CHRONIQUE / REVIEW
My Arrival
Satur9 & Indigo
Releases information
Release date:
February 27, 2020
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Mey Productions
Pays-Bas / Netherlands
Mario Champagne - July 2020
8,4
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Grand fan de science-fiction, ma curiosité m'a poussé vers la pochette dans le style « STARGATE » de cet album intitulé « Satur9 & Indigo », issue du travail de trois musiciens néerlandais, provenant du groupe SYLVIUM, reconnu pour son œuvre donnant dans le « post prog ambient ». Fort de leur bagage d’expérience, ils décidèrent en 2018 de se lancer dans la création de quelque chose de nouveau, s'éloignant du son SYLVIUM, en optant pour des chansons courtes et accessibles, mais en conservant un bon niveau d'intensité, tout en ne reniant aucunement leurs racines progressives. De plus, pour garder le contrôle de leur production, ils créèrent du même coup leur propre boîte de production, MEY Productions. Ces musiciens, qui ont pris leur destin en main sont Ben VAN GASTEL, guitariste et claviériste, et Fred BOKS, bassiste, claviériste et percussionniste, qui s'est également occupé du mixage et du « mastering » de l'album. Au chant, s'exécute Richard DE GEEST, connu également pour ses prestations avec la formation GHOST.
Autour de mélodies complexes et élégantes, bercées par des vagues de synthés et le chant des cordes, ils ont développé un album concept relatant l’histoire mélancolique d'un homme au cœur saignant sur une planète mourante, en plein désespoir de se trouver un nouvel endroit qu'il pourra appeler « sa maison ». Les textes sont de DE GEEST qui a puisé son inspiration dans le stress qui germe et fait boule de neige mondialement par rapport aux problématiques engendrées par les changements climatiques et les guerres et qui génèrent, et généreront indubitablement des exodes massifs, séparant et brisant des familles. Restera-t-il des endroits où l'on pourra bien vivre sur terre ?
Du point de vue musical, cet album de onze titres plutôt courts plaira beaucoup à ceux qui aime cela en mode tranquille, style AIRBAG, MARILLION « post- FISH », Bjorn RIIS ou GAZPACHO. Il n'y a pas grand-chose pour les amateurs de « Pogo dancing », car la musique tend vers la sobriété et la mélancolie, mais avec malgré tout quelques élans de testostérone. Cet album débute par une intéressante et brève introduction instrumentale qui m'a rappelé par ses sonorités des passages instrumentaux du groupe THE CHURCH, suivi par un passage narré ou le personnage principal plante le contexte !
« On a tout foiré, on a échoué sans savoir où aller et en plus, on a perdu sa douce ! » Note chagrine et dramatique permettant d’enchaîner sur « Gone », qui sonne le départ tout en tristesse. « Pale White Dot » apporte un rythme plus énergique à l'ensemble sur un style art-rock commercial avec même des rythmes très techno. « Strange Machine » sort carrément du lot, déjà grâce au chant. Pour n'importe lequel groupe déjà connu, ce genre de prestation serait un gros « hit ». Mélodie finement travaillée et gracieuse, avec des beaux moments ou les chœurs cadrent et canalisent la beauté de cette chose. La pièce titre de l'album quant à elle nous sert un beau solo de guitare « floydien », et il eut été intéressant d'en avoir plus tout au long de l'album.
Le reste des pièces se présente dans le même style, sans trop hausser le ton, mais le tout est fait avec un niveau exacerbé de professionnalisme livrant un objet propre et poli, où le chant s'impose comme une force majeure de réussite. « Come Undone » présente un bref passage aux influences moyen orientales très intéressant qui malheureusement s'éclipse aussitôt qu’il est arrivé. J'en aurais voulu plus. L'instrumentale « Failure of a Grand Design » présente un petit côté électro ajoutant une touche de modernité à ce « post rock » toujours présent, se cachant en toile de fond, signe de racines bien ancrées. Pièce très agréable. La classe ! Ma préférée demeure la courte la finale « Outro/ Home », qui vous rappellera certainement une mélodie à la « THE CURE », période « Disintegration ». Charmante clôture d'un album riche en subtilités.
Pour conclure, une galette qui se consomme facilement, sans effort et agréablement car le plaisir croît avec l'usage. Des pièces mélodiques tout en finesse et délicatesse, tout comme la voix de DE GEEST d'ailleurs qui fait merveille par sa justesse et qui ne verse jamais dans l'excès. Pour ma part, un album à faire jouer en boucles que je vous invite à offrir à vos oreilles et elles vous remercieront. Allez, je le fais tourner une autre fois ! Bonne découverte !
- 1. Intro / Ending Theme (1:54)
2. Gone (3:40)
3. Pale White Dot (5:12)
4. Strange Machine (5:23)
5. Satur9 & Indigo (4:18)
6. Null Echo (3:03)
7. Come Undone (4:36)
8. Failure of a Grand Design (4:57)
9. Full Dark no Stars (3:15)
10. Close your Eyes (4:48)
11. Outro / Home (2:36)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Ben VAN GASTEL - Guitars, Keyboards
Fred BOKS - Bass, Drums, Keyboards
Richard DE GEEST - Vocals