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CHRONIQUE / REVIEW

The Reticent

The Oubliette

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Releases information

Release date:

September 18, 2020

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Heaven & Hell Records

USA

Alain Massard - October 2020

9,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

THE RETICENT est un groupe américain, bon là j’ai bon! Une putain de bon groupe, là c’est dit! Du OPETH, du DREAM THEATER, du KING CRIMSON, un peu des PORCUPINE TREE, la voix à TEARS FOR FEARS, un peu de TOOL, de 30’’ TO MARS, de KATATONIA, un peu de THE CONTORSIONIST pour les voix travaillées, un peu aussi des BETWEEN THE BURIED AND ME et le concept travaillé de LEPROUS ou d’HAKEN, c’est en tout cas leur 6e album. C’est aussi l’histoire d’une maladie, celle d’Alzheimer mise en notes, c’est donc plus qu’un concept musical; c’est beau et c’est fort, qu’on se le dise. Du métal progressif lourd, énervé sans concession à la limite de l’extrême métal prog, de l’avant-garde de fait.

« Stage 1 – His Name Is Henry » entame cet album avec une sonorité douce, innocente; un peu de musique argentine, de swing au départ pour parfaire cette sensation; un changement de rythme progressif avec percussions, riff métal puis orgue qui laisse présager le doute chez la personne atteinte d’une maladie lourde, invalidante et incurable, amenant tristesse, angoisse et désespoir; un titre préambule assez frais et enjoué qui explique dans quel monde nous allons vivre pendant une heure. « Stage 2 – The Captive » sonne le fait qu’Henry est bien enfermé, d’où le déluge death métal symbole d’une révolte sans fin et sans retour, OPETH doit jouer derrière la porte; break pop art avec un son à la Joe JACKSON rempli de spleen et de pensée mélancolique, un espace au saxo qui dénote avec la ligne directrice métal, moment où le patient se vit résigné; final explosif devant la vérité inconcevable avec feu d’artifice brutal. « Stage 3 – The Palliative Breath » constitue une rupture avec la compréhension d’une partie de sa maladie, symbolisé par un air acoustique latent rempli d’espoir sombre, dans la veine d’un des meilleurs ANATHEMA; survient un break métal-prog chaleureux, bien rythmé puis retour à la réalité avec synthé méditatif puis venue de sonorité folk; l’air se transforme irrémédiablement en métal infernal dans la veine d’un JUPITER HOLLOW chroniqué en début d’année morceau splendide, varié, fourni, tournoyant.

« Stage 4 – The Dream » ou la lumière sombre de la fin de l’obscurité, un son dépressif, glacial, un peu de MY DYING BRIDE, la basse omniprésente qui me rappelle là déjà le grand KING CRIMSON avec la voix seule puis en choeurs, moment où Henry sombrant dans sa maladie revit en rêve des moments de vie avec sa femme; moment peut-être le plus émouvant; break saccadé, pads de batterie en avant pour casser ce rêve avec la voix de la femme qui s’éloigne de ses pensées, de ses souvenirs et crescendo avec l’apport d’un synthé plaintif, la batterie encore pour une longue montée plaintive. Henry se rend compte de la perte inéluctable de sa mémoire; voix diverses musicales agrémentant cette montée que faisaient si bien les frères CAVANAGH; instant de l’album où l’on espère, où l’on perd l’homme et ses repères, l’oxymore musical que j’adore est là.

« Stage 5 – The Nightmare » change radicalement de structure musicale, l’enfer est là, on est dans le black métal, il faut s’accrocher, la folie frappe à la porte, les voix angéliques et maléfiques emportent notre héros malheureux; pour cela une musique dantesque, bruitage devant la porte de l’Enfer; c’est frénétique, c’est majestueux, c’est torturé; Henry devient fou, on lui prend son corps maintenant, on le dépossède; un peu de SEVEN STEPS TO THE GREEN DOOR, de DEVIN TOWNSEND en folie sans parler de groupes black typiques qui risquent de faire fuir le progueux lors de cette lecture; bon la voix part sur le growl bien évidemment, les mitrailleuses musicales sont de mises, riff des premiers METALLICA en speed métal, ça monte de plus en plus vers le maelstrom du néant chaotique, dur même pour un headbanger que je suis appelé de plus à soigner la folie de temps en temps. « Stage 6 - L'Oubliette » et la certitude de ne pouvoir sortir de cette double forteresse, esprit et corps, Henry est prisonnier, hagard, les notes cristallines du piano symbolisent cette dure réalité où il se sent disparaître, angoisse insoutenable; du doom métal éclairé et dépressif agrémenté d’une guitare isolée accompagne la voix suppliante sur un tempo évolutif, moment lourd de conséquence pour l’histoire, moment de beauté sidérale pour le rendu musical; quelques notes de piano évanescentes viennent encore amplifier l’émotion ressentie jusqu’au final onirique et mélancolique, les dernières notes à la PINK FLOYD sur le passage de l’autre côté de la folie, irrémédiable. « Stage 7 – ________ » et ce bip sur la fin : « dors maintenant », les cloches, la voix angélique, les trompettes célestes, un ensemble à vents de 54 musiciens, les larmes qui sortent des yeux du chroniqueur, le plat du cardio symbolisé par le titre du morceau, c’est la fin, Henry ne sait plus s’il pense, s’il a pensé et à quoi; pour la musique, écoutez vous-mêmes pour vivre ce moment unique. La fin arrive avec de la pluie et une voix de médecin avertissant de l’épidémie, au moment où le covid refait surface je commence à trembler!

THE RETICENT a synthétisé du death métal, du rock progressif, du swing, du noise, du métal progressif survitaminé, du black métal et de la musique du monde. Il a composé et joué en prenant paradoxalement de fortes doses d’antalgiques, de l’émotion à haute dose, de la passion avec un projet acoustique qui s’est lentement transformé par la voix chaleureuse et diversifiée de Chris; des sons peignant la souffrance inéluctable d’Henry. THE RETICENT fera partie par la violence qu’il dégage de l’une de mes plus belles découvertes de l’année extrême. Pour ceux qui restent sur le prog d’avant, ça ferait un 8 à peine, la peur de la musique extrême tapant sur leurs enclumes; pour ceux qui s’aventurent sur les chemins sinueux de la folie musicale, c’est juste immense.

    01. Stage 1 – His Name Is Henry (9:46)
    02. Stage 2 – The Captive (6:00)
    03. Stage 3 – The Palliative Breath (7:13)
    04. Stage 4 – The Dream (11:47)
    05. Stage 5 – The Nightmare (12:14)
    06. Stage 6 – The Oubliette (10:38)
    07. Stage 7 – ___________ (6:10)
    Total: 63’50’’

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Chris Hathcock: Guitars, Bass, Keyboards, Drums, Vocals, Additional Percussion
James Nelson: Lead Guitar solos
Andrew Lovett: Tenor Sax
Amanda Caines: Vocals
Steven Wynn: Additional Gutturals on Stage 5
Juston Green, Amanda Caines, and Rei Haycraft : voice actors
Symphonic Winds by the 2018-19 Jordan Wind Ensemble conducted by Chris Hathcock
Live Band Line Up:
Chris Hathcock – Vocals, Guitar
James Nelson – Lead Guitar, Backing Vocals
Cliff Stankiewicz – Bass
Mitch Moore – Drums

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