On vous parle ici du sixième (6ième) album studio ‘solo’ en 12 ans de KRIZLA (Kristoffer MOMRAK) sous son nom de ‘groupe’ ALWANZATAR. Il fait toujours parti du groupe TUSKMØRKE qui a sorti 10 albums en 12 ans mais là s’arrête le lien entre les deux entités car les styles musicaux sont assez différents l’un de l’autre. Alors que TUSKMØRKE fait dans le style dit “Folk-Rock Prog”, KRIZLA va plutôt vers un style “Dark Space-Rock” croisé avec du Prog électronique.

Tous les critiques/chroniqueurs du temps passé et présent de cet artiste s’entendent pour dire qu’il explore sans cesse les façons de créer dans ses albums ‘de la nouvelle musique du Monde extraterrestre rempli de sons de Moog, flute, enregistrements sonores, incantations et d’effets électroniques’, et l’album “Engsyre” (Reine des Prés) ne fait pas exception des albums précédents. On peut dire sans se tromper qu’il a fait plus que reprendre le flambeau d’artistes tel que KRAFTWERK, Jean-Michel JARRE, Klaus SCHULZE, ou même TANGERINE DREAM : il a repris les styles de tous ces artistes et en a fait un cocktail un peu sombre où il s’amuse à y incorporer des sons de musiques du Monde. Et ça fonctionne assez bien!

Ce nouvel album comprend huit (8) pièces avec un temps de musique total d’un plus de quarante-huit (48) minutes, ce qui est un brin au-dessus de la moyenne de temps de ses albums (42 minutes). L’électronique & le bruitage sont partout dans ses pièces comme à l’habitude mais il y a des extraits de musiques du monde aisément reconnaissables. La musique Turc est entendue dans les pièces “Høymole”, “Morgendugg på spindelvev” & “Fjerdingby filterbattle” (il y a même un peu de Vaudeville dans cette dernière), et il y a aussi du Médiéval dans la pièce “Tårnhode med skyer”. On peut entendre vaguement du Celtique/écossais en musique de fond dans la pièce “Blomstergnom”. Il y a aussi du plain-chant utilisé un peu partout sur l’album, ce qui rajoute une couche d’exotisme en remplaçant le chant dit plus ‘traditionnel’. Deux pièces sont comme de la musique de trame sonore film du genre Thriller ou Science-fiction (“En løfterik morgen” & “Skarntyde”) et une pièce rend ‘hommage’ au roi Bulgare KRUM (7??-814 A.D.) (“Khan Krums Horn”).

Il y a évidemment le ‘son’ identifiable de KRIZLA: la flute qui s’interpose/interrompt les synthétiseurs ou embarque avec eux dans un petit duel musical avant de revenir jouer avec eux à l’unisson. Ne pas avoir cela sur un album d’ALWANZATAR serait comme ôter la flute d’Ian ANDERSON sur les albums de JETHRO TULL: il manquerait un petit quelque chose qui fait partie de la marque de commerce de l’artiste.

Ce sixième album est donc à l’image dite ‘habituelle’ de l’artiste qui se nomme KRIZLA dans son projet nommé ALWANZATAR. C’est de l’Électro-Prog-Space-Rock-Techno-Expérimental avec une touche de Musique du Monde. Pour ceux qui aime ce projet ou les artistes mentionnés plus haut.