CHRONIQUE / REVIEW
Sintonia Distorta
A Piedi Nudi Sull'Arcobaleno
Releases information
Release date:
February 29, 2020
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Lizard Records
Italie / Italy
Philippe André - May 2020
9,4
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Non nous ne sommes pas en présence d'un nouvogroupitalien!!! SINTONIA DISTORTA nous présente ici son second album, le premier ayant vu le jour en 2015 (bien que les prémices du groupe datent de 1995 et qu'il ait failli disparaitre complètement en 2018). Cette formation originaire de LODI ville lombarde située au sud-est de MILAN, historiquement connue pour avoir été sur le chemin de BONAPARTE parti à la conquête de l'ITALIE, revendique son appartenance à la branche « hard progressive » de notre musique de chevet, la batterie et les guitares ont changé de titulaires à leur poste respectif d'un album à l'autre.
Et c'est ici qu'intervient la subtilité première me concernant vis à vis de SINTONIA DISTORTA, il est clair que si j'avais écouté le premier album avant celui-ci, je ne me serais jamais lancé dans l'écoute de « A Piedi Nudi Sull'Arcobaleno » tant les différences stylistiques sont nombreuses. Nous avons l'impression d'avoir deux groupes distincts à cinq ans d'intervalle, impossible dans un « blind test » de conclure à l'existence d'une seule et même formation!!! Pour une idée globale, sachez que j'aurais mis généreusement un 6/10 pour le premier disque de 2015. Un mot en ce qui concerne la jaquette de l’album qui a été réalisée, ainsi que toutes les images du livret et les photos, par le duo Davide ZAMPATTI et Riccardo MANY des studios AFTER SPELL de LODI, assurément des graphistes de grand talent. Quant à la production musicale de cette oeuvre, ce n'est ni plus ni moins que le Maestro Fabio ZUFFANTI qui s'en est occupée, donc une production léchée et soignée, il va de soi.
Les morceaux maintenant, en commençant par le plus long (de peu) « Solo Un Sogno.....Dimmi Che ti Basta », premier épique et première pièce essentielle du disque avec la flute de Marco MICELI qui nous charme dès l'entame de cette plage et le chant puissant (juste ce qu'il faut) et lyrique de Simone PESATORI, totalement réminiscent d'un certain Alessandro CORVAGLIA. Voici pour le bornage et pour vous guider à travers les méandres du morceau qui s'enflamme à partir de la quatrième minute dans une cavalcade heavy guitaristique fort plaisante, et contrebalancée par la flute. Une pièce facile d'écoute et de réécoute, c'est toujours ça de gagné (9/10). La pièce éponyme qui s'en vient ensuite, s'arc-boute sur les multiples claviers (synthétiseur, orgue à mi morceau et piano dans le final) de Giampiero MANENTI, bien soutenus par une paire rythmique très présente, Fabio TAVAZZI à la guitare basse et l'un des nouveaux venus Giovanni ZEFFIRO aux tambours, pendant que Luca COLOMBO en invité de luxe nous délivre de bien belles parties de six cordes. Une pièce là aussi remarquable par la justesse de son interprétation (9/10).
Et le troisième « Alibi » en est-il un? Le morceau débute joliment avec le piano et la flute, puis la guitare et le chant, ils sont tous là. Puis ça s'emballe après quatre-vingt-dix secondes et nous partons dans un trivial rock énergique par trop pesant à mon gout. Heureusement il y a la flute pour aérer le propos, quoiqu'il en soit le morceau que j'apprécie le moins du disque car trop basique, ce qui ne m'empêche pas de l'écouter dans la foulée (je ne le zappe pas) dommage (7/10). Courte respiration acoustique sans batterie, juste les vocaux délicats de Simone PESATORI et la flute de Marco MICELI encore elle pour « Sabri », un titre rappelant le Steve HOWE des grandes années (8/10).
Place au second épique « La Rivincita di Orfeo » ou la vengeance d'ORPHEE si vous préférez, poète et musicien de la mythologie grecque. Un titre lui aussi d'apparence calme durant les trois premières minutes et qui s'énerve quelque peu par la suite, avec un éléphantesque solo de guitare d'un autre invité, Paolo VIANI, mentor musical du groupe de prog métal BLACK JESTER, auteur de trois albums passés relativement inaperçus dans les années quatre-vingt-dix, et dont la pièce ici présentée par SINTONIA DISTORTA est une relecture, et une relecture ma foi fort brillante (9/10).
La cerise sur le gâteau selon l'expression consacrée, c'est la plage conclusive « Madre Luna » de traduction aisée, introduite par un simple motif de piano, sur des nappes de mellotron et des volutes de saxophone avant l'envol... vers la lune? Guitare et duo rythmique au diapason, le chant parfaitement maitrisé de Simone, l'ensemble frôle la perfection et rejoint au Panthéon du progressif italien les inoxydables LE ORME, IL BALLETTO DI BRONZO, PREMIATA FORNERIA MARCONI ou plus près de nous LA MASCHERA DI CERA (tiens, tiens Fabio on y revient) un sommet de lyrisme, le futur nous dira s'il est intemporel (10/10).
C'est peu de dire que cet album m'a séduit, une place sur le podium 2020 lui est déjà incontestablement réservée.
- 1) Solo Un Sogno.....Dimmi Che ti Basta (9:55)
2) A Piedi Nudi Sull'Arcobaleno (7:47)
3) Alibi (7:09)
4) Sabri (3:42)
5) La Rivincita di Orfeo (9:53)
6) Madre Luna (7:41)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Simone Pesatori: Lead vocals
Giampiero Manenti: Keyboards, second and backing vocals
Claudio Marchiori: All guitars
Giovanni Zeffiro: Drums, second and backing vocals
Marco Miceli: Flute, saxophone
Fabio Tavazzi: Bass guitar, backing vocals
With
Luca Colombo: Lead guitar on track 2
Paolo Viani: Lead guitar on track 5
Roberto Tiranti: Additionnal vocals on track 1
I Musici Cantori di Milano: Backing vocals on track 6