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ENTREVUE / INTERVIEW

Light Damage

With: Frederik Hardy

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ALBUM REVIEW HERE

Alain Massard - March 2024

PROFILPROG : Tout d’abord merci d’avoir accepté l’invitation. J’aimerai que tu débutes par une présentation personnelle de votre groupe!
LD: C’est un plaisir de répondre à tes questions. Light Damage est composé de musiciens d’horizons différents, de goûts différents et de caractères différents. C’est ce qui fait la force du groupe et en même temps sa faiblesse : le travail permanent sur le compromis pour arriver à un résultat final qui convienne à tous les membres du groupe. C’est aussi une bande d’amis (de frangins même) qui aime se retrouver pour faire autre chose que de la musique.

PP : Vous jouez de la musique depuis longtemps? qu’est-ce qui a amené les différents membres de LD à faire de la musique?
LD: Le groupe s’est constitué en 2005 et n’avait pas au départ vocation à durer dans le temps, c’était un passe-temps pour se retrouver et jouer quelques reprises ensemble pour le plaisir. Puis une envie de composer est arrivée et notre première composition Eden a commencé à se construire. Les différents membres du groupe ont tous fait partie (ou font encore partie) d’autres groupes chacun de leur côté. Personnellement je jouais déjà de la guitare tout seul dans mon coin et c’est à mon arrivée à la fac que le hasard a fait que je me suis retrouvé dans un groupe d’amis qui jouaient tous de la guitare, je me suis dit qu’en prenant une basse de mon côté, on pourrait déjà commencer à faire un truc qui sonne.

PP : Les plus grandes influences musicales du groupe?
LD: Ça dépend des musiciens mais je dirais qu’il y a des influences qui ressortent : Genesis et Floyd bien sûr, on est catalogués « Rock Progressif » donc c’est quasi une obligation – rires – mais je dirais qu’on ressent plus l’influence de Marillion dans certaines envolées de guitare, Stéphane est un grand admirateur de Steve Rothery. Sinon dans les influences progressives individuelles on peut aussi retrouver Dream Theater, Riverside, Gazpacho… mais nous avons aussi nos goûts personnels « historiques » hors rock progressif qui restent ancrés dans notre façon de travailler ou même de jouer chacun de notre instrument.

PP : Suite à votre prestation au festival’ Rock au Château’ en 2017, j’avais trouvé qu’il y avait quelque chose de prometteur avec un son résolument moderne proposant un aspect progressiste et de longs morceaux, à un moment où le prog cherchait à aller à l’essentiel avec des titres plus courts, un retour là-dessus?
LD : Je dirais que Stéphane nous avait apporté à l’époque le « plus c’est long, plus c’est bon » - rires – Au festival Rock au Château, j’avoue que nous avions pris un gros risque. Le premier album était sorti et nous étions en plein travail sur l’achèvement du deuxième qui est sorti en 2018 et nous avions pris le pari de jouer des nouveaux morceaux en festival, là où généralement le public vient écouter des choses connues. Nous n’avions d’ailleurs à l’époque joué que 2 morceaux du premier album et nous avons ouvert le concert avec l’enchaînement de « Recurrent » (dont le titre définitif deviendra « Bloomed » sur l’album « #Numbers ») et From Minor to Sailor donc un premier bloc de plus de 20 minutes de nouveautés à digérer avant d’arriver en terrain connu, c’était un défi. Après ce long bloc, le concert a repris une tournure plus « normale » et nous avons même inséré une partie du « Shadow Of The Hierophant » de Steve Hackett repris à notre sauce qui a ravi le public et qui est toujours trouvable sur Internet si on fouille un peu. Petite anecdote si tu le permets, lorsqu’un morceau repris est mis en ligne sur YouTube, des algorithmes informatiques peuvent déceler l’auteur original et le prévenir de la diffusion. La plupart de ces auteurs s’en fichent un peu puisque les royalties leur reviennent mais Steve Hackett a eu la curiosité d’aller écouter la version lors de la notification et il nous a envoyé ses félicitations.

