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CHRONIQUE / REVIEW

Alphataurus

2084 Viaggio Nel Nula

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Releases information

Release date:

October 4, 2024

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

AMS Records

Italie / Italy

Pascal Favreau - December 2024

7,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

En 1973, une bombe italienne éclate, ici je ne parle pas de Sophia Loren, mais bien du groupe milanais ALPHATAURUS avec leur premier album éponyme. Entre les sorties des bands britanniques de l'époque, cet album fut encensé par la critique et par les fans de rock progressif. Ensuite, disparition du groupe jusqu'en 2012 avec leur deuxième opus ‘’Atto Secondo’’. Quelques membres enregistrent la même année un album live (Live in Bloom). Ensuite, c'est de nouveau l'omerta malgré la sortie en 2014 d'un 'best of'. Les voilà de retour sur disque après 10 autres années silencieuses avec cet album que personne n'attendait : Viaggio nel nulla 2084. On y retrouve deux seuls membres originaux de 1973 soit GUIDO WASSERMAN/ guitare électrique, synthétiseurs et chœurs et PIETRO PELLEGRINI/ orgue Hammond et synthétiseur. Les autres musiciens sont ANDREA GUIZZETTI / piano, synthétiseur et chœurs, TONY ALEMANNO / basse, DIEGO MARIANI / batterie et chœurs et FRANCO GIAFFREDA/ voix principale, guitare classique et flûte. Notons que WASSERMAN a officiellement quitté le groupe après l’enregistrement de l’album. ALPHATAURUS sauront-ils à la hauteur? On y va!

Tout commence avec ‘’Pista 6’’, la première partie de la pièce le synthétiseur d’ANDREA GUIZZETTI nous guide vers la voix presque diabolique de FRANCO GIAFFREDA, cousine de Peter Hammill, accompagnée par le son chaleureux de la guitare classique du musicien, soupoudré de quelque note de piano, donne le ton à un album prometteur. GIAFFREDA chante dans sa langue maternelle, soit l’italien, ce qui peut, au début, distraire les néophytes. Musicalement, c’est de toute beauté. En troisième partie, une basse chaleureuse aux cordes de feu, vient introduire une batterie en ‘slow tempo’ bien maitrisée par DIEGO MARIANI. La voix moins criarde de GIAFFREDA se joint aux prouesses de ses acolytes pour établir une atmosphère de sauna suédois, qui tombe à l’eau détruite par un chœur aux voix distortionnées. La partie finale est toutefois sauvée par un superbe solo de guitare bluesé gracieuseté de GUIDO WASSERMAN. On poursuit l’écoute avec ‘’Viaggio nel bulla’’ nous sommes ici dans une enveloppe plutôt pop rock à la Genesis version Phil Collins, bonne rythmique, discrétion du piano et de l’orgue dans un encadrement couplet-refrain. Décevant surtout après la précédente. Disparition totale de déception avec l’amusante ‘’Flashback (Apocalisse)’’ que je perçois comme un léger clin d’œil à ‘’Gentle Giant’’ à plusieurs reprises pendant cette agréable ‘toune’ qui commence par un intro de synthétiseur créant une courte atmosphère à la X-Files, du rythme enjoué ‘Gentil Géant’ qui me fait sourire. Quelques notes jazzées du piano de GUIZZETTI, une voix d’homme sorti d’une chanson de Dalida et puis on tombe dans du progressif toujours avec GG accouplé avec la basse profonde de TONY ALEMANNO mais aussi d’un beau son rock du guitariste WASSERMAN sans oublier MARIANI à la batterie. Wow!

‘’Wormhole’’ est la plus longue pièce de l’album. Un début orchestral et voilà que renaît Keith Emerson accroupi sur son piano, coup de ‘drum’ (Palmer?) et la voix du chanteur qui enchaîne sur un fond sonore inquiétant attirant le ‘moog’ d’Emerson bien vivant…je crois. Hallucination! Une section rythmique active soutenue pas par les notes noires et blanches et GIAFFREDA nous caresse les oreilles de sa voix suave et chuchotée pour nous faire vivre un moment musical charnel digne de Genesis surtout au moment où arrive dans toute sa splendeur GIAFFREDA et sa flûte séduisante dès la première note, interrompu par un ‘beat’ inquiétant, on se croirait dans un film d’Hitchcock qui se termine lentement dans un dernier souffle...’’META E META’’ avant dernière pièce nous propose une entrée feutrée du synthétiseur qui ‘flirte’ avec un son arabique, la voix mieux contrôlée du chanteur principal, qui signe ici sa meilleure interprétation, surgit transformant une suggestive ballade en bon rock progressif avec des moments de percussions sympathiques, rien d’extraordinaire mais tout parfaitement interprété. Une basse solide, un drums qui ne se fait pas oublier, l’orgue omniprésente à la Anthony John Medeski, le synthé rassembleur et voilà un beau 06:36 à réécouter.

‘’E= mc2’’ ici sur ce dernier rendez-vous musical, l’énergie se masse vers une énergie pleine de douceur. Des douces heures à passer à écouter cette superbe guitare classique, ce beau fond sonore synthétisé et cette belle prestation vocale. Des envolées orgue-synthé embrassé par ce piano amoureux. Cette belle complicité guitare, voix piano, c’est tout simplement beau. On est loin du rock progressif? Je ne pense pas et je crois que c’est le chemin à suivre pour ALPHATAURUS dans moins de 50 ans, je l’espère...

PISTES / TRACKS

    1. Pista 6 (8:56)
    2. Viaggio nel nulla (4:59)
    3. Flashback (apocalisse) (5:50)
    4. Wormhole (10:15)
    5. Meta e metà (6:36)
    6. E=mc2 (5:05)

musiciens / musicians

Guido Wassermann/ Electric and acoustic guitars, synths, choirs
Andrea Guizzetti/ Piano, synths, choirs
Pietro Pellegrini/ Organ, Hammond, synths
Tony Alemanno / Bass
Diego Mariani/ Drums, choirs
Franco Giaffreda/ Lead vocals, classical guitar, flute

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