top of page

CHRONIQUE / REVIEW

O.A.K.

Nine Witches Under A Walnut Tree

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

September 9, 2020

Format:

Vinyl, Digital

Label:

From:

Good Fellas

Italie / Italy

Serge Marcoux - September 2020

9,0

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Il y a de la magie dans l’air et dans les trilogies ! Pensez au Seigneur des anneaux, à la trilogie berlinoise de DAVID BOWIE, « Low, Heroes et Lodger » ou celle, folk saisonnière, de JETHRO TULL « Songs from the woods, Heavy horses et Stormwatch » ou plus récemment à la trilogie infernale de Phideaux ou à celle de RANESTRANE sur Stanley Kubrick, pour ne donner que ces exemples. Avec « Nine witches under a walnut tree », c’est au tour de JERRY CUTILLO, l’âme et le cœur de OSCILLAZIONI ALCHEMICO KREATIVE, de compléter la sienne ? Il en a d’abord planté les germes avec « Viandanze » en 2016, il y était question d’un noyer magique, de traditions samnites et de Giordano Bruno. Puis, il y a eu la croissance grâce à l’alchimie savante de « Giordano Bruno », un des meilleurs albums de 2018. Le musicien romain capable d’inspiration même dans les moments difficiles vient de donner un dernier coup de baguette pour compléter sa trilogie musicale sur un thème proche de nos cœurs progressifs. Dans l’entrevue qu’il a eu la gentillesse de nous accorder, il révèle à quel point pour lui la musique progressive a toujours été liée au monde de la magie et du mystère. Si ce n’est déjà fait, je vous invite chaleureusement à lire ses passionnantes réponses. Vous verrez ses nombreux liens avec l’univers musical qui nous anime et la générosité de ses propos. Alors quoi de plus normal pour notre musicien que de créer une légende du seizième siècle qui raconte qu’après avoir volé à travers les gorges du Monti del Taburno, neuf sorcières des quatre coins de l’Europe célébraient leurs rituels sous un noyer près de la ville de Benevento en Italie. Le 14 novembre 1572, neufs destins culminèrent et se fusionnèrent sous cet arbre ensorcelé éclairé par la lumière de la supernova Tycho. Mais cette fébrile imagination a été servie par un événement naturel avéré, la supernova, et l’existence de six femmes liées au monde de la sorcellerie à cette époque. Les trois autres personnages ont été inspirés de ses lectures historiques et mythologiques.

C’est en 1993 que JERRY CUTILLO a formé O.A.K. ou OSCILLAZIONI ALCHEMICO KREATIVE. En Italie, il est aussi connu pour ses recherches sur la musique ethnique et en tant que compositeur pour la télévision. Sa vibrante passion et ses hommages à JETHRO TULL, un album paru en 2001 et de nombreux spectacles, permettent de comprendre certaines des influences présentes de ce nouvel opus. La filière JETHRO TULL est très importante pour JERRY et fait partie des influences assumées que l’on retrouve sur les productions du groupe dont celle-ci. D’ailleurs, JONATHAN NOYCE, bassiste avec ce band de 1995 à 2007, contribue sur huit morceaux du présent disque. Il est aisé de constater que l’excellent jeu de flute de JERRY CUTILLO évoque celui d’IAN ANDERSON sans pour autant être servilement similaire.

À l’instar de l’album précédent, nous avons un album italien où l’on retrouve plusieurs langues chantées, soit l’italien, l’allemand et le…français. Le thème de l’album et la présence de ces dames savantes venant de différents coins de l’Europe se prête fort bien à un choix artistique somme toute assez audacieux et tellement prog. Il faut savoir que JERRY CUTILLO s’est toujours demandé quelle langue serait la plus adaptée à ses compositions. Ce qui en dit long sur la démarche artistique du musicien. Chacune des neuf pièces est au nom d’une des neuf protagonistes des rituels sous le noyer italien. L’envoutement débute avec la scandinave imaginaire « Chlodswinda ». Un morceau très folk qui évoque les ombres dansantes d’un sentier forestier alors que la lumière peine à traverser le ramage des arbres. Son jeu de mandoline est très festif et une des invités, MARTA PEROZZO, contribue en tant que choriste. Ajoutez la présence toujours bienvenue de la flute et nous voilà sous le charme. « Gioconna » est aussi le fruit de la créativité, tant la musique, bien sûr, que le personnage. La flute et le synthétiseur se conjuguent pour former une danse endiablée brièvement interrompue par la voix de soprano de TETYANA SHYSHNYAK. Une courte et mystérieuse incantation, quoi de plus normal, aussitôt chassé par le retour des instruments. On se doute bien que « Dame Harvilliers » est la pièce interprétée en français. Le morceau est divisé en deux sections, la première est principalement occupée de belle façon par le chant, le piano, merci au magnifique jeu de DANIELE FULIGNI (LA FABBRICA DELL'ASSOLUTO), et la basse. Lorsque la rythmique s’ajoute avec l’orgue et le synthétiseur pour créer un nouvel amalgame, l’ensorcellement est complet. C’est de l’Écosse qu’arrive « Janet Boyman ». Cet instrumental aux influences celtiques vous fera vivre la féerie d’une ballade dans un pré de la verdoyante île au milieu des herbes folles et ce, au son de flutes, de la mandoline et de divers claviers. Le mystère et un peu d’inquiétude planent autour de nous sur « Franchetta Borelli ». Elle fut accusée d’avoir causé une famine dans la région italienne de Ligurie et torturée. Le piano électrique crée une atmosphère adaptée à son sort pour un morceau progressif de grande qualité. La suivante, « Polissena », est un instrumental puissant marqué par une intro un peu moyen-orientale et qui se termine avec un échange flute, basse et batterie. À ce sujet, M. CUTILLO m’a bluffé. En règle générale, je ne suis pas friand de batterie programmée. Pourtant, son utilisation est judicieuse, bien faite et fort bien adaptée aux divers morceaux. Chapeau! C’est la flute que l’on remarque d’abord sur « Donna Prudentia » puis le beau chant italien de JERRY. Le rythme lent et un peu solennel qui caractérise le morceau est accentué par la gravité du chant puis ponctué par des interventions de DAVID JACKSON, doit-on le présenter, au saxophone. JERRY CUTILLO a imaginé « Nadira » comme une descendante d’Isis, reine mythique et déesse funéraire égyptienne. C’est une pièce un peu expérimentale qui offre une belle part à la flute, aux murmures de CRISTIANA DE BONIS et au jeu de basse de JONATHAN NOYCE. Ici, les paroles ne sont que des noms de dieux et de déesses. C’est un exemple concret de l’utilisation de paroles adaptées à la composition dont il a été question plus haut.

L’histoire et l’album se terminent avec « Rebecca Lemp », une allemande morte sur un bûcher, comme Giordano Bruno, et qui sert de catalyseur au groupe des neuf. La traduction du texte fut l’œuvre de GERLINDE ROTH qui ajoute également une intervention parlée. Un morceau d’un registre un peu différent où on accompagne les neuf sorcières vers le noyer magique sous la lumière de la supernova. Rythme sautillant, chant légèrement trafiqué en allemand, flute enjouée et le tout se termine avec une finale où s’ajoutent synthétiseur et guitare électrique. Une finale qui se veut enjouée comme une lueur d’espoir dans le ciel ou dans nos vies remuées par une année hors du commun. « Nine witches under a walnut tree » est différent de son prédécesseur et c’est tout à l’honneur de son créateur. Un album plein d’atmosphères évocatrices de ces personnages devenus, par la magie de notre alchimiste des sons, neuf potions magiques qui sont une claire démonstration de son talent pour composer des chansons. Alors, selon vous, est-ce la magie de M. CUTILLO ou celles des neuf sorcières que l’on retrouve sur ce « Nine witches under a walnut tree » ?

    Side A
    1- Chlodswinda (6:12)
    2- Gioconna (3:49)
    3- Dame Harvillers (5:10)
    4- Janet Boyman (3:32)
    5- Franchetta Borelli (6:25)

    Side B
    1- Polissena (4:41)
    2- Donna Prudentia (5:27)
    3- Nadira (5:30)
    4- Rebecca Lemp (6:02)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Jerry Cutillo: Keyboards, acoustic guitars, flute, bass, 12 string mandolin
guitar, ebow guitar, tubular bells, time generator, Hammond
organ, percussions, vocals, orchestral arrangement

With:

Jonathan Noyce: Bass: (1-2-3-5-6-7-8-9)
Marta Perozzi: Backing vocals (1)
Tetyana Shyshnyak: Soprano voice & background vocals (2-9)
Daniele Fuligni: Grand piano (3)
David Jackson: Saxophone (7)
Cristiana De Bonis: Vocalisms & backing vocals (8-9)
Gerlinde Roth: Spoken words (9)
Eclisse di Luna: Backing vocals (9)

bottom of page