CHRONIQUE / REVIEW
Half A Band
Deep In The Night
Releases information
Release date:
November 17, 2023
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Vallis Lupi
France
Mario Lafrance - March 2024
5,3
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Bon. Si quelqu’un parmi vous a lu ma critique de Glorious Wolf (janvier 2024), vous comprendrez que j’ai de la misère avec les groupes d’un seul membre. Est-ce que « Deep in the Night » de Half a Band va me réconcilier avec ce type de production ? Eh bien non. En fait, il ne fait que renforcer mon opinion. Je ne comprends vraiment pas cette obstination qu’ont certains artistes à vouloir tout faire. Question d’égo ? Question économique (personne d’autre à payer) ? Le soliste de l’extrême ici est Olivier BONNEAU, qui est également claviériste pour le groupe Grandval. Le mec, il s’occupe de vraiment tout. Écriture, production, joue tous les instruments et, catastrophe, chante aussi. C’est même lui qui a dessiné la pochette !
La première pièce, « Where Do We Go From Here » démarre sur une intro plus qu’intéressante avec une guitare bien grasse et fuzzé et des claviers efficaces lançant une mélodie qui, ma foi, retient de belle façon notre attention. Nos espoirs sont cependant de courte durée car à 1 minute 28, très précisément, Olivier BONNEAU gâche la sauce avec une voix qui nous fait littéralement saigner des oreilles. Quelle tristesse car cette pièce n’est pas dénuée d’un certain intérêt.
La seconde pièce, « Driving Fast Under The Rain » nous accueille avec une batterie à la Ringo Starr avant de se transformer en petite ritournelle pop des années 80. Le tout est suivi de « Where Have You Been », nettement plus mélancolique et qui se prête mieux à la voix monocorde d’Olivier BONNEAU. La guitare se tire bien d’affaire et l’orgue donne à l’ensemble une agréable sonorité vintage. La quatrième pièce, la pièce-titre en fait, est à mon avis la plus intéressante de l’album en raison de sa construction typiquement prog. L’intro, qui me fait penser à « Tonight, Tonight, Tonight » de GENESIS, met la table à une suite de mouvements qui s’enchaînent très bien, portés par des claviers qui donnent le ton d’une façon simple mais efficace, à l’exemple des arpèges au synthétiseur bien réussis.
Les trois dernières pièces, « I See Home », « Out on the Moors » et « The Sun Shines the Moon Hides » ont un point commun : ce sont les plus longues de l’album. Autre point commun, elles sont 75 pour cent instrumentales et auraient eu intérêt à l’être 100 pour cent.
En conclusion, on sent qu’Olivier BONNEAU a fourni des efforts. Ses mélodies sont généralement inspirées il n’y a pas de doute. Il se débrouille fort bien aux claviers, ses instruments de prédilection, et sait s’en servir avec beaucoup de savoir-faire, créant à certains moments des atmosphères à la fois sobres et planantes dignes de mention. Dommage que sa voix vienne tour gâcher. Un album qui s’adresse aux fans, quoi.
Et je m’en voudrais de ne pas glisser un mot sur la batterie, qui ne sert tout au long de l’album qu’à battre la mesure. Un métronome aurait été tout aussi efficace. Je ne peux m’empêcher de penser ce qu’un batteur de la trempe de Gavin Harrison aurait pu faire…
PISTES / TRACKS
- 1- Where do we go from here 6:27
2- Driving fast under the rain 7:52
3- Where have you been 5:12
4- Deep in the night 8:29
5- I see home 9:52
6- Out on the moors 9:25
7- The sun shines the moon hides 9:58
Total time: 57:15
musiciens / musicians
Olivier Bonneau: Vocals, guitars, keyboards, and drums