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CHRONIQUE / REVIEW

Inner Prospekt

A Glimpse of a Bigger Story

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Releases information

Release date:

