CHRONIQUE / REVIEW
Red Sand
Crush The Seed
Releases information
Release date:
February 8, 2020
Format:
Digital, CD, Vinyl
Label:
From:
Independent
Canada
Alain Massard - April 2020
9,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
RED SAND est ce groupe canadien trop méconnu qui sévit encore de part et d’autre des océans. Leur dernier opus avait été chroniqué par mes soins, je l’avais noté en toute conscience avec impartialité vu qu’il reprenait les poncifs améliorés d’un MARILLION époque Fish. On était donc sur du néo-prog de très bonne facture. Alors soyons direct dès le départ, que nenni du MARILLION, du IQ ou du ARENA ici, nous embarquons là sur le vaisseau mère PINK FLOYD, oui vous avez bien lu, avec quelques touches de SUPERTRAMP pour les bruitages et quand même un peu de PENDRAGON et CAMEL, voire de CLEPSYDRA pour les claviers mais en mieux, oui en mieux je vous le dis! Simon CARON, le guitariste du groupe se proclamant de David GILMOUR, d’Andy LATIMER et de Steve ROTHERY, je ne peux que certifier son adoubement; il a oeuvré un temps au sein des formations FENIX et OCEAN avant de former RED SAND. Cet album est une bombe, ça y est c’est dit!
« Crush The Seed pt1 » attaque l’album avec une intro à la guitare acoustique et une voix phrasée, un peu dans la veine d’ARENA et ses « Crying For Help », un interlude rapide, une mise en bouche avant la première baffe de l’album, « Were They Born Like That? » un condensé gilmourien sur une déclinaison de « Shine On You Crazy Diamond » et de « One Slip », un titre qui fait souvenir, rappel, accroche, mais qui donne aussi un voyage gratuit dans le passé-présent, je m’explique : l’intro est bien travaillée et se démarque petit à petit de ce que les maîtres PINK FLOYD ont pu créer à l’époque; ça me rappelle aussi le travail fait par RIVERSIDE pour reprendre 2 notes de « Wish You Were Here » pour partir ailleurs, une déclinaison musicale en fait comme j’aime à le dire, un espace musical entre les souvenirs dinos et un son récent actualisé; un titre aérien, orgasmique qui ne peut laisser indifférent, et dans lequel le temps semble s’arrêter.« Crush The Seed p2 » survient alors comme … interlude, à nouveau une petite comptine qui permet de se remettre du titre puissant précédent; déclinaison au piano minimaliste soutenue par un synthé et la guitare posée aérienne, le tout enveloppé aux extrémités par des voix d’enfants en cour de récré. « Human Claim » donne directement des pistes avec la basse reconnaissable et les éructations porcines, ici ce sera « Animals » et « The Wall » comme plat principal: le 2e morceau de près de 10 minutes nous emmène sur un air connu par bribes, un peu de voix off rappelant de loin une certaine intro de SUPERTRAMP, PINK FLOYD frappe fort dans nos oreilles et rappelle que RED SAND n’a plus rien à voir ici avec MARILLION que beaucoup disaient être son clone; la fin est dans le schéma prog à ‘donf ‘ comme les jeunes aiment bien dire, à écouter de fait en replay.
« Cruh The Seed p3 » entame la seconde partie de l’album, morceau plus symphonique encore que « Crush p2 » avec le piano plus nerveux et aérien aussi, avec le même air, sur une envolée de guitare et une batterie claire rythmée avec crescendo, le titre qui fait rêver, le titre limite spleen par moment, morceau d’introspection sûrement puis accélération finale, un titre orchestral de toute beauté, simple et efficace. « Fight For Us » vient ici comme premier bonus, titre à l’orgue typé 70’s, de l’Hammond qui replonge au temps où on ne pouvait que prendre le temps, le synthé de PROCOL HARUM, la musique de bal du samedi soir où on y venait pour faire son slow avec sa blonde, morceau basique, batterie métronomique, voix posée plus parlée que chantée et cette guitare, ah Simon envoie des notes ici! En y repensant, ma blonde me signale qu’il y a un peu de la voix à David BOWIE et un joyeux internaute me signale que les parties instrumentales lui font penser à CAMEL, bref, vous voyez que ça part dans beaucoup de contrées musicales en fait! Personnellement, un peu de PENDRAGON, sûrement du RED SAND à n’en pas douter; un magnifique slow agrémenté d’une comptine néo progressive et sa touche de ballade romantique.
« Woman » et le titre de l’album! Après deux grands morceaux, vous avez devant vous la symbiose de ce qu’il peut se faire de mieux actuellement en néo prog; une intro captivante, un rythme en crescendo, une première partie basée sur une guitare onirique et graisseuse à souhait, des ambiances latentes; un titre simple, un melting-pot des airs des titres précédents avec encore cet orgue Hammond enivrant; vers les 2’45’’ça se met en ordre de bataille de façon très basique, on pourrait s’y ennuyer quelque temps car cela fait convenu avec des choeurs durant le refrain, mais c’est bien organisé pour donner plus d’effet au solo de guitare stratosphérique et onirique, solo en deux temps comme pour le titre « Comfortably Numb ». Et puis il y a l’autre moment vers les 10 minutes, break, tiroir avec effet puis cette déclinaison au piano et basse sur un air convenu ambiance pop anglaise des 70’s, cette batterie militaire et pour terminer piano et voix pour un final confidentiel, une tonalité lorgnant sur les titres intimistes de « The Wall » avec un dernier solo plus posé, plus électrique et la voix de Steff qui vient clôturer de belle manière ce moment épique. Un morceau long et très simple d’accès. « Dust And Hope » vient terminer l’album avec le second bonus qui ne dénote absolument pas, qui part sur la même tonalité que « Fight For Us », un peu plus nerveux cependant avec solo plus aérien, qui prend le contrecoups de la voix métronomique; la trame synthé redondante devient envoûtante aux oreilles avec air de clavier en retrait qui accroche les oreilles; un très beau titre de fin de parcours qui sonne un renouveau néo-prog en cette année 2020.
RED SAND offre ici ‘un programme néo de premier ordre qui déborde de charme, de raffinement et de professionnalisme’. RED SAND avait déjà sorti l’an dernier un magnifique opus, celui-ci est différent mais meilleur selon moi pour avoir magnifié le son vintage de PINK FLOYD sans pour autant avoir fait un simple fac-similé ou un copié-collé bien entendu. RED SAND m’a bluffé, donc note maximale pour un néo prog de très grande qualité; et plaisir d’en faire la chronique avec un petit clin d’oeil pour un nouveau fan.
- 1. Crush the Seed (Part 1) (1:45)
2. Were They Born Like That? (10:49)
3. Crush the Seed (Part 2) (2:25)
4. Human Claim (9:19)
5. Crush the Seed (Part 3) (4:49)
6. Fight for Us* (5:02)
7. Woman (17:36)
8. Dust and Hope* (Bonus Track) (5:31)
Total : 57’16’’
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
- Simon Caron: Guitars
- André Godbout: Bass
- Jean Benoit Lemire: Piano and keyboard
- Perry Angelillo: Drums
- Steff Dorval: Vocals