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CHRONIQUE / REVIEW

Motorpsycho

The All Is One

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Releases information

Release date:

August 28, 2020

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Rune Grammofon

Norvège / Norway

Alain Massard - November 2020

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

MOTORPSYCHO est un groupe norvégien connu personnellement en 2010 donc hier au vu de leur parcours du tout début des 90’s. Un son stoner, pop, fruité, un tantinet déjanté, bref éclectique. Du rock progressif, alternatif, folk, hard, jazzy, country pour tout dire de tout même du punk et du grunge à leurs débuts, bref inclassable. Le rock progressif, la musique psychédélique et le rock indépendant et alternatif demeurant l’ossature; à noter un concept opéra rock progressif en 2012 et une collaboration avec la guitariste suédoise Reine FISKE (LANDBERK, PAATOS). MOTORPSYCHO a été formé initialement par Bent SÆTHER, ses influences du rock progressif ont commencé à se manifester et sont restées présentes avec des directions psychédéliques tentaculaires à ce stade.

« The All is One » sur un air stoner un peu rétro-progressif, tambours et rythme à la LED ZEPPELIN, composition rock et psychédélique, tout dans la longueur avec une certaine monotonie, des sonorités à la YES amènent un peu de souvenir divin, le titre changeant ainsi d’ambiance; final à la OLDFIELD, ça commence lourd. « The Same Old Rock » part lui sur du rétro rock progressif et son refrain aux percussions trempées, la voix restant bien aigue, un peu de flûte, le riff qui dénote jusqu’au solo à la Howe et retour au heavy rock, proto-rock lourd mais entraînant. « The Magpie » et son atmosphère psyché du départ puis un voyage sur un morceau rythmé en deux tons, basse en avant pour donner la direction à prendre; on est loin du prog; on se rapproche des effluves des MONSTER MAGNET, des incursions de ZAPPA, puis de celles d’AL DI MEOLA quelques instants; le solo de guitare semble sortir d’un enregistrement vintage des années 70, sidérant; le prog n’a plus sa raison d’être, ce sont les notes qui nous y envoient. « Delusion » vient calmer l’ardeur avec un interlude kitsch acoustique et des notes qui raisonnent dans notre esprit, nous sommes partis bien loin là. Pour l’instant au bout de quelques lectures comme souvent avec MOTORPSYCHO, le disque se déroule bien.

« N.O.X » en 5 déclinaisons pour le voyage astral de près de 3/4 d’heures, intemporel dès « Circles Around the Sun, Pt. 1 » départ avec cloches et violons puis l’atmosphère sombre des reliefs scandinaves se devine; la progression est là, les instruments à vent rendent le tempo mystérieux, indécis, latent comme sur les longs morceaux de THE DOORS, effrayant, montant en maelstrom strident avec une pointe jazzy; il faut être habitué au prog sans concession sous peine de sidération, les violons se battent en duel pour un final symphonique du plus bel effet. « Ouroboros » arrive et change le rythme pour nous entraîner sur « Fragile » ou certains arpèges de « Close to the Edge »; une guitare maintenant du solo entendu sur « Encore » des TANGERINE DREAM, puis à nouveau YES avec un orgue vintage, longue déclinaison qui peut amener en transe, attention! Un groove d’enfer, une montée paroxystique ça tombe bien avec « Ascension » qui arrive et remet un peu d’ordre dans les notes éparpillées, interlude planant et une deuxième partie qui remonte sur un tempo toujours modéré. « Night of Pan » et cet air hypnotique, ah cet air, du Brian ENO, du Philip GLASS, un air qui vous fait froid dans le dos, on est dans le film « Réalité » d’où l’on ne peut sortir; un canon post-rock symphonique dantesque, des choeurs graves et doux, ça décolle littéralement vers les 7 minutes comme avec les longues tirades de Klaus SCHULZE, des tambours viennent prêter main forte, le mellotron n’est pas en reste, la transe vous encercle, vous n’êtes plus vous même!!

