DRIFTING SUN, épisode huit sous la houlette de son créateur, Pat SANDERS avec une moitié des mêmes musiciens que sur le sensationnel "Forsaken Innocence", deux changements Ralph CARDALL remplace Mathieu SPAETER à la six cordes et Fudge SMITH (ex PENDRAGON entre autres) a pris la place de Jimmy PALLAGROSI derrière les futs.

Pour un habitué comme votre serviteur, DRIFTING SUN est facilement reconnaissable dès le second titre "Frailty" le plus long de l'album ; petit rappel pour celles et ceux qui prennent le temps de lire mes chroniques, je n'émets pas d'avis ou de commentaires sur les pièces de deux minutes ou moins (il y en a deux sur "Veil"), nous pouvons considérer néanmoins que "Veiled" est le premier pas de valse et "2-minute Waltz" est le second. Ladite pièce ("Frailty") est superbe d'un bout à l'autre avec un John KOSMIDIS au chant au sommet de son art (10/10) l'un des plus remarquables vocalistes de la musique progressive (et pas que) de 2024.

Pour "Eros et Psyché" je vous laisse réviser vos classiques de la mythologie grecque pour ce qui est de l'histoire, ici la musique parle et explose, éclairée par le violon virevoltant de Suzi JAMES (leader de FEARFUL SYMMETRY quand elle ne prête pas ses talents aux autres) un (9/10) bien mérité, seul reproche un peu trop court monsieur SANDERS ! La puissance et la facilité avec lesquelles JARGON chante, bonifie la place suivante "The Thing" (10/10) et que dire de la guitare en fusion de Ralph CARDALL, le mot fantastique prend ici tout son sens, comment faire mieux ensuite, telle est la question ?

Eh bien il n'y aura pas mieux ensuite, même si le niveau restera supérieur à la musique proposée par bien des combos progressifs ou non. "Through the Veil" (8/10) s'impose comme le morceau le plus rock du disque, bien mais beaucoup chanté, la paire rythmique pète le feu, très fréquentable quand même, radiophonique peut être involontairement car on se prend à le fredonner...

Suis le beau et même très beau "The Old Man" (9/10), avec un piano délié en introduction, JARGON à son meilleur niveau émotionnellement parlant (chantant), comme je le mentionnais plus haut du DRIFTING SUN rapidement identifiable, ce qui n'est pas le moindre des mérites de la formation, avec l'ajout d'un Ralph CARDALL fabuleux à la six cordes dans la seconde moitié de la pièce. Le voyage se termine avec "Cirkus" (7/10), la plage qui m'a laissé le moins bon souvenir de ce "Veil", car un peu à contrecourant par rapport au restant du disque, un peu bazar à mon gout, le seul titre où le chant de John KOSMIDIS prête le flanc à la critique, deviendrais-je trop difficile ?

Quoiqu'il en soit cette parution de DRIFTING SUN devrait figurer en bonne place dans de nombreux tops 5 annuels.