PP : Bon venons-en à la sortie de cet EP, comment a-t-il été créé, conçu? Le nom du EP?
LD: Le nom du EP n’a pas encore été définitivement adopté par le groupe mais cela ne saurait tarder, nous attendons la fin de validation du dernier titre au mixage avant de nous réunir pour en parler. Le titre devrait être très simple et nous avons simplement pensé à la période en rapport avec les différents morceaux : le 20ème siècle donc peut être XX pourquoi pas ?
Quant à la question de la création ou de la conception du EP, la question n’est pas la bonne (désolé de te contredire). En fait nous avons un album concept en cours de préparation, toutes les paroles sont déjà écrites et cet album couvrira une période de l’évolution du monde démarrant en 1867 et allant très loin dans le futur. Comme l’écriture d’un album prend du temps, nous avons décidé de le sortir en 3 phases donc 2 EP et finalement l’album complet dans un troisième temps. Donc on est ici dans une conception d’un album qui sera distillé au cours du temps.

PP : Bon vu que je n’étais pas né en 1867 je comprends pourquoi j’ai été hors-jeu!

PP : Peux-tu expliquer un peu le sens de la pochette, Il prend racine dans les profondeurs de la terre? oui les membres de Profil PROG veulent tout savoir!
LD: Là aussi, la pochette n’est qu’un aperçu de la pochette de l’album. Un demi-cercle représentant une demi-terre sur laquelle la végétation est présente aux côtés de premiers bâtiments industriels, c’est le thème de cette partie de l’album à venir.

PP : Bon la voix est proéminente, grandiloquente et il y a plus de synthés sur les titres proposés, une évolution du son Light Damage?
LD: Oui il y a une évolution du son. On essaye de toujours s’appuyer sur nos expériences passées pour évoluer et aussi de s’entourer de gens qui peuvent nous tirer vers le haut. Pour cet EP comme on passe dans différentes périodes du 20ème siècle, on essaye de faire ressentir ces périodes soit par le son, soit par le texte, soit par la forme. Et comme le 20ème siècle contient les années « synthés » cela explique aussi la présence plus marquée du clavier en tant que mélodies plutôt qu’en accompagnement. Le fait que le claviériste soit différent sur cet album n’est pas non plus étranger à l’évolution du son, comme je l’ai dit plus haut, personne n’impose sa façon de faire mais tout le monde apporte sa contribution personnelle.

PP : Le radio édit présenté de ‘Neon Dream’ a une voix féminine, une transformation sexuée soudaine de Nicolas?
LD : Alors je ne pense pas que ce soit au programme pour Nicolas dans les jours à venir – rires – mais là aussi pour les enregistrements nous nous sommes entourés de professionnels qui nous ont aidé à évoluer. Avant le studio et pendant l’enregistrement, Nicolas a beaucoup travaillé avec Maggy Luyten (The Prize, Ayreon…) et Kelly Sundown (Civil War, Adagio…) : Maggy en tant que coach vocal et Kelly pour les intonations. C’est naturellement que sur ce morceau Nicolas a chanté dans les aigus et il a donc été guidé dans ce sens par les deux coachs qui l’accompagnaient. Et sur un des titres du EP on a même eu droit à un caméo de Kelly Sundown.

PP : On attendait cet album depuis longtemps… Le Covid a repoussé la création ou c’était un pur besoin des membres, et quelles ont été les aspirations pour les différents titres?
LD: Alors oui, le Covid a tout ralenti. Nous avions 2 tournées au Royaume Uni et une tournée au Japon qui ont dû être annulées pendant cette période et j’avoue que ça n’a pas aidé au moral pour faire de nouveaux morceaux. Puis une fois qu’on a pu se retrouver à nouveau tous ensemble, l’envie est revenue et on est repartis. Il faut aussi savoir que l’élaboration d’un album est un processus assez long et que ne sommes pas des professionnels de la musique. Nous avons tous un travail à temps plein en plus de la musique et également d’autres hobbies, cela rallonge évidemment fortement la durée de composition des morceaux.

PP : Dernière question plus personnelle : tu vis la musique comme un exutoire, comme une thérapie ou comme un simple ‘hobbit’...hobby? (Tu peux donner un retour de tes comparses bien entendu)
LD: Un peu tout à la fois je pense. Un hobby parce que ça me fait plaisir de voir mes frangins de cœur régulièrement, une thérapie parce que quand la journée a été difficile, parfois je me rends à la répète avec les pieds de plomb mais j’en ressors toujours heureux et un exutoire surtout en concert, où je relâche toutes mes tensions et où je me laisse aller à prendre et à donner du plaisir.

PP : Un mot de la fin pour terminer et me laisser espérer l’écoute entière de l’album?
LD: L’album sera une histoire, un voyage dans le temps, dans l’espace, un voyage musical qui ne changera pas le monde mais dans lequel 5 personnes auront mis toute leur énergie et toute leur conviction à le réaliser.

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