CHRONIQUE / REVIEW
Haasta
Gyddanyzc
Releases information
Release date:
September 6, 2024
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Lynx Music
Pologne / Poland
Alain Massard - October 2024
8,6
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HAASTA s’est fondé récemment en tant que trio instrumental sur une veine post rock, math rock. Un EP de 2020 les fait connaître, distillant une musique remplie de rythmes singuliers, riche en émotions; bref voilà le 1er album où la place de la guitare devrait partir sur des expériences sonores colorées, jazzy, progressistes, ensorcelantes, déroutantes et innovantes.
« Maguro » morceau qui imprime le son du groupe; des synthés crédités en guests, gras , entraînants, du style MINIMUM VITAL en plus psyché; la guitare parle plus qu’elle ne sort ses notes; entraînant aussi la flûte péruvienne d’Ushuaïa de départ, un moment singulier qui flirte sur du jazz-bossa-rock fruité un tantinet symphonique; la basse et la batterie à part, surprenant progressistes; break avec la guitare osant le ton hard comme sur les envolées des TANGERINE DREAM; seul morceau avec des voix-off aussi; flute d’Ushuaïa en outro pour clore. « Gyddanyzc » sur un travail musical entre du LEVIN désaffecté et THE CURE époque ‘Faith’ pour la guitare réverbérante; la musique électronique est animée avec cette guitare qui met le feu; c’est hypnotique sur les travaux répétitifs de Robert FRIPP; le final avec le saxo énergique de Jon et quelques vagues. « Żuk » où l’on peut ressentir le synthé qui soutient la guitare magique d’Aleksandra; du blues aérien à la sauce pop-rock fruité, enjoué; le break mi-parcours sonne math-rock c’est facile; innovant ce son instrumental, cette guitare qui se cherche, distillant des notes virevoltantes sans chercher la vitesse ni la technique; juste la sensibilité. « Wiosenny » continue, tiens je me lance, du SANTANA qui se dégage de ce titre blues-rock frais, sur une mélodie fondante; le final laisse à nouveau le tapping d’Aleksandra défiler sans retenue. « The Long White Cloud » pour l’intermède avec craquement d’origine LP, sur du KNOPFLER, mignon. « Moa » enchaîne enfonçant l’arpège sur cet air rappelant DIRE STRAITS; le plus cette envolée des SNIFF’N’THE TEARS puis sur les APSARAS qui évoluaient entre musique électronique et rock cotonneux; la guitare surfe sur des styles différents en amenant encore cette fraîcheur musicale.
« Dorożka » avec l’intro craquante, le synthé rappelant celui d’ARAGON, souvenir; air syncopé, redondant, envahissant, hypnotique; le prog n’est pas là mais se décline sur une base progressiste énergique mettant le trouble dans la mélodie, un djembé amenant du relief; le final synthé gras qui ose répondre à la guitare pour le gig fruité jazz-prog vitaminé. « Kurki » avec le clip bucolique déjanté me rappelant encore MINIMUM VITAL pour la vidéo et le rythme désopilant; la batterie n’est pas oubliée et tape jusqu’au final passant en reggae avant de s’envoler sur un solo guitare aérienne. « Atlantis » apparaît, une douceur, une vitrine progressiste ambiante, déclinaison de notes spatiales, cristallines; il y a l’esprit du GUITAR ORCHESTRA de 1991 sortant l’album ambiant aux arpèges tournoyants, malicieusement répétitifs; la basse finale sur un air à la SERRA, aquatique, subwayesque. « Spaceship » arpège fruité pour la base rock prog jazzy soul, un air inclassable où nombre de progueux adeptes du MAHAVISHNU ORCHESTRA et RETURN TO FOREVER risquent de s’arrêter à l’arrêt comme Médor en période de chasse. « Jellyfish » pas le groupe mais le dernier titre qui est aussi le plus doux à mes oreilles, jazz prog swing, mais est-ce important? Les notes de Jan accompagnent Igor tandis que Piotr utilise un Flugelhorn bien typé, le genre de cuivre que je déteste et qui là met le feu, aidé à la fin par la batterie éclatée, bref moment plaisir.
HAASTA sort un bijou musical où les notes s’égrènent, favorisant les rêveries bourrées d’émotion, celles où la sensibilité prend le pas sur la technique; des rythmes qui évoluent, freinent, s’entrechoquent, se saccadent, des mélodies fondantes et tournoyantes; un trio déjanté qui ose la fraîcheur progressiste en captivant l’oreille par les sonorités endiablées. Un album qui sort des sentiers battus en donnant la baffe pour l’ensorcellement progressiste laissant coi devant tant de beauté.
PISTES / TRACKS
- 1. Maguro (06:13)
2. Gyddanyzc (06:49)
3. Żuk (06:10)
4. Wiosenny (04:27)
5. The Long White Cloud (01:01)
6. Moa (04:55)
7. Dorożka (05:49)
8. Kurki (03:55)
9. Atlantis (04:59)
10. Spaceship (04:56)
11. Jellyfish (07:46)
Total : 57’00’’
musiciens / musicians
- Aleksandra Ciecierska: Guitar
- Jan Banaś: Bass
- Igor Augustynowicz: Drums, acoustic guitar
With:
-Michał Mantaj: Synthesizers, Samplers and Field Recordings
-Jan Dżon Sierzputowski: Saxophone (2)
-Piotr Szlempo : Flugelhorn (11)