BRUME (prononcer BROOM) existe depuis 2014 quand le guitariste Jamie McCATHIE de BRISTOL au ROYAUME UNI commença à jouer avec la bassiste et chanteuse Susie McMULLAN de BATON ROUGE en LOUISIANE, tous deux ayant une passion commune pour le trip hop (si je vous dis PORTISHEAD ou MASSIVE ATTACK cela vous parlera beaucoup plus) ; l'ajout dans les mois suivants de Jordan PERKINS LEWIS à la batterie compléta le line up d'alors.

Les deux premiers disques du groupe "Rooster" en 2017 et "Rabbits" en 2019 étaient un mélange de doom et de métal, rien de bien progressif à l'horizon ; alors pourquoi parler de BRUME sur profilprog.com ?

Tout simplement car dans le nouvel album "Marten", le trio est devenu quatuor avec la nouvelle venue Jackie PEREZ GRATZ qui officie au...violoncelle, et cela change beaucoup de choses quant à la richesse de la musique. Nous classerons désormais BRUME dans l'Indie Rock, un Indie qui a gardé des orientations doomesques et sombres ; si selon vous progressif correspond à aventureux, alors vous êtes au bon endroit pour écouter ou découvrir ce combo basé aujourd'hui à SAN FRANCISCO en CALIFORNIE (Surfin in USA !). Les éventuels réfractaires au son du violoncelle peuvent évidemment passer leur chemin car il y en a partout, dans les passages calmes comme dans les plus énergiques.

Mes pièces favorites sont dans l'ordre du disque, l'inaugural "Jimmy" très posé, limite relaxant dans sa première minute avant l'explosion vocale de Susie McMULLAN accompagnée par ce violoncelle grandiose qui donne réellement une substance particulière à BRUME, puis la seconde "New Sadder You" qui démarre sur le même tempo calme, mais qui s'engage dans une sourde violence pleinement doom, la cinquième "How Rude" malgré quelques éléments "death" (vingt-six secondes) qui ne sont pas ma tasse de thé et un chant masculin pour changer ! le tout magnifié par ....le violoncelle, et enfin la plage conclusive "The Yearn" et ses sept minutes dix-sept, bâti sur un tempo très lent, lénifiant diront les mauvaises langues, une plage qui prend du nerf dans ses trois dernières minutes et me rappelle le second album de OH HIROSHIMA "In Silence We Yearn" (même mot pur hasard ?) le violoncelle y œuvre dans toute sa splendeur .

Que reprocher à BRUME ? Je n'ai pas aimé le troisième titre "Faux Savior" (les vocaux trop trainants) et très monolithique musicalement (malgré Jackie...) ni le sixième "Heed Me" sans batterie et sans vraie trame mélodique.

En résumé, ouvrez vos chakras et partez à la découverte de BRUME, une formation à part de celles que vous connaissez jusqu'à présent.