CHRONIQUE / REVIEW
Sky Cries Mary
Secrets of a Red Planet
Releases information
Release date:
March 25, 2020
Format:
Digital, CD
Label:
From:
Trail Records
USA
Mario Champagne - May 2020
7,6
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Le monde musical est si vaste et si riche en courants qu'évidemment plus qu'une vie seraient requises pour explorer le moindre de ses recoins. Il est toujours surprenant de découvrir une formation alors qu'elle est au summum de sa maturité. En effet, « Sky Cries Mary », une formation de Seattle dont j'ignorais jusqu'ici l'existence, en est ici à sa onzième parution, nous livrant les secrets de la planète rouge, « Secrets of a Red Planet » qui résulte de trois journées d'improvisation en studio, enregistrées sous la gouverne de Jack Endino, ingénieur du son, producteur et un des pères fondateurs de la scène grunge des années 90 et qui produisit des albums de NIRVANA et SOUNDGARDEN.
Pour ceux qui sont déjà fans, sachez que cette formation créée par Roderick WOLGAMOTT, chanteur et multi-instrumentiste et Ben Ireland, claviériste et percussionniste, s’est dotée d'une nouvelle voix féminine, Mme Debra REESE, à la suite du divorce de WOLGAMOTT avec son ex-douce qui se dédiait originalement à cette tâche. Musicalement parlant, ceux-ci nous offrent un « space » rock mystique dès le début de « Waves of Mourning », avec un discours philosophique accompagné de notes de cithare, dans une ambiance incantatoire bardée de notes de synthés grinçantes, amenant un dynamique crescendo instrumental de plus en plus muscler, tout en gardant en filigrane cette atmosphère de Moyen Orient. Le contraste des voix entre WOLGAMOTT et REESE apporte un plus à l'ensemble non négligeable.
« Die or Laughter » continue dans la même veine, avec un mur du son hallucinatoire, car cela vibre et résonne dans tous les sens, pendant que WOLGAMOTT, en phase monotonique, s'exprime machinalement comme s'il était bien gelé. La pièce évolue bien lentement alors que tout l'intérêt se porte sur ce qui se passe en arrière-plan, surtout au niveau guitare. Sur cette pièce on se rend compte de la qualité de la production, car faire vivre autant de multicouches sonores et les rendre pertinentes demande un sacré métier. Et celle-ci profite d'un magnifique crescendo qui monte le tout en puissance, m'ayant même amené à penser à « Strawberry Fields » pendant quelques secondes. Un titre vraiment surprenant pour l'ensemble de la richesse de ses textures.
Suit une pièce instrumentale très courte « Intermezzo » dont le titre indique la fonction. Sombre et mystérieuse, permettant au claviériste d'expérimenter. Elle ouvre la porte à « Trapeze Dancer », une pièce au son « dance », ce qui est déroutant pour un album de « space » rock, étant plus proche de DEPECHE MODE que d’HAWKWIND. Mais progressivement, l'équipe réajuste le tir et ramène le tout au bercail, en mode psychédélique aux « beats » hypnotiques. Du début vers la fin, ils ont fait le grand écart avec un changement radical, passant d'une pop rythmée à un « acid » rock un brin déprimant. Mais en mode vraiment « space », « Drunken Pilot » vole en mode expérimental et décolle vraiment lentement avec un bruit d'hélice qui devient lassant. C'est lent, très lent comme développement, et on en vient à se dire que cela s’apprécierait plus dans un état second, un état de transe, mais prenez note que nous ne vous encourageons pas à le faire. (Si vous buvez ou fumez, « Proguez » prudemment!) Malheureusement, cette pièce ne va nulle part, mais nous, nous irons à la suivante pour compléter cet album.
« Born From My Mouth », ma préférée, un titre aux cordes étranges et mystérieuses qui nous amène vraiment sur une autre planète, avec son chant mystique, sa panoplie de petits bruits programmés, de sons grinçants jusqu'à une explosion rock, presque punk, qu'on attendait depuis le début de cet album qui n'avait pas encore trop haussé le ton. Je dois dire, un rythme très plaisant qu'ils auraient dû employer depuis le début. Une pièce pour s'éclater!
En conclusion, les fans du genre HAWKWIND apprécieront. Pour ma part, j'ai trouvé quelques titres très intéressants, surtout le dernier. Mais, tout au long de l'album, on dirait qu'il y a comme un effet de surplace, insufflant une très grande similarité des titres et suggérant donc cette idée de redondance et de répétition. Malgré tout, je suis conscient du travail immense mis en place pour créer ces murs de sons et la production est impeccable. La performance musicale est excellente et pour le genre, le style vocal se marie à la perfection. Cela mérite donc une sérieuse écoute. Bonne découverte!
- 1. Waves Of Mourning (7:31)
2. Die Of Laughter (12:35)
3. Intermezzo (3:50)
4. Trapeze Dancer (11:45)
5. Drunken Pilot (9:23)
6. Born From My Mouth (9:14)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Roderick WOLGAMOTT - Vocals
Ben IRELAND - Drums, percussion, keyboards
Debra REESE - Vocals
Curt ECKMAN - Bass
Kevin WHITWORTH - Guitar
Jack ENDINO – Guitar