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CHRONIQUE / REVIEW

Marquette

Into the Wild

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Releases information

Release date:

August 22, 2020

Format:

Digital

Label:

From:

Progressive Promotion Records

Allemagne / Germany

Marek Deveaux - December 2020

9,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

" Into The Wild " a été inspiré par la vie de CHRISTOPHER MCCANDLESS, qui a voyagé à travers les États-Unis avec un équipement minimal et sans argent, dans une quête pour ne faire qu'un avec la nature, mais a trouvé une mort tragique dans la nature sauvage de l'Alaska. L'histoire et le pupitre sont « un exemple de recherche cohérente de soi, de sa propre identité » (Markus Roth).

5 ans après "Human Reparation" qui n'a pas vraiment reçu les faveurs du public voici un nouvel essai bien plus prometteur. Un album typé Crossover Prog que je classerais plutôt dans le secteur de l'éclectique Prog, qui comme son nom l'indique nous réserve de belles surprises car ici les influences sont grandes et les styles variés. MARKUS ROTH qui n'est pas un inconnu est à l'origine de tout ou presque... fort de ses touches blanches et noires il compose l'ensemble des chansons ici présentes, claviériste et batteur à l'occasion il est membre de deux groupes aux aspects bien différents : HORIZONTAL ASCENSION (Rock Prog tirant sur le mélodique) et FORCE OF PROGRESS (Métal Prog/Jazz Fusion). La collision de ces deux groupes vous donnera une bonne idée de la production de MARQUETTE. Les paroles sont écrites par MAURIZIO MENENDEZ et chantées par lui-même, secondé par le bassiste SEBASTIAN SCHLEITER.

Le célèbre label allemand PPR nous propose une nouvelle fois une production exemplaire. Voyons voir de plus près ce que cette nature nous propose..."No Answer" est une bonne entrée en matière avec son rythme rapide et futuriste donnant la sensation de visiter les planètes du système solaire à toute vitesse. Un orgue et des synthés avant-gardistes nous emmènent loin de la terre, à l'approche d'une comète les guitares s'alarment et nous envoient des riffs corrosifs de hard et de métal de toutes beautés, l'aventure continue avec de nombreuses escales apaisantes, piano classieux, touches de claviers synthétiques dirigeant le vaisseau à travers les mondes, guitare électrique soyeuse et basse lento nous invitent à séjourner dans des contrées fascinantes. Cette ambiance cinématique aurait pu être composée par le groupe italien LA BATTERIA. La session se termine par une voix de femme semblant chuchoter des incantations chamaniques voire sataniques... je coupe cette partie à chaque fois car elle n'est franchement pas agréable à l'oreille et m'énerve un tantinet, dommage... (9/10). L'odyssée continue avec "Seven Doors" une des meilleures pièces de l'année tout simplement ! Violon synthétique et flûte accompagnent gentiment une guitare acoustique, le rythme devient stellaire avec cette impression bien présente de voyager une nouvelle fois dans l'espace, des solos et des riffs de guitares folles et jouissives viennent s'intercaler dans ce décor, on notera un passage jazzy arrangé avec une extrême brillance. Voilà une belle leçon de prog qui nous est proposée, le progressif comme on l'aime, celui des KC, PORCUPINE TREE, HAKEN et autres légendes du genre (10/10) !

