La dispersion des feuilles ou le nouveau disque développé par Jon FARLEY et son CHECKING FOR ECHO PROJECT dont je vous avais narré les précédentes aventures en 2021 et 2022, toujours avec la complicité première de Suzi JAMES (FEARFUL SYMMETRY) et nombre d'autres invités de la nébuleuse progressive britannique. Rappel utile les bénéfices nets de cet album seront reversés à deux associations caritatives de lutte contre le cancer, Maggie's au Royaume-Uni et l'association caritative néerlandaise KWF.

Musicalement Jon FARLEY compose ce qu'il sait composer c'est à dire une musique progressive médium ni trop calme ni trop enlevée, une guitare à mi-chemin entre David GILMOUR et Steve ROTHERY comme dans les deux premières plages, très agréable même si pour l'inventivité vous repasserez ! "Venus" est un peu différent avec un brillant solo de moog dans son mitan, un peu trop chanté à mon gout.

"The Ticking Clock" le titre le plus long de l'album avec ses six minutes trente est chanté par Phil STUCKEY du combo STUCKFISH et inévitablement ça ressemble à son groupe d'origine (un album en avril 2022 chroniqué sur profilprog.com), un titre chanté uniquement dans sa première moitié, les trois dernières minutes étant instrumentales, ce qui n'est pas pour me déplaire, les chœurs à partir de 4:30 donnent du volume à la musique et c'est un très bon choix de la part de Jon, il aurait être plus long j'aurais apprécié encore plus. ‘’Gratis" qui suit est tout aussi excellent, un mid tempo de grande classe, très bien chanté également (j'hésite entre Andy NIXON et Charlie BRAMALD ? rien n'est indiqué dans le livret…)

L'instrumental et aérien "Ascension" s'avère fort plaisant, sans batterie, avec des claviers (piano en tête) évanescents, du beau travail. Impossible de passer sous silence la pièce suivante "Stormy Clouds or Brightly Lit" éclairée dans sa partie centrale par une superbe partition de flute (Suzi JAMES), autre pièce sans batterie, basée sur le piano de Jon FARLEY. De la flute il y en aura aussi dans le morceau suivant "Those We Leave Behind" (l'avant dernier du disque) dans sa séquence terminale, bien que j’aie nettement moins apprécié l'ensemble un peu "gnangnan" !

La plage conclusive "The Brightest Star" est une ode à la muse de Jon FARLEY, Penny HENDERSON -GRAY puisqu'il lui a confié les chœurs additionnels sur cette pièce, accompagnant son propre chant quelque peu déchiré ou déclamé c'est selon, pas le meilleur morceau de l'album mais qui se laisse écouter néanmoins.

Une œuvre intéressante qui s'écoute aisément, qui ne révolutionnera pas le microcosme progressif mais il y a bien pire ailleurs.