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CHRONIQUE / REVIEW

Metronhomme

4

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Releases information

Release date:

April 12, 2019

Format:

Digital, CD, Vinyl

Label:

From:

Auto-Production / Self-Released

Italie / Italy

Marek Deveaux - February 2020

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Une fois n'est pas coutume, encore un Italien à chroniquer ! Même si la comparaison peut paraître dure, on peut dire sans vraiment se tromper que le Prog est à l'Italie ce que la France est au fromage et au vin, et cela même si les transalpins font partie des meilleurs dans le domaine de la caséine et du pinard ! Mais prenons plutôt pour exemple l'Italie pour parler musique... et de la bonne ! Voici un nouveau groupe ou presque venant de Macerata du centre de la botte dans la région des Marches pour nous proposer un premier album typé Crossover Prog. Pourquoi " 4 " ? Parce qu'il représente tout simplement la quatrième oeuvre de METRONHOMME, les trois précédentes étaient des performances théâtrales conceptuelles, d'expériences sur la relation entre la musique et la danse (L'Ultimo Canto di Orfeo 2005), la musique et le théâtre (Neve 2007, Bar Panopticon 2010) dont la conception était impossible à reproduire sur CD. " 4 " est une reprise musicale du premier spectacle " L'ultimo Canto di Orfeo ", cette fois ci sans concept et sans chant, mais avec plus de liberté pour un résultat innovant et créatif. Le groupe nous indique que METRONHOMME est un nom hybride d'origine Française pouvant être interprété comme " l'homme précis ". À noter que le vinyle 180 grammes est déjà disponible. Vous découvrirez un album comportant 11 chansons dont la plus longue est de 5:28, avec une moyenne générale de 4:00 qui pourra rebuter plus d'un progueux pointilleux...Et bien que nenni, ces 11 morceaux ne se laisseront pas apprivoiser au premier jet, et apparaîtront comme de véritables écrins miniatures renfermant des pépites de pur prog. Vous êtes prévenus, pour les mériter il faudra s'investir dans une écoute très attentive et être assis avec les mains bien à plat sur les genoux pour en tirer toutes les teneurs !

"I Treni di Gabo" débute cet opus par un beau piano cadencé, entouré d'une gratte heavy tournant en boucle, dont le pied du musicien reste bien collé à la pédale wah-wah. Suivent des ambiants guitaristiques à la mode " sixtee's " qui s'en vont rapidement vers un petit air jazzy. Des synthés hauts perchés nous avertissent en nous criant "alarme" avant l'arrivée d'une montée de gamme d'un accord rock superbement exécuté ! (8,5/10). "L'Uomo Ombra" commence doucement et mystérieusement pour ensuite se cadencer comme au son d'un métronome. L'orchestre s'accélère à l'arrivée d'un roulement de batterie pour embrasser le chemin d'une guitare aux arpèges électrisants et exquis, accompagnée par des synthés aux modulations multiples et innovantes. Le tour sera complet avec l'arrivée d'une cohorte de guitares délicatement et délicieusement interprétées à la manière unique de MIKE OLDFIELD (8,5/10). "Chiuso per Gatti" est une brève et belle ballade pianistique accompagnée par une contrebasse et une guitare rassurante que STEVEN WILSON aurait pu jouer et mixer. Très plaisant ! (8/10). Une seule corde démarre l'intro de "Blowup - Automatic Chiodi" pour ensuite s'orchestrer façon LA BATTERIA accompagné d'un piano aux fulgurances de GERSHWIN. Un refrain jazzy et bientôt Rock suivent un petit chemin tranquille et sans éclat... peut mieux faire ! (7/10). "Rip Brian DIY" est un court interlude typiquement cadencé néo-prog dont le début pourra nous faire penser à ILLUVATAR pour se répéter en fin de piste, mais néanmoins admirable. Entre les deux extrémités une guitare heavy accompagnera une partie jazz fusion/funky très lumineuse (8,5/10). "Quattro Pesci Rossi" se traduit en Français par "quatre poissons rouges". Pour la cuisson, je vous suggère une petite friture dont le plus gros spécimen qui semble se mouvoir nonchalamment, fera office de basse bien dodue occupant l'espace sonore par grosses vagues, et sera bien sectionné par une batterie pilote à la chaire nerveuse; puis vous prendrez un petit zébré affublé d'un bandana avec inscrit dessus MIKE OLDFIELD, le dernier aura un sourire à la dentition irréprochable et jouera par touche tout son talent de pianiste. Cette recette est un petit miracle goûteusement efficace (8,5/10).

Avec ses 4:09 "Ortega" est un condensé de prog aux intonations jazzy interprété avec brio par un clavier teinté "doomy", mais bien rehaussé ici et là par une six cordes aux aspects performantes et aux sonorités variées. Un solo de batterie placé à point nommé donnera un cachet supplémentaire à ce morceau progressif marchant incessamment en avant (8/10). "Salt" nous dévoile un bel assortiment instrumental avec sa prédominance pianistique, une batterie fougueuse avec une mise en avant à la BILL BRUFORD. L'orchestration ressort ici un peu plus du lot avec une complexité et une classe supérieure, grâce à une fluidité permanente fructifiée par une impression de fausse simplicité (9/10). "Hapax" est une ballade aux senteurs marines illustrée par des cymbales léchées et des chants en arrière-plan d'hommes imitant les bruits des vagues. Ce titre a été composé pour nous faire voyager et nous montrer des contrées sereines et remarquables. La fin de ce petit chef-d'oeuvre exprime une quintessence de délicatesse voluptueuse nous plongeant littéralement dans un demi-sommeil hypnotique...ma préférée ! (9,5/10). Un piano et une guitare tournent doucement en boucle à l'intro de "Uccideresti l'Uomo Grasso" pour s’accélérer progressivement, couplé à une basse ponctuelle et profonde, un piano ardent reprend la main façon RICHARD CLEYDERMAN (rien de péjoratif), et nous amène directement dans une cadence néo-prog magistrale, reprise par une six cordes de plus en plus fine et incisive....et bien oui, il faut le dire quand c'est beau ! (9,5/10). "Acrobazie" est le dernier et plus long titre de l'album. C'est ici une succursale avec ses modèles en exposition. Tout y est, intro heavy, rythme jazzy, piano de gala, ballade cinématique admirablement jouée par une guitare aux allures 60', et aussi un clin d'oeil à YES avec l'intro de "Roundabout" situé à la fin du morceau. Une vraie revue avec quelques passages flamboyants, mais pas véritablement transcendants dans l'ensemble (7,5/10).

Formé en 2003, METRONHOMME n'en ait à pas son premier coup d'essai malgré cet album d'ouverture discographique et autoproduit. Ce groupe nous propose du Rock symphonique combiné à du prog Italien des seventies en symbiose avec des influences modernes et innovantes. Cette réalisation ne se livre pas tout de suite, elle se mérite, car ici les combinaisons sont multiples, et les changements de rythmes fréquents. Chaque instrument est posé au bon endroit, tout est millimétré, et rien n'est laissé au hasard. Chaque note, chaque son, chaque effet spécial a été étudié de façon professionnelle et corrosive afin de donner à l'auditeur la sensation d'une grande limpidité à tous les niveaux. J'irais jusqu'à dire que la conception et l'audition sont en ce lieu d'ordre intellectuel, car cette oeuvre complexe nous donne beaucoup à écouter, mais aussi à réfléchir. Ses deux attributs sont requis pour pouvoir rentrer profondément au coeur de cette oeuvre, et s'immerger totalement. Cet album a été pour moi une excellente découverte, elle s'est faite progressivement et m'a donné quantité de travail joliment introspectif me permettant d'en tirer toutes les clefs. Vives recommandations !

    1. I Treni di Gabo (3:33)
    2. L'Uomo Ombra (4:11)
    3. Chiuso per Gatti (2:44)
    4. Blowup - Automatic Chiodi (4:04)
    5. Rip Brian DIY (1:46)
    6. Quattro Pesci Rossi (4:05)
    7. Ortega (4:09)
    8. Salt (3:56)
    9. Hapax (4:02)
    10. Uccideresti l'Uomo Grasso (4:18)
    11. Acrobazie (5:28)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Mirco Galli / Bass
- Tommaso Lammbertucci / Piano, synthesizers, programming
- Andrea Lazzaro Ghezzi / Drums
- Marco Poloni / Guitars
- Paolo Scapellato / Keyboards, guitars
- Manuele Marani / Contrabass (3)

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