"Criminal Kind" commence par une mise en scène où semble apparaître une bande de mauvais garçons s'exprimant à la manière de FAITH NO MORE pour les voix, mélangé à du SPIN DOCTOR. Il y a aussi du TOTO distribuant des chants harmonieux empreint de douceur, des parties moins cadencées très réussies avec des claviers intrigants comme un bon roman noir. Un morceau très propre et éclectique (8/10) ! "Alexander Supertramp" pêche un peu par son manque d'originalité et de complexité malgré une dynamique bien soutenue par des guitares rapides et incisives. Ici on fait tourner des couplets métalliques "mellotronés" comme un manège avec ses boucles incessantes, c'est bien fait mais un peu répétitif (7,5/10). "Sensuality" débarque avec une voix monotone qui chantonne seule, un piano électrique attend doucement l'arrivée d'un carrousel scintillant de mille claviers s'apprêtant à s'envoler dans l'espace sidéral et métallique. Ces accords bourrés d'énergie dépassent largement les limitations de vitesse en vigueur dans cette zone, les instruments seront confisqués pour délit de bas instincts nommés "trash" et pour un manque évident de mélodie. Blague à part, MARQUETTE nous expose ici tout son savoir-faire interprété avec une sacré dextérité (9/10) ! "Portrait of Men" nous parle de groove chanté façon "doomy". Ce morceau semble bien décalé et n'apporte rien à la production, et ce malgré des arrangements veloutés et bien structurés, ici les progueux rongeront leurs freins avant l'arrivée du prochain titre... (6/10).

Ah ! On repart sur de meilleures bases avec "Poisoned Homeland". Début prometteur avec une orchestration sautillante à la manière du groupe Québécois (Canada) CIRKUS. Gratte en tungstène et batterie incassable apportant du punch et une extrême présence scénique, déclinaisons et hausses des partitions particulièrement bien charpentées, une guitare acoustique se fondant parfaitement dans cette scène en compagnie d'un mellotron placé aux bons endroits. On remarquera de nouveau des intonations à LA BATTERIA pour le côté cinématique (9/10). "Into the Wild" l'éponyme d'une durée de presque vingt minutes nous propose plusieurs phases intéressantes, et ça commence en douceur un peu comme "Fields of Joy" une chanson de LENNY KRAVITZ avec flûte et guitare sèche dans des couleurs pastorales, entrée d'un orgue hammond en amont d'un piano jouant nerveusement comme dans une salle de concert, des accords de Canterburry dans la fange de ZOPP qui s'invite à la fête pour enchaîner sur de longs passages calmes. Couplets de jazz au tempo d'une trompette munie de sa sourdine, des airs légers de latino, puis retour en force dans le style de KING CRIMSON façon "Red" aidé par des solos de guitares stratosphériques ici et là. Bref, vous l'aurez compris MARQUETTE met tout sur la table en étalant le potentiel des forces en présences comme on brandit un étendard (9,5/10).

MARQUETTE est un groupe résolument contemporain qui conçoit sa musique avec une complexité hautement élaborée, une sorte de collection qui fait honneur à la scène progressive en abordant les genres de toutes les époques avec un modernisme inouï. Cet album est musicalement excellent ainsi que le mix et la production tant les influences sont nombreuses sans être prégnantes, les environnements et les ambiances profondément visuels ainsi et les changements d'atmosphères fréquents. Les multicouches de synthés sont en parfaites harmonies avec la vieille garde comme l'orgue et le mellotron, le classique prog est en symbiose total avec cette vision du futur qui nous transporte loin de nos chaumières. Les passages instrumentaux de rock progressif symphonique sont souvent associés à du métal et des touches de jazz dans un environnement cinématique éblouissant, apportant un panel musical impressionnant par sa diversité des genres comme le Rock, le Canterburry, le Hard, le métal, le Jazz, Jazz/fusion. Quelques longueurs n'enlèveront rien à la qualité intrinsèque de cette œuvre, car elle est et restera sans conteste une des plus réussies de l'année !

    1. No Answer (6:53)
    2. Seven Doors (14:02)
    3. Criminal Kind (3:47)
    4. Alexander Supertramp (6:13)
    5. Sensuality (5:24)
    6. Portrait of Men (3:36)
    7. Poisoned Homeland (4:40)
    8. Into the Wild (19:10)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Markus Roth / Keyboards
- Sebastian Schleicher / Guitar, bass, backing vocals
- Reiner Wendland / Additional guitar
- Dennis Degen / Drums
- Maurizio Menendez / Vocals
- Robin Mock / Saxophone (2)
- Art Lip / Trumpet (8)

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