Je ne voulais pas faire cette chronique car je l’avais écouté nombre de fois avant qu’on me le demande et je ne voulais pas expliquer les expériences de dématérialisation sonore que j’avais vécu, trop tard je l’avoue ici, je me suis perdu dans ce maelstrom, c’est juste géant à croire que la fin d’année va donner encore plus de perles musicales; un 10 pour ce morceau dangereux, ô combien agréablement dangereux. Une suite complexe qu’il vous faut écouter, une montée, un crescendo, un pic que dis-je, le nez de Cyrano, immense vous dis-je! La fin part sur des séquences à la TANGERINE DREAM comme sur « Sorcerer »; « Circles Around the Sun Pt.2 » comme final est encore plus apocalyptique; on y retrouve les frénésies musicales de CARAVAN ou d’ANEKDOTEN, un peu de THE ENID dans leurs montées extrêmes, un peu de MAGMA par là, ça explose, ça gicle, c’est mouvant, c’est fou, l’extase est là. « N.O.X» est né d'une commande musicale écrite pour le spectacle du festival St. Olav.

« A Little Light » sort de cette pièce majeure avec l’interlude acoustique bien foutu, deux guitares qui en profitent pour régler votre stéréo sur vos enceintes; final au synthé mystérieux qui vous remet aux aguets pour annoncer « Dreams of Fancy » et un titre plus rock ici, du groove cool plus simple d’accès aussi; la voix moins aigue peut rappeler un peu RUSH par instants, on est toujours sur une sonorité ancienne cependant avec riff gras et archaïque; les solos aux violons vite rejoints par ceux des guitares donne une ampleur intéressante. « The Dowser » pour une petite comptine acoustique qui repose à nouveau, à écouter comme « Horizons » après « Supper’s Ready »! Vient enfin « Like Chrome » et un titre gras, la voix différente tirant sur celle d’un Joe JACKSON et donnant une sonorité plus rock alternatif; la partie instrumentale se détache du couplet-refrain avec un son lourd et entêtant à la LED ZEPPELIN comme au début.

MOTORPSYCHO a frappé un grand coup avec la fin de la trilogie Gullvåg qui aura donc peigné les couvertures des albums; des textes sur l’alchimie, le Tarot et la peinture, des textes sur les conflits sociaux, politiques et environnementaux avec lesquels nous vivons; en 30 ans on aurait pu croire à un épuisement de leur genre et style musical il n’en est rien; on a clairement ici un son vintage des 70’s boosté par l’enregistrement des années 2030, un son dantesque, bestial, spatial où le temps semble s’arrêter; une œuvre au-delà de la musique, de l’art rock musical de toute beauté. Bref, et ça fait plaisir un must en son genre.

    1. The All Is One (8:50)
    2. The Same Old Rock (One Must Imagine Sisyphus Happy) (5:18)
    3 The Magpie (5:36)
    4. Delusion (The Reign Of Humbug) (2:44)
    5. N.O.X. I: Circles Around The Sun (9:11)
    6. N.O.X. II: Ouroboros (Strange Loop) (8:23)
    7. N.O.X. III: Ascension (3:37)
    8. N.O.X. IV: Night Of Pan (15:33)
    9. N.O.X. V: Circles Around The Sun Pt.2 (5:54) (42:38)
    10. A Little Light (2:19)
    11. Dreams Of Fancy (9:37)
    12. The Dowser (2:46)
    13. Like Chrome (5:03)
    Total: 84’51’’

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Bent Sæther: Lead vocals, bass, guitar, keyboards, drums
- Hans Magnus Ryan: Lead guitar, vocals, keyboards, mandolin, violin, bass
- Tomas Järmyr: Drums, vocals

With:
- Reine Fiske (Katatonia): Guitar
- Lars Horntveth (Jaga Jazzist, Amgala Temple): Saxophones, clarinet
- Ola Kvernberg (Steamdome): Violin

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