CHRONIQUE / REVIEW
Whitewater
Dark Planet
Releases information
Release date:
October 16, 2020
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Bad Elephant Music
Royaume-Uni / UK
Alain Massard - November 2020
8,9
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
WHITEWATER est un groupe anglais de rock à tendance progressive formé en 2013 par Stuart Stephens, un passionné de rock progressif. Il a composé avec son acolyte Paul 10 titres de pure beauté, glaciale et sidérale, dans la mouvance « sadcore » avec des brins progressifs injectés par des notes de piano prenants; un grand art contemporain de musique esthétique alliant du PINK FLOYD de l’époque « The Wall » pour le phrasé avec les ambiances plus austères d’ORBITAL et du PINEAPPLE THIEF; pour ceux qui aiment aussi la douce froideur musicale du grand Leonard COHEN ou des climats mélancoliques et atmosphériques d’ANATHEMA, lisez ce qui suit.
« Fallout » et une intro spatiale S-F avec le vaisseau qui passe derrière vos enceintes, lente et mélancolique, du plus bel effet, ça m’a rappelé un peu l’ambiance de COMA ROSSI, l’ultra basse onde du « Grand Bleu » de SERRA lorsque le héros plonge, de quoi mettre l’eau à la bouche et injectant un climat délicatement froid, intro relaxante et remplie d’espoir ou de spleen, c’est selon. « Things That Can’t Be Said » arrive avec la voix rocailleuse caractéristique de Mike amenant un climat dépressif genre rock cold wave. La guitare sèche amplifie l’ambiance jusqu’à un solo de guitare aérien bien fruité, tirant les notes vers le haut. « Dark Planet » avec ses arpèges de piano verse dans la mélodie froide mélancolique et solennelle et il faut attendre mi-parcours pour avoir une sonorité beaucoup plus gaie, entraînante, joyeuse, limite planante, un moment de musique aérienne introspective et ambiante; c’est simple mais c’est beau et délicat.
« Freefall » part sur un tempo assez lent, batterie minimale, basse en retrait mais qui donne bien le rythme, voix monocorde un peu sur celle de Roger Waters, ici c’est le solo gras, jouissif et fruité de Stuart qui booste le titre monophasique, hypnotique et nostalgique. « Again » avec synthé et piano poncifs verse dans le grandiloquent directement; il y a de l’émotion de par l’air lent, de la résonnance par la voix à deux tons, un signe vers les premières fois ou Lee rendait la pareille à Vincent d’ANATHEMA, un air à la Lana Del Rey au masculin bien dans le « sadcore »; ici c’est de l’émotion brute qui est distillée doucement, soporifiquement.
« Stand In Line » entame la deuxième face de l’album, l’air est plus majestueux, enjoué, délicat amenant les notes au point d’en façonner un climat pur; titre plus frais donc partant sur une atmosphère à la ANATHEMA avec un solo immense de guitare, le piano ambiant finissant de vous glacer de béatitude. « The 83 » pour l’intermède instrumental un peu jazzy avec la basse en avant, titre froid, austère, introspectif, latent. « Time To Move Along » revient avec un titre à nouveau lent, j’y ressens l’empreinte de Leonard Cohen, Stuart et Mike ont de belles voix; montée de la voix donnant plus d’intensité et de solennité; le piano mélancolique est admirablement secondé par les nappes de claviers de Paul pour verser dans le drame musical.
« As You Were » est la chanson la plus longue et la plus progressive, piano moins triste laissant la voix amener l’air; l’intégration de ce piano en bois que l’on a eu à trois ans et qui ne distille que trois notes désaccordées, qui vous fait dresser les oreilles devant si peu de matériel jusqu’à ce solo de Gareth jouissif, orgasmique je dirais, et qui magnifie l’air basique du début; attention le blanc à la fin du titre fait encore partie du morceau. « Everything (Up Till Now) pour déjà le dernier titre plus orienté sur les titres psychédéliques du PINK FLOYD avec encore là un solo à vous damner.
Il vous faudra plusieurs écoutes pour plonger ou vous envoler dans l’univers tissé par Stuart et Paul et choisir votre moment d’écoute, de préférence près du feu en se détendant d’une dure journée de travail. De la musique progressive atmosphérique intimiste épurée où chaque note risque de vous faire vibrer; véritable ode à voyager et à amplifier ses émotions latentes, morceaux de groove mi tempos courts mais vibrants où la succession des titres vous terrassera. Un album intimiste pour longues soirées d’hiver à mettre en boucle en réfléchissant à la folie de cette planète sombre qui s’autodétruit toute seule.
- 1. Fallout (02:39)
2. Things That Can't Be Said (04:41)
3. Dark Planet (05:00)
4. Freefall (04:59)
5. Again (05:15)
6. Stand In Line (05:41)
7. The 83 (03:11)
8. Time To Move Along (05:22)
9. As You Were (06:09)
10. Everything (Up Till Now) (05 :14)
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
- Stuart Stephens: Guitars, keyboards, bass, vocals
- Paul Powell: Drums, percussion, programming
With:
- Mike Kershaw: Vocals (2,3,8)
- Gareth Cole: Guitar (3,6,9,10)
- Clare Stephens: Vocal (3)