CHRONIQUE / REVIEW
Dialeto
Pandelirium
Releases information
Release date:
March 2, 2024
Format:
Digital
Label:
From:
Self-Released
Brésil / Brazil
Mario Champagne - March 2024
7,4
Google translation options below french text
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
On ne compte plus les albums issus de la période pandémique du début des années 20, et en voici même un autre, intitulé « Pandelirium », un titre duquel on peut extraire le jeu de mots « Délire de la Pandémie ». Il s’agit d’un album concept basé sur l’expérience personnelle du guitariste Nelson COELHO, du trio brésilien DIALETO, qui a vécu très sévèrement les effets négatifs de la Covid. De manière instrumentale, les morceaux racontent chronologiquement les différentes phases de sa pénible contamination, des premiers moments de sa maladie à l’hospitalisation, pour conclure avec sa très lente récupération et la joie ultime de son retour au foyer. Cet album fait partie d’un projet multimédia qui inclut également un livre digital en portugais, qui sera traduit en anglais, qui paraîtra ce mois-ci, illustré par des peintures de l’artiste.
DIALETO, qui existe depuis 1987, se plaît dans les styles « art-rock », « jazz rock » et rock progressif, et ils puisent leurs influences dans la production des dinosaures du progressif et du hard rock des années 70, dont King Crimson, Gentle Giant, Jimi Hendrix, Deep Purple, Led Zeppelin, Black Sabbath et Mahavishnu Orchestra. Celles-ci, avouons-le, sont d’excellentes références ! Cette équipe nous propose cette fois-ci une œuvre instrumentale à 98 %, car on y entend quelques paroles déclamées en portugais. On y retrouve cinq morceaux entre six et moins de neuf minutes, qui se veulent plutôt cinématiques où on y exprime une histoire triste qui finit bien. Guitares et batteries tiennent la vedette sur cet album, étant accompagnés par une multitude de bruits digitaux insérés par COELHO, et qui aident à façonner le son de cette formation, lui donnant ainsi des connotations futuristes.
Les trois premiers titres font références à la phase relative à la maladie et à l’hospitalisation subie. Le rythme y est généralement lent, le rythme paresseux avec des auras de mystère. En fait, le trio dans ses élaborations musicale aime bien alterner entre ambiances calmes sophistiquées, entre berceuses effrayantes et fougues lourdes et agitées où la batterie assure un rythme soutenue et où les guitares tricotent des toiles sonores, en mode « hard rock » et parfois « space rock » pour de très courts moments. En fait, c’est dans ces moments-là, où ils montrent les griffes en brandissant les spectres de Black Sabbath et de The Cult, qu’ils deviennent intéressants dans les trois premiers titres. Autrement, il y a des passages longuets, moroses et tristounets, sombres, mais cela fait partie de la thématique à vrai dire, où je me suis un peu ennuyé, mais je n’imagine pas autant que Mr COELHO pendant sa phase d’hospitalisation où il fut plongé dans le coma.
Cependant, les deux dernier morceaux valent carrément le détour. « Waiting for Numbers » présente une hargne toute « crimsonienne » dans son introduction mais sait également jouer avec élégance avec les périodes calmes. Une belle démonstration musicale qui met en lumière la cohésion entre les membres, qui ne se pile pas sur les pieds, pour aligner des sons qui fusent de toutes parts. « Back Home » se veut la bienheureuse, et avec raison puisqu’elle est festive, plus légère et douce, heureuse, jazzy donc vivante, avec des passages lumineux bien étirés pour mettre en valeur le talent sur les guitares dans une finale « hard rock » libératrice.
L’album plaira à coup sûr à ceux qui aiment les démonstrations de guitaristes et les morceaux bien ciselés, élaborés sur la longueur avec ses surprises mélodiques. C’est une musique soignée et intelligente qui nous est offerte, sur une thématique triste, mais qui renvoie à une expérience de vie collective que nous tentons tous d’oublier. Mais dans ce témoignage douloureux exprimé musicalement, une poésie triste émerge et envoûte à petits feux ! Cela vaut la peine de s’y attarder pour se rappeler ! Morceaux préférés : « Waiting for Numbers » et « Back Home ». Bonne écoute !
PISTES / TRACKS
- 1. The Long Way (08:41)
2. The Great Geodesic Hall (06:26)
3. The Long Way Back (08:31)
4. Waiting for Numbers (08:03)
5. Back Home (06:32)
musiciens / musicians
Nelson COELHO - Guitars & Digital Instruments
Gabriel COSTA - Bass Guitar
Fred BARLEY - Drums