CHRONIQUE / REVIEW
Frost*
Life In the Wires
Releases information
Release date:
October 18, 2024
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Insideout Music
Royaume-Uni / UK
Serge Marcoux - November 2024
9,1
Google translation options below french text
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Tout le monde connaît et reconnaît l’importance de la première fois. C’est vrai en amour et de plusieurs façons, n’est-ce-pas ? On se souvient toujours de la première fois qu’on voit la mer ou que l’on atteint le sommet d’une montagne. Que dire des découvertes musicales qui marquent divers moments de notre vie ? La musique est un si vaste champ d’intérêt que les possibilités d’être charmé, surpris, et plus encore, se multiplient au fil du temps et des genres. Je me souviens clairement de ma réaction enthousiaste lorsque j’ai écouté « Hyperventilate » et ainsi découvert « Milliontown » de FROST*.
J’ai continué à suivre le groupe mais sans revivre l’étincelle de ce premier contact. Voilà que vingt ans après la création du groupe, je redécouvre FROST* grâce au nouvel album double qu’est « Life in the Wires ». JEM GODFREY, fondateur, compositeur, claviériste, chanteur et Cie et ses trois complices offrent quatorze nouvelles pièces réparties sur deux disques d’un peu plus de quarante minutes chaque. JOHN MITCHELL, présent depuis le premier album, officie à la guitare et aux voix. Mais alors qu’il était le chanteur principal sur « Day and Age » c’est JEM GODFREY qui tient ce rôle comme sur « Milliontown ». NATHAN KING qui a rejoint le groupe sur « Falling Satellites » joue de la basse et ajoute sa voix. On notera le retour de CRAIG BLUNDELL à la batterie. Son apport et son jeu, tant par la puissance que la finesse, constituent un atout majeur pour le cinquième album studio du groupe.
« Life in the Wires » commence comme « Day and Age » finissait, c’est-à-dire avec une voix qui émerge d’un brouillard d’électricité statique “Can you hear me?”. Il ne s’agit pas d’une suite mais plutôt d’un dérivé qui se situe dans le même univers fictif que l’album précédent. Le protagoniste dont il est question se nomme Naio et essaie de fuir, d’aller au-delà de l’intelligence artificielle qui contrôle le monde. Il n’y a pas que le chant qui différencie les deux albums. En effet, alors que le groupe avait volontairement abandonné les solos sur « Day and Age ». Ils sont de retour et pour notre plus grand plaisir ajouterais-je. “C’est du rock progressif, n’essayons pas de prétendre que c’est quelque chose d’autre”. Ces paroles de FRANCIS DUNNERY (IT BITES) ont alimenté la réflexion de GODFREY qui s’est dit : “Pourquoi ne pas donnez aux gens ce qu’ils veulent”. C’est pourquoi les performances de MITCHELL à la guitare électrique ou de GODFREY aux synthétiseurs et autres claviers, notamment, donnent un relief différent et particulièrement savoureux aux compositions du leader. Précisons que GODFREY s’est isolé pendant cinq mois pour composer. Le résultat est que les compositions sont à 98% de GODFREY et à 2% de MITCHELL. Écoutez l’excellente suite « Life in the Wires Part 2 », « House of Winter » ou « Evaporator » pour vous donner une idée de la déclinaison du mot solo. Malgré le côté glauque de l’histoire, la musique offre un autre aspect. En effet, dans de nombreux cas, il se dégage une énergie et des vibrations plutôt positives y compris pour le morceau ultime « Starting Fires ». Pourtant, ce morceau. Illustré par la pochette, marque la fin incertaine de la quête de Naio. On y voit une vieille radio AM, cadeau de sa mère, sur laquelle il avait entendu un DJ qui lui avait donné l’envie de retracer le signal afin de trouver un meilleur avenir. Je vous laisse le plaisir d’écouter l’album et d’y suivre Naio et ses péripéties.
Musicalement, il y a beaucoup à savourer. On y trouve des pépites progressives de fort calibre comme « This House of Winter », une balade progressive de haut vol, « Evaporator » et son énergie communicative. Comment passer sous silence « Moral and Consequence » et les incroyable performances de GODFREY et MITCHELL livrées sur une assise parfaite de BLUNDELL et KING. La cerise sur le sundae prog de l’album est la plus longue suite du groupe depuis « Milliontown » qu’elle rappelle à sa façon. JEM GODFREY précise : “Je voulais faire un petit clin d'œil à « Milliontown » avec cet album, car cela fait presque 20 ans que « Milliontown » est sorti et j'en suis toujours fier. La chanson titre de 15 minutes contient quelques-uns de ces moments de « Milliontown » qui étaient très amusants à refaire.” Aussi, ais-je besoin de dire à quel point je me suis également amuser à l’écouter, encore et encore. J’ai particulièrement aimé les interventions de GODFREY sur ses différents claviers. D’ailleurs, il a mis la pédale au plancher quant à la présence des dits claviers. On connaît et on reconnaît également FROST* à ses moments plus énergiques et qui soulignent l’aspect rock du rock progressif. Je pense à « Life in the Wires Part1 » caractéristique du son du groupe et qui ramène les solos dont je parlais plus haut. Il faut mentionner la très musclée « Idiot Box » et la vidéo en phase avec le thème et avec notre époque. Un peu comme l’est aussi celle pour « Life in the Wires Part 1 » d’ailleurs. À regarder pour y réfléchir ! Cependant, c’est le duo « School/Propergander » qui remporte la palme de la force et du punch. Le riff initial de « School » met la table et sert la puissance FROST* sur un plateau de notes bien corsées. MITCHELL complète l’instrumental avec un solo bien senti et on passe à « Propergander » qui s’offre avec son aspect un peu sombre et brutal. Il est question de guerre après tout. Avec plus de douceur et de simple beauté, des pièces comme « Absent Friends », un superbe morceau piano et voix, « Sign of Life » ou « Strange World » apportent un bel équilibre et une intéressante variété sur l’album.
JEM GODFREY a eu un plaisir fou à s’isoler pour l’écriture et à jouer à être une rock star en se consacrant seulement à la musique. Au point où il a ressenti une réelle déception à retourner à la vie normale. À votre tour, tout comme je le fait depuis quelques semaines, Il ne vous reste qu’à profiter de ce nouveau virage inattendu de FROST* et du double album que le leader avait dans sa liste de souhait prog. C’est un plaisir assuré !
PISTES / TRACKS
- CD 1 (42:27)
1. Skywaving (1:57)
2. Life in the Wires, Part 1 (5:30)
3. This House of Winter (6:10)
4. The Solid State Orchestra (6:35)
5. Evaporator (8:09)
6. Strange World (5:09)
7. Idiot Box (4:59)
8. Absent Friends (3:58)
CD 2 (43:14)
1. School (Introducing the All Seeing Eye) (3:12)
2. Propergander (5:34)
3. Sign of Life (5:44)
4. Moral and Consequence (8:13)
5. Life in the Wires, Part 2 (15:51)
6. Starting Fires (4:40)
musiciens / musicians
- Jem Godfrey / Keyboards, guitar, vocals
- Nathan King / Bass, vocals
- John Mitchell / Guitars, vocals
- Craig Blundell / Drums