Quel bonheur musical de découvrir de nouveaux artistes comme Francesco & The Black Swans, et qui de plus est, avec ce premier album « La Vie en Rose » de haut niveau !! Dès la première écoute de cet opus de près d’une heure, on ne s’ennuie pas une seconde, et je parie que, comme votre serviteur, vous serez rapidement emporté par cette vague d’émotions, si vous avez la chance de le découvrir. Evidemment, malgré le titre de l’album volontairement provocateur, l’ambiance générale qui s’engage n’est foncièrement pas rose, plutôt grise et ténébreuse.

Francesco BUONO, concepteur compositeur-arrangeur est le chef d’orchestre de cette œuvre autoproduite, avec l’aide indispensable de sa femme Julie, coproductrice et intervenant sur « Lost » (tout comme leur fille Vittoria) et « Time ». Quel travail et quel résultat indéniablement mûrement réfléchi et composé … magnifiquement abouti !

Le groupe est composé de musiciens de grande expérience, et non des moindres : Harry WATERS aux claviers ((fils de) Roger WATERS, David GILMOUR, Nick CAVE), Indria SARAY à la basse (ALCEST), Eric LEBAILLY à la batterie (ADAGIO, Louis BERTIGNAC, Stuart HAMM, Cyril ACHARD (ex-ARRAKEEN)) et évidemment Francesco BUONO (guitares et voix).

« La Vie en Rose » est un album concept centré principalement sur l’existence de l’Homme et ses dérives modernes (tels « You Have To Hold On », titre décriant les dérives des réseaux sociaux, ou « Political Diseases » et « Legends », titres abordant la corruption politique, les névroses humaines), dans lequel chacun(e) peut s’identifier un moment ou un autre. Malgré l’ambiance sombre, et voulue par son créateur, qui se dégage de l’album (écoutez l’oppressant et envoutant « Lost » et vous comprendrez), il reste toujours des lueurs d’espoir pour l’Humain (les magnifiques « Legends », « Time » et « Requiem, Mon Amour »).

A noter que la magnifique pochette de l’album est réalisée et signée des mains du même artiste Francesco BUONO, à mon sens très proche de l’univers du cinéaste TIM BURTON pour le côté sombre, gothique et fantastique à la fois. Le visage torturé qui semble se dégager du cercle concentrique et central de l’album évoque sans détour les images qu’on pouvait voir sur l’écran géant circulaire, conçu par le chef décorateur américain Arthur MAX, qu’utilisait PINK FLOYD sur les tournées du groupe depuis 1974.

Musicalement, tous les titres sont aussi excellents, avec en priorité de magnifiques envolées « guitaristiques » qui nous renvoient sans détour aux grandes années (1973-1979) de PINK FLOYD (en exemple l’introduction du titre « Time » aux fortes influences du « Mother » tiré du double album conceptuel « The Wall » des anglais), et même la voix chaude et inspirée de Francesco BUONO n’est pas sans nous faire penser obligatoirement à celle de David GILMOUR mais aussi de Yogi LANG (RPWL), c’est vous dire le niveau de qualité, et même par moments à celle de notre francophone belge Marc YSAYE (MACHIAVEL) !

Merci à Francesco pour cette œuvre.

Je vous invite à écouter et acheter cet album conceptuel les yeux fermés et vous l’apprécierez assurément !