top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Michele Conta

Endless Nights

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

October 25, 2019

Format:

Digital, CD

Label:

From:

AMS Records

Italie / Italy

Serge Marcoux - January 2020

9,0

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Quelquefois, le temps est une notion qui devient floue. Un moment s’étire comme pour ne plus finir, une année perdure encore et encore ou alors s’envole si vite qu’on a l’impression de n’avoir rien vu. D’autre fois, ce sont des nuits qui semblent sans fins. Dans le cas présent, l’allusion n’est pas pour ceux qui souffrent d’insomnie mais plutôt pour un retour que l’on n’attendait pas. C’est l’année 2019 qui nous offre le retour de MICHELE CONTA et qui transcende 2020 pour les gens comme moi qui n’avaient pas eu l’occasion de découvrir « Endless nights » paru à la fin octobre. Ce sont les premières compositions en quarante ans de ce musicien talentueux.

M. CONTA était un des claviéristes et un des principaux compositeurs de Locanda Delle Fate, celui qui jouait du piano si beau et si important sur un disque phare de l'Italie. Pour moi, « Forse le lucciole non si amano più » est un des disques majeurs de la mouvance progressive italienne, il est dans mon top 5. Il combine magnifiquement plusieurs de ses éléments caractéristiques, entre autres, voix passionnée et caractéristique, lyrisme et romantisme, mélodies imparables et influences classiques. Ce dernier point est facile à comprendre car il a étudié le piano au conservatoire Vivaldi à Allesandria, une ville située près de Milan. Notons qu’il n’a pas participé au décevant « Homo homini lupus » paru en 1999 ni aux aventures en spectacle du groupe de 2010 à 2017 soulignées par un album et un DVD en spectacle.

L’Italie continue donc d’offrir aux amateurs de progressif d’excellents crus. L’année dernière, nous avons pu avoir les retours de CELESTE et DALTON, les opus d’IL GIARDINO ONIRICO, BANCO DEL MUTUO SOCCORSO, SEZIONE FRENANTE ou ALIANTE pour ne donner que ces quelques exemples. Et maintenant, l’année 2019 se poursuit avec ce très beau disque. Certes, la voix de LEONARDO SASSO n’est plus au rendez-vous et d’ailleurs deux des six pièces sont instrumentales. Cependant, ERMANNO BRIGNOLO offre une belle performance tant en anglais qu’en italien. Je pense notamment à cette très belle ballade « With you on the walk of my life ». Une ballade certes, mais avec un break instrumental jouissif où le piano et le synthétiseur se taillent une belle part. L’utilisation abondante et judicieuse du synthétiseur caractérise d’ailleurs cet album. N’ayez crainte, la magie du piano de MICHEL CONTA est belle et bien présente et opère. Cependant, pour notre plus grand plaisir, il démontre abondamment ce qu’il sait faire sur cet autre clavier. Je parlais du lyrisme italien et bien « Notte infinita » en est une excellente démonstration même si c’est la plus courte pièce. C’est un morceau magique. Et il y a aussi « In riva al mondo » dans une veine lyrique qui charmera ceux qui chérissent le prog italien.

Chaque morceau offre beaucoup aux auditeurs non seulement en termes de compositions mais aussi de performances. J’ai déjà souligné le travail aux claviers de MICHELE CONTA. Que dire de la batterie tenue par GAVIN HARRISON sur la pièce qui ouvre l’album sinon qu’elle offre les assises nécessaires à de l’excellente musique. Une collaboration qui n’a presque pas eu lieu puisque MICHELE avait fait parvenir un courriel à un autre GAVIN HARRISON, aussi batteur, qui heureusement connaissait LE GAVIN HARRISON. Cette collaboration de dernière minute, l’album était presque complètement réalisé, a permis ce morceau et une pièce supplémentaire de ces deux compères pour un futur album, une bien bonne nouvelle. Le solo de guitare de MAX ARMINCHIARDI sur ce morceau est aussi à signaler. Il tient également toutes les parties de guitare sur « Notte infinita ». Parlant de cet instrument, le jeu de de ERMANNO BRIGNOLO sur le reste du disque contribue à camper un décor musical actuel, tant par ses riffs que ses solos. J’ai beaucoup aimé ce qu’il fait sur « In riva al mondo ». Et si on peut sentir une certaine filiation avec son ancien groupe, « Endless nights » n’est pas un simple coup d’œil dans le rétroviseur. Le son et le ton de cet album m’a d’ailleurs fait penser un tantinet aux japonais de YUKA & CHRONOSHIP. Un bon exemple pour illustrer mes dires est le morceau d’ouverture, « È nell’aria ». Un morceau énergique où la guitare électrique et le synthétiseur captent notre attention. Quoique chantée en anglais « Growin’ up » m’a rappelé un peu plus l’album mythique de 1977 mais, rassurez-vous, j’écris ceci avec un grand sourire aux lèvres et aucun reproche en tête.

L’album se termine d’excellente façon avec ce que l’on peut appeler une petite suite, « Fiori Nascosti », divisée, comme il se doit, en quelques sections. Une magnifique intro au piano, seul d’abord, puis appuyée par un arrangement de cordes. Que c’est beau ! Après deux minutes, un riff de guitare se fait entendre, le son devient plus ample. Le rythme accélère et le synthétiseur vient chatouiller nos oreilles. Après deux autres minutes, le piano reprend ses droits, devrais-je dire ses doigts ? Nous avons aussi un peu de violon, une guitare qui marque sa présence, et toujours ce piano pour nous enchanter. Quelques paroles se greffent à l’ultime section et le piano égrène les dernières jolies notes du morceau et des quarante belles minutes de l’album.

MICHELE souligne que le titre de l’album réfère aux nuits où il pense à la musique et aux retours que l’on fait sur notre journée. Ne vous inquiétez pas, il dort aussi ! Le fil conducteur de l’album et des morceaux est le regard de douce nostalgie qu’il porte sur la vie à divers niveaux. Ainsi il constate qu’avec l’âge nous perdons un peu de notre velléité à nous insurger contre ce qui va mal dans le monde. Il ajoute qu’il lui semble que les jeunes accordent moins d’importance, voire de passion, à la musique et même aux causes sociales. De plus, avec le temps, nous découvrons quelquefois trop tard ce qui est important, moments et gens disparus. Ces considérations permettent de mieux saisir le volet un peu mélancolique d’« Endless nights » et son jeu de piano empreint de romantisme. Ces constats m’interpellent, nous sommes de la même génération après tout, mais surtout ont créé les conditions idéales pour un retour de toute beauté. J’espère sincèrement que nous pourrons bénéficier d’autres moments de bonheurs musicaux comme ceux que nous procurent cet album. Si vous êtes amateurs de rock progressif italien ou simplement de bonne musique, vous devez écouter ce disque. Comme moi, vous aurez le sourire aux lèvres en le faisant et vous passerez de belles nuits.

    1. È nell ‘aria (6:17)
    2. With you on the walk of my life (6:33)
    3. Notte infinita (5:23)
    4. Growin' up (6:19)
    5. In riva al mondo (6:07)
    6. Fiori nascosti (8:16)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Michele Conta - Keyboards
Ermanno Brignolo - Guitar and vocals
Gavin Harrison - Drums
Lele Melotti - Drums
Sergio Pescara - Drums
Gianni Cicogna - Bass
Max Arminchiardi - Guitar
Gianni Branca - Drums
Leonardo Plumbini - Cello
Effe Quartet - Cello, strings

bottom of page