top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Compassionizer

The Fellowship of the Mystery

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

September 27, 2024

Format:

Digital

Label:

From:

Artbeat Music

Russie / Russia

Mario Champagne - December 2024

7,8

Facebook_logo-7.png
Google translation options below french text

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

COMPASSIONIZER, c’est le projet expérimental de musique de chambre et de rock progressif d’avant-garde du russe Ivan ROZMAINSKY, claviériste de la formation ROZ VITALIS qui continue l’aventure sous la stabilité, toujours accompagné de Serghei LIUBCENCO à la guitare, à la basse et aux percussions, et de Leonid PEREVALOV et d’Andrey STEFINOFF aux clarinettes. Ce quatuor s’est adjoint quatre invités sur ce qui est leur quatrième album depuis 2019 et il nous revient avec une musique évocatrice, cinématique, mélancolique et teintée de mystères comme le laisse suggérer la pochette.

La palette utilisée d'instruments demeure très éclectique, comprenant l'épinette qui est rarement entendue avec d’autres groupes, un genre de clavecin très utilisé dans cet album et qui donne un ton baroque à l’ensemble, ainsi que des guitares, une basse, des synthés, une batterie, des clarinettes, des violons qui tourbillonnent, une trompette funèbre, un rubab qui est un type de luth afghan, un doyre (un tambour sur cadre de l’Asie centrale), un piano à pouces (kalimba) et même un ukulélé. L’album est entièrement instrumental hormis quelques belles vocalises féminines éthérées qui offrent des atmosphères vaporeuses et mystérieuses, lorsque hantées par celles-ci.

A l’écoute de cet album, on comprend vite que deux aspects dominent. Une volonté de présenter des enchaînements de notes claires et bien définies l’une par rapport aux autres, grâce à l’usage d’instruments variés, organiques et cuivrés, et de maintenir une tonalité dans l’ensemble sage et mélancolique, ce qui donnent un ensemble de pièces néoclassiques folkloriques, oscillant entre le moderne et le médiéval, avec un niveau d’énergie plutôt bas, car le minimalisme prédomine, bien qu’il y ait occasionnellement quelques tressaillements d’instruments plus lourd et des secousses plus rock. La part belle est accordée aux clarinettes qui s’expriment délicatement en mélodies envoûtantes, conférant à l’ensemble une aura de mystère. On pourra reprocher une chose à cet album si l’on peut se le permettre, c’est sa tranquillité. Mais un auditeur à la recherche de quiétude et de relaxation pour se mettre en mode contemplatif pourra se délecter de ce maillage très intelligent et fluide de sonorités rares qui revêt une beauté toute classique.

Pour sûr, les monologues et dialogues entre épinette et clarinettes pourront faire fuir les amateurs de Prog métallique, mais il y a dans ces sarabandes délicates finement ourdies quelque chose d’attendrissant. Comme mentionné précédemment, l’ensemble des pièces d’une grande beauté est à mon avis trop sage quoique dans le dernier morceau de 21 minutes, on remarque une certaine complexité dans le développement qui se démarque de l’ensemble de l’album. Plus rythmé par moments, mais aussi avec des zones de piétinement, une sensation d’improvisation, de la distorsion, des percussions tribales qui réveillent un peu le mammouth mais on se perd un peu dans ces méandres, car la route du rythme à suivre est difficilement tracée. Mais, ils osent et ils tentent des choses.

Ces dentelles sonores d’une grande beauté, parfois somnifères, portant aux songes et à la contemplation, manquent souvent de vigueur, d’accroches. Certains diront que c’est mou malgré les quelques moments de tension qui ne lèvent pas très haut. Cependant, je reconnais que cette équipe développe un genre nouveau, avec une instrumentation éclectique, de plus, avec un très bon niveau de production qui rend un son riche et précis. On retrouve donc ici des compositions soignées, livrées par des artistes d’expérience qui maîtrisent une quincaillerie qui leur donne une originalité et un son identitaire très fort, permettant un transfert de charge émotionnel efficace. Je suis convaincu que cela pourra plaire à plusieurs d’entre vous, en quête de différence. Titres préférés : « For the Invisible Things », bien qu’elle soit difficile à extraire d’un tout, et la longue pièce de 21 minutes malgré quelques longueurs. Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. To Abound and To Suffer Need (5:16)
    2. Avenge Not Yourselves (4:11)
    3. To Direct Your Hearts into the Love (5:04)
    4. I Feel Shine of the Day (4:05)
    5. For Them Who Shall Be Heirs of Salvation (5:01)
    6. For the Invisible Things (4:21)
    7. The Fellowship of the Mystery (21:44)

musiciens / musicians

Serghei LIUBCENCO - Guitars, Bass, Rubab, Drums, Doira & Other Percussion, Recording
Leonid PEREVALOV - Bass clarinet, Recording
Ivan ROZMAINSKY - Conception, Composition, Spinet, Synthesizers, Kalimba [7], Recording
Andrey STEFINOFF - Clarinet, Recording
with guests:
Vitaly BORODIN - Violin [6]
Oleg PRILUTSKY - Trumpet, Recording
Ksenia VAGANOVA - Violin [5]
Sabina VOSTNER - Vocals, Ukulele, Recording

bottom of page