CHRONIQUE / REVIEW
Caligula's Horse
Charcoal Grace
Releases information
Release date:
January 26, 2024
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Inside Out Music
Australie / Australia
Alain Massard - January 2024
9,1
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CALIGULA'S HORSE groupe australien créé en 2011, du nom de l’empereur romain; une veine rock-métal progressif à tendance djent, qui les fait tendre vers Devin TOWNSEND, PAIN OF SALVATION, MESHUGGAH, PERIPHERY, KARNIVOOL; plus loin PORCUPINE TREE, VAI, FROST*. Un groupe alternatif de fait au son féroce, touchant, avec des paysages dynamiques et complexes; moi j’y entends HAKEN, LEPROUS et 30’’ TO MARS. L’occasion de se libérer de la pandémie qui a failli les splitter, une catharsis de fait sur ce 6e album.
« The World Breathes with Me » intro travaillée, contrastée; un déluge de guitares djent vient ouvrir la pièce, plus fort et plus rapide qu’un DREAM THEATER en fusion; un air pour se libérer de la pandémie, de ses contrariété; de la puissance à l’état brut sur du métal prog moderne, celui où l’on ne s’ennuie pas, de l’émotion avec la voix hakenienne de Jim et les riffs-soli-rythmiques de Sam; un peu des LINKIN PARK, KARNIVOOL pour une envolée musicale orgasmique, passant d’un flux léger à une débauche de sonorités limpides et incandescentes. ”Golem’’ et son déluge de riffs pour signifier la douleur, la tourmente de la pandémie; un riff mitrailleuse, une voix lourde, tout pour montrer l’aliénation qui couvait; plus près d’un PERIPHERY tirant sur tout ce qui bouge.
« Charcoal Grace I: Prey » et le titre en 4 parties : intro cinématique dit-on aujourd’hui; orchestral lorgnant sur VAI, DREAM THEATER, parfait techniquement; Jim en chant aérien, doux tandis que la basse survibre; air sinistre, varié avec une douceur fusionnant le métal et la progression onirique; le final augmente me faisant penser à la folie douce des PAIN OF SALVATION; un arpège cristallin vient enchaîner avec « Charcoal Grace II: A World Without » sur une dérivation musicale latente, moment progressiste fort après cette entrée en matière; couplet consensuel sur un Devin atmosphérique, sur un TESSERACT fruité; break immersif, spatial, on est parti dans ce vaisseau loin de la terre, de la pandémie, la douceur de la guitare venant amplifier « Charcoal Grace III: Vigil » avec l’arpège brut lançant Jim sur un phrasé minimaliste, posant ce quadrap-tyque à l’air cotonneux, j’entends la neige tomber; ballade acoustique et mélancolique lorgnant sur LEPROUS puis « Charcoal Grace IV: Give Me Hell » continue, riff basique métronomique sur une base rythmique imposante; PAIN OF SALVATION en fond, oui c’est CALIGULA’S HORSE qui finit avec les violons au loin; le son devient noir, il donne envie de headbanger, de faire la moue, comme cet enfant perdu et abandonné, ravages des divorces énoncé; la douceur du départ a laissé la lourdeur s’installer; tiens un break me rappelant SAXON, le phrasé puis l’explosion djent métallique maelströmique prend aux tripes, l’air devient animal, sauvage, brutal, oui ta tête ne se contrôle plus; un dernier solo guitare te ressaisit avant l’envolée grandiloquente évidente, immense ces 24 minutes.
« Sails arpège guitare introductif; la ballade, la comptine pour se reposer de ce déluge, cela semble fait exprès; le solo rotheryen oui je ne le voyais pas avant mais là le feeling s’en rapproche; une lente mélodie avec une sensation de claviers de Banks aussi, ah le prog est bon des fois. « The Stormchaser » reprend un air soutenu pour ce morceau qui lorgne vers les fabuleux PAIN OF SALVATION, autant pour la voix que pour l’air complexe, autant pour les chœurs envoûtés que pour le refrain énergique; il y a la beauté du break guitare avec une dose de spleen, il y a la mélodie facile qui déroule et ensorcelle; limpide, efficace. « Mute » avec Jim qui s’essaye a capella, comme Einar de LEPROUS; l’explosion djent mitraille, retour à la ballade spleen, tiens une flûte frissonnante; le retour de la grosse mitraille d’un coup, à l’abri mais non Jim nous apaise de sa voix aigüe, une sirène qui distille ses mots pour nous hypnotiser; break avec la flûte divine, pas une scandinave qui rappelle les temps anciens, une actuelle qui amplifie la mouvance progressiste; le son devient post-rock, émotif à souhait avant de repartir métal-mélodique avec Sam qui nous ensorcelle maintenant.
CALIGULA'S HORSE que je cite : ‘l’attrait sinistre et l’étrange beauté dans l’immobilité, le silence et la perte’, un bon résumé de cet album métal prog qui fusionne la puissance, le groove alambiqué, les breaks sensibles, les envolées énergiques, les espaces progressivement envoûtants et l’assurance que la pandémie peut aussi influer du bon, paradoxalement; un album concept immersif sur une aventure musicale émotionnellement délicieuse; 2024 vient à peine de commencer que je tombe sur un top potentiel, un OMNI comme j’aime à l’écrire.
PISTES / TRACKS
- 1. The World Breathes with Me (10:00)
2. Golem (5:20)
3. Charcoal Grace I: Prey (7:47)
4. Charcoal Grace II: A World Without (6:47)
5. Charcoal Grace III: Vigil (3:22)
6. Charcoal Grace IV: Give Me Hell (6:13)
7. Sails (4:31)
8. The Stormchaser (5:57)
9. Mute (12:00)
Total : 61’57’’
musiciens / musicians
- Jim Grey: Lead vocals
- Sam Vallen: Guitars
- Dale Prinsse: Bass
- Josh Griffin: Drums