CHRONIQUE / REVIEW
The Bloody Mallard
Realm
Releases information
Release date:
May 8, 2020
Format:
Digital, Vinyl
Label:
From:
Independent
Royaume-Uni / UK
Mario Champagne - May 2020
7,6
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Le « canard colvert sanglant » est le premier projet instrumental mené par le guitariste londonien Tom WALDING, de type rock psychédélique lourd, présentant des développement expérimentaux et métal progressif, dans la lignée de formations comme LAKEMAN, TOUNDRA, ELDER, TRYANGLE mais surtout TOOL. Mais il y a plus dans tout cela. Beaucoup plus de styles sont incorporés comme dans un grand fourre-tout, et la formation pourrait aussi revendiquer des influences de KING CRIMSON et de PINK FLOYD. WALDING, pour créer son album, s’est associé les services du percussionniste Jake BRADFORD-SHARP et du bassiste Raihan RUBIN. Il en résulte un album intéressant avec des pièces aux signatures de temps variées et présentant plusieurs passages de polyrythmie, avec un son rock acoustique très campagnard et organique qui alterne avec des passages plus « doom » et métal, ce qui surprend à chaque fois, avec en plus des lancées « post rock » progressives. L'album a été produit par Jarred HEARMAN, connu pour son travail sur les albums de THE PRODIGY et SLIPKNOT.
« Realm » comprend deux titres longs, soient la pièce d'introduction Haemoglobin de onze minutes et le bloc des « Ceremonious Synapses » avec plus de treize minutes. Le reste étant composé de quatre titres plutôt courts. Le premier titre « Haemoglobin » commence sur une guitare acoustique pastorale, très douce, suivie de passages plus électriques, cinématiques, pour accéder à la puissance de résonances très « tooliennes » aux percussions déchaînées, mais pour ma part le tout reste plus intéressant en phase calme où le jeu de corde vibre d'authenticité. WALDING a intelligemment inséré des mélodies intéressantes, mais cependant le point faible reste l’évidence des raccords de cet assemblage de bonnes idées. La pièce est longue et malgré quelques écoutes, on se perd dans les méandres du chemin musical parcouru. Autre point qui m’a déçu, l'usage de l'explosion soudaine de guitares « post rock » qui fait plutôt convenue pour le genre. Trop souvent entendu? Cependant, j'ai bien aimé un petit passage très « Cygnus » de RUSH, au milieu de tout cela.
Vient ensuite « Subject to entropy » qui joue sur les contrastes de douceurs et de lourdes envolées. Principalement de la guitare et des percussions, passant de l’acoustique à l'électrique, et au métal, en opérant des répétitions de « patterns » mélodiques à la guitare. Sur cette pièce, on se rend compte du travail de dingue de BRADFORD SHARP qui se donne réellement. Et notre persévérance est gratifiée d'une belle finale acoustique qui se marie bien avec « Reversion », un court intermède de deux minutes, sans excès, autour de cordes polyrythmiques méditatives. Avec « Noble Rot » qui développe aussi des boucles répétitives, on rentre dans le vif du sujet pour cet album. En territoire de TOOL, avec des variations de tonalités et un duo de polyrythmie à la guitare et à la basse amenant un crescendo assez bourrin et épique avant une accalmie Floydienne planante, qui ne dure pas assez longtemps à mon goût, avant qu'on passe dans un style enlevant faisant penser à THE CULT pour son dynamisme, et suivi d’un freinage « métal » aux rythmes lents et lourds. Pièce intéressante!
Arrive enfin mon bloc préféré de cet album, les titres « Ceremonious Synapses (i) » et « (ii) » qui font une belle démonstration de ce que l'on peut faire avec une accumulation de bonnes idées, mélangeant pour la première partie des sonorités à la TOOL et des influences de bandes sonores, dans le style de QUEEN, dont celle du film « Flash Gordon ». A mon avis, la pièce la plus intéressante pour son énergie fulgurante, son développement cinématique, et pour le jeu de batterie dynamique. Que de passages épiques! La deuxième partie est encore plus pesante et plus typée « TOOL », avec ses cordes polyrythmiques, son crescendo post rock, et le leadership pris par la batterie qui est vraiment excellente. On en redemande! Pour conclure, « Dawn », avec son doux crescendo à la guitare, qui sonne réellement comme un adieu.
Un bon premier album pour cette formation qui a la chance de compter sur d'excellents musiciens, qui peut fièrement s'afficher comme un vrai « power » trio. Ma préférence va au travail du très bon batteur qui mène souvent la danse, et qui donne le ton. Émule de TOOL, les références sont nombreuses, et parfois, peut-être trop. Mais les amateurs du genre s'en régaleront. Je ne suis pas fan de TOOL, mais je trouve que le travail de la bande à WALDING mérite très certainement votre attention au risque de faire une overdose de polyrythmie. Bonne découverte !
- 1. Haemoglobin (11:24)
2. Subject To Entropy (4:22)
3. Reversion (2:10)
4. Noble Rot (4:54)
5. Ceremonious Synapses (i) (6:52)
6. Ceremonious Synapses (ii) (6:22)
7. Dawn (3:12)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Tom WALDING – Guitars
Jake BRADFORD-SHARP – Drums
Raihan RUBIN - Bass