incroyable douceur se dégage de la voix de Mariusz, une voix qui sort du fond de la gorge et qui nous happe comme la bise au printemps. Guitare acoustique et guitare basse légère se mélangent et s'alternent sur une merveilleuse mélodie digne des plus belles compositions. Ici on passe du folk à la pop, de la pop sur une montée de métal et on revient sur du folklore typiquement slave avec un passage cadencé par une basse aux effets enivrants. Comme diraient les anglais : "masterpiece" ! (10/10).

La chanson titre "Through Shaded Woods" nous replonge dans une musique populaire nordique et nous positionne au milieu d'une forêt enchantée et foisonnante. Un tempo lourd et ensorcelant s'harmonise autour d'une voix hachurée par intermittence à l'aide d'un vocoder, accompagnée des mêmes instruments déjà évoqués, et produisant des sonorités suscitant un passé typiquement ancestral. Tambourin, flûte mystérieuse, guitare acoustique folklorique, et des voix murmurant au loin derrière les arbres transmettent à cette pièce une ambiance cinématique des plus réussie (9/10). "Oblivion" ressemble à une danse rituelle relativement gaie, comme une fête où tout le village se rassemble autour d'un brasier. Battements de fûts accompagnés d'une guitare sèche, d'un synthé en arrière-fond et, de la voix enchanteresse de Mariusz, fredonnant et chantant des couplets des plus harmonieux (8,5/10). Une guitare calme débute "Summoning Dance" avec une voix tout aussi douce, une belle mélodie mélancolique nous narre les lassitudes des vies présentes et passées, avec le sentiment de ne plus avoir la force pour avancer, la conscience de refaire inexorablement le même parcours. Ce refrain entouré d'un beau piano se transforme en une musique rock/heavy de belle facture dans un style qui pourrait évoquer THIN LIZZY ou JUDAS PRIEST. De même qualité que les précédentes pièces cette invitation à la danse me fait taper du pied, et me donne l'envie de sortir ma vieille gratte pour m'essayer sur ses arpèges rapides et entrainants (9/10).

"The Fountain" est un déluge de sentiments mélancoliques, Mariusz utilise ici sa voix au plus profond de son être pour nous faire partager tout en douceur l'amertume d'un amour qui se termine, une chanson forte qui dégage une émotion pure et intense jusqu'aux larmes, c'est d'une beauté inouïe ! (9/10). Après cet interlude chagrin nous voici amenés à retaper du pied avec "Vyraj" et à visionner du ciel des contrées sauvages et rupestres. Une basse bien cadencée aux allures électriques et répétitives accompagne une guitare acoustique incisive. Par intermittence une voix sans parole nous rappelle que cette bourrée aux tournures rock reste entièrement sous le joug d'une culture typiquement nordique. Mais ici rien de nouveau sous le soleil scandinave... (7/10). "Hylophobia" est une sorte de ronde enfantine version hard avec les mêmes arguments déjà mentionnés. Une voix chantonne par bribes sur des percussions tonitruantes et une basse heavy répétitive. Rien de bien méchant, juste amusant et sans complexité... (6/10) "Transition II" est une pièce multi-genre de plus de vingt-sept minutes qui aborde des ambiances variées et captivantes. Je retiendrais en premier lieu ce sentiment de plénitude, caractérisé par de longs passages ambients et apaisants. Des parties intimistes très décortiqués avec des instruments analytiques placés ici et là à la façon de MIKE OLDFIELD, des effets électro beat et des sonorités électro pop dans le style des CHEMICAL BROTHERS, des résonnances de guitare qui dérivent par moments vers les WHO, et un retour aux sources folkloriques bien cadencées. Cet opus compartimenté ressemble à une démonstration de force, une sorte de parade avec les feux d'artifices qui vont avec (9/10).

Vocalement cet album est parfait, ici Mariusz maîtrise l'art du chant comme jamais et donne réellement l'impression de vivre intensément ses ténèbres pour mieux les exhorter et les transformer positivement. Les jeux de la guitare acoustique et d'une basse enflammée et déchaînée comme une guitare électrique apportent un côté plus enjoué qu’ils manquaient aux précédents albums. Des percussions tumultueuses en concordances avec le folklore ambiant permettent de transmettre toute l'énergie nécessaire à cette œuvre pour aboutir sur des effets sensationnellement organiques et tribaux des plus cinématiques. Les compositions sont bien écrites et mélodiquement d'un haut niveau. Sur cet album on retrouve des extraits familiers de chansons passées, retravaillées et jouées différemment. On remarquera également la précision et le soin apportés aux mélodies et aux jeux des instruments. Mais après tous ces points positifs que manque-t-il à cet opus pour marquer l'histoire ? Un rien de complexité peut-être et un peu plus de régularité dans la qualité sûrement. Pourtant nous nous trouvons positionnés entre le très bon et l'excellence, alors qu'attendez-vous pour vous procurer un des meilleurs albums 2020 ?!

    1. Navvie (4:03)
    2. The Passage (8:57)
    3. Through Shaded Woods (5:51)
    4. Oblivion (5:03)
    5. Summoning Dance (9:52)
    6. The Fountain (6:04)

    Total Time 39:50

    Special Ltd Edition Bonus CD:
    1. Vyraj (5:32)
    2. Hylophobia (3:20)
    3. Transition II (27:45)

    Total Time 36:37

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Mariusz Duda / vocals, all instruments

bottom of page