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CHRONIQUE / REVIEW

Anubis

The Unforgivable

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Releases information

Release date:

September 6, 2024

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Birds Robe Records

Australie / Australia

Patrick Cossette - September 2024

9,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Des groupes prog, il y en a un peu moins en Australie qu’ailleurs dans le monde. Mais faible quantité n’égale pas faible qualité. Bien au contraire! Plusieurs groupes de ce coin de pays brillent. Les néo-proguiens ANUBIS en sont un parfait exemple. J’ai beau fouiller pour essayer de trouver du mauvais matériel parmi les six albums lancés depuis la fondation de cette bande australienne il y a 20 ans : j’échoue dans ma recherche. Ce septième album, « The Unforgivable », ne change rien à cette tendance. J’avais adoré « Homeless », l’album précédent en 2020, et je crois que je préfère encore plus cet album-concept nouveau-né cuvée 2024.

Anubis n’en sont pas à leurs premières armes avec un album-concept. Et ils n’en sont sûrement pas à leurs derniers non plus, car avec celui-ci, ils excellent plus que jamais dans ce type d’album. Bien que « The Unforgivable » rappelle un peu les deux premiers albums du groupe dans sa structure musicale et thématique, ce dernier opus est un « vrai » album-concept, en ce sens que certaines mélodies sont répétées à plusieurs endroits sur l’album, et qu’il est constitué d’une seule longue pièce de 46 minutes, divisée en 10 sections. Chaque section se fond avec la suivante de façon naturelle, sans pause, le tout racontant une histoire. L’histoire d’un jeune homme vulnérable qui se fait embarquer dans une secte religieuse, qui tombe amoureux de la femme dirigeante gourou, puis qui réussit finalement à s’en sortir. Cette idée de scénario a germé dans l’esprit des membres du groupe pendant les confinements de la Covid, alors qu’ils ont regardé beaucoup de documentaires pour passer le temps, dont plusieurs portaient sur les sectes (par exemple, les sectes « Branch Davidians » en 1993 et « Heaven's Gate » en 1997). Un sujet à la fois fascinant et terrifiant, selon leurs dires. Il n’en fallait pas plus pour que cela leur serve d’inspiration pour leur prochain album. J’avoue qu’à ma première écoute des paroles, je n’avais pas compris qu’il s’agissait d’une histoire de secte. Je trouvais cela un peu abstrait. Mais ensuite, en sachant de quoi il s’agissait, je l’ai réécouté et j’ai mieux compris. Cela faisait longtemps qu’ANUBIS voulait écrire un album avec une seule pièce divisée en sections, et ils ont décidé de concrétiser leur projet pour celui-ci; et ils l’ont fait de brillante manière en plus. Ils racontent qu’ils n’ont pas écrit le tout du début à la fin en ordre chronologique, mais ont plutôt jammé, pour ensuite mettre ensemble les différentes idées afin d’accoucher de dix sections cohérentes.

Écrit et enregistré à distance en grande partie pendant les confinements, puis terminé récemment en présence, le groupe a tout fait sur cet album, incluant la production et le mixage. Et croyez-moi, ils n’avaient pas besoin d’aide : le résultat est un tout très cohérent, parfaitement produit, nous offrant une qualité sonore et une attention aux détails remarquables; un délice pour les oreilles. Côté musical, « The Unforgivable » nous rappelle un peu leurs premiers albums, ainsi que leur précédent « Homeless », à la différence que c’est un album un peu plus lourd musicalement par moments, et plus sombre. Mais amateurs d’ANUBIS, rassurez-vous : on retrouve encore assurément la base du son ANUBIS, qui est un néo-prog assez unique, rappelant peut-être, pour certains courts moments, Neal MORSE ou TRANSATLANTIC, mais seulement un léger soupçon, car les claviers et les soli de guitare de style néo-prog sont bien dosés tout au long de l’album, et la musique ne repose pas uniquement sur ceux-ci; tous les instruments sont magnifiquement utilisés pour former un tout qui coule sans aucune embûche.

Tout au long du disque, on retrouve la magnifique voix de Robert James MOULDING, qui nous fait même entendre un falsetto à la MUSE sur « Part VIII – Back », la pièce qui fut choisie comme premier extrait. Cette chanson n’est pas, selon moi, le genre de chanson qui jouerait à la radio, mais il s’agit tout de même d’un excellent choix de pièce d’introduction pour montrer toute la diversité musicale présente sur cet album. Un peu partout sur l’album, les claviers et le piano de David EATON sont utilisés tantôt en début de pièce, comme sur « Part VI - All Because of You », ou comme un accompagnement discret derrière l'intensité des autres instruments, comme dans le refrain de « Part II - The Mark of Cain ». Cette dernière laisse entendre également un des nombreux soli de guitare de Douglas SKENE, ici à la « Shine on you Crazy Diamond », ainsi que des claviers qui rappellent « Welcome to the Machine », ces deux pièces étant sur le même album de PINK FLOYD (malgré ces deux références, n'allez pas croire que l'ensemble de la pièce et de l'album sonnent comme l'album « Wish you were Here », car ce n'est pas du tout le cas. C’est un pur hasard que ces deux passages me font penser à ces deux pièces de PINK FLOYD).

Cet album contient, du début à la fin, une section rythmique incroyable, avec Anthony STEWART et sa basse mélodieuse à plein d’endroits, et la batterie tellement inventive et imprévisible de Steven EATON. Le meilleur exemple, mais vraiment pas le seul, de cette batterie inventive et imprévisible, survient dès le début l’album sur le morceau « Part II - The Mark of Cain ». Côté vocal, tous les membres du groupe ajoutent leur voix à celle de MOULDING à différents endroits sur l’album. Par ailleurs, la voix féminine de Becky BENNISON ajoute une belle touche agréable à la pièce « Part VII - The End of the Age ».

La pièce qui surprend le plus sur cette galette, et qui est ma préférée, est « Part III – Alone ». C’est le morceau le plus métal de tout le catalogue d’ANUBIS : un début aux guitares lourdes (ils ont dit en entrevue qu’ils l’ont même rendue plus lourde qu’elle ne devait l’être à l’origine, et j’adore cela, même si je ne suis pas du tout un fan de métal), avec la voix de MOULDING distortionnée, avec la batterie encore une fois imprévisible, avant de laisser place à une ambiance un peu plus calme, mais pas trop, une ambiance parfaite pour un jeune homme qui se cherche, dans la tristesse et la douleur (nous sommes ici au début de l’album, avant qu’il n’entre dans la secte). Ce morceau, malheureusement parmi les plus courts, vaut à lui seul le prix d’entrée.

Heureusement que nous ne sommes pas obligés d’être membre de cette secte pour écouter l’album. D’une durée de seulement 46 minutes, il s’écoute d’une traite; le temps passe très rapidement, il n’y pas de temps morts, et comme moi, vous le recommencerez probablement quelques fois de suite. Sa courte durée de 46 minutes permet à la musique d’entrer sur un vinyle, et c’était un des souhaits du groupe d’offrir cet album en vinyle (tout comme ils l’avaient fait avec le précédent « Homeless », qui faisait également aux alentours de 45 minutes). Avec des compositions de haute qualité, une interprétation sans faille, une batterie originale et une production impeccable : ne passez pas à côté de l’album « The Unforgivable ». Car cela serait « impardonnable » :-)

PISTES / TRACKS

    1. Part I - A Legion of Angels (01:07)
    2. Part II - The Mark of Cain (05:44)
    3. Part III - Alone (03:52)
    4. Part IV - The Chains (06:41)
    5. Part V - One Last Thing (05:25)
    6. Part VI - All Because of You (04:09)
    7. Part VII - The End of the Age (03:38)
    8. Part VIII - Back (04:16)
    9. Part IX - Shadows Cloak the Gospel (04:56)
    10. Part X - The Unforgivable (06:38)

    Total: 46:26

musiciens / musicians

Robert James Moulding - Vocal, Guitar, Percussion
David Eaton - Keyboards, Soundscapes, 12 String, Bass Pedals and Vocal
Douglas Skene - Electric and Acoustic Guitars, Vocal
Dean Bennison - Electric and Acoustic Guitar, Vocal'
Anthony Stewart - Bass Guitar and Vocal
Steven Eaton - Drums, Percussion and Vocal

With: Becky Bennison - Additional Vocals on 'The End of the Age' and 'Back'

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