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CHRONIQUE / REVIEW

Bruno Karnel

Hic Sunt Dracones

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Releases information

Release date:

November 2, 2023

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Self-Released

France

Mario Champagne - February 2024

8,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Avec un titre en latin intriguant, « Hic Sunt Dracones », le rockeur nomade Bruno KARNEL nous invite à participer à un nouveau voyage au sein de sa poésie mystérieuse, en terres lointaines, aux confins des limites du monde connu, là où se trouvent les dragons, d’où le titre en latin, et comme on l’indiquait sur les cartes géographiques du Moyen Age. En effet, une odyssée en onze titres qui nous amène dans des zones extrêmes, dans la chaleur d’un désert péruvien, dans la moiteur des zones humides du Mexique et dans les zones polaires glaciales qui coiffent notre planète.

En 2021, dans ma chronique de son album intitulé « Las Ilusiones », j’indiquais un changement de ton par la mise en place d’une approche plus rockeuse, moins folk, et je constate ici qu’il se montre encore plus audacieux, car il y balance occasionnellement des riffs lourds en mode Prog métal, quoique stylistiquement, il vogue allègrement entre « art rock », « folk », et « post rock », tout en y ajoutant subtilement des sonorités d’instruments traditionnels d’Amérique du Sud. Dans cette nouvelle mouture, au lieu de travailler en petit comité, il a opté pour le rassemblement d’un grand nombre de collaborateurs, plus d’une douzaine, chacun donnant de son style, de sa performance et de son instrument, ajoutant ainsi de nouvelles variables au champ des possibles, apportant une plus grande variété sonore et conférant à cet album une maturité certaine, reléguant l’empreinte artisanale au placard, pour accéder à un niveau vraiment plus professionnel.

Au niveau vocal, ce n’est pas un chanteur à voix comme je le mentionnais déjà dans une autre chronique mais plutôt un raconteur qui aligne ses poésies sans hautes envolées lyriques. Dix des chansons sont chantées en français, parfois avec une fragilité dans le timbre qui pourra rappeler le chant de Renaud, et une toute dernière, « Tromsø » poussée en anglais et en français. Les textes, pour peu qu’on se donne la peine de les lire et de les écouter, sont travaillés, typique de la poésie nébuleuse de KARNEL, et il est fort probable que vous aurez à sortir occasionnellement le dictionnaire pour enrichir votre vocabulaire, sinon vous serez totalement largués dans la compréhension des textes. Je dois avouer, qu’il m’est arrivé régulièrement de ne pas comprendre la signification des allégories de notre ami, dignes des quatrains de Nostradamus. Par exemple, je bûche encore à comprendre ce qu’il veut dire dans ce paragraphe de sa chanson « Négatif des Vagues » :

« Avec désinvolture, noircir les coins de page
le grattement fébrile d'un monstre xylophage
robot-Bilal aux circuits brouillés sous ses ailes
notre encre est son sang, bénie soit-elle »

C’est peut-être le seul reproche qu’on pourra lui faire sur cet album, car même si la musique est très intéressante sur ce nouvel Opus, il peut arriver souvent, qu’il nous manque des clefs pour saisir les messages très cérébraux, ce qui pourra laisser nombre d’auditeurs pantois. Matière à grattage de crânes!

Mais musicalement et globalement, il fait fort. La majorité des chansons m’a bien plu, contenant plusieurs éléments de surprise, où oscillent les tonalités entre un folk intimiste et un son rock plus grinçant, « heavy Prog », assaisonnées de passages mélancoliques de violoncelle, d’ambiances spatiales, de guitares acérées et d’élans Prog métal bien plaisants. Je ne sais pas si c’est volontaire de sa part, mais j’ai remarqué des similarités avec le son de Nirvana dans « Musique Obsidienne ». De plus, ce qui est vraiment bien, c’est que dans cette variété offerte de styles, il nous offre un ensemble sonore cohérent et très accessible, livré par d’excellents musiciens. Album de la maturité pour KARNEL ? Sûrement! Titres préférés : « Kusi Kuyllur » pour son ambiance électro et « post rock », « Opération Septentrion » aux beaux effets acoustiques féeriques et à l’humeur exaltante, « Tromsø » et « Musique obsidienne » qui méritent définitivement votre attention. Bonne écoute!

PISTES / TRACKS

    1. La grise, la triste, l'horrible (07:23)
    2. Abscisses désordonnées (05:07)
    3. Mare congelatum (Der Wanderer) (03:50)
    4. Mythologie vinyle (04:30)
    5. Négatif des vagues (03:18)
    6. Thiua (04:13)
    7. Musique obsidienne (05:17)
    8. Kusi Kuyllur (03:35)
    9. Opération Septentrion (03:22)
    10. L'orme mort (03:09)
    11. Tromsø (05:06)

musiciens / musicians

Bruno KARNEL – Lead Vocals, Lyrics & Music, Acoustic 6 & 12 Strings Guitar, Electric 6 & 7 Strings Guitar, Domra, Charango, Mandolins, Saz, Keys & Programming, Field Recording
Julien WAGHON - Bass (2-9, 11)
Antonin SMIRR – Bass (10)
Oleh MYTROFANOV – Bass (1)
Pavel LJUBICIC - Drums
Ricardo DA SILVA - 6 & 7 Strings Guitars Guitar (1-3, 7)
Matthieu GAJEWSKI – 6 &7 Strings Guitar (1, 2, 4, 6, 11)
Polina FAUSTOVA - Cello (1, 5)
Thomas JOHANSSON - Mastering
Florent MOREL – Mixing & Recording, Guitar (9)
Alessio MEDEOT - Piano, Mellotron, Hammond Organ, Mini Moog, Celesta & Rhodes (3,5,11)
Sonia - Backing vocals (1, 3, 4, 6, 11)
Angel TERAN – Guitarrón (5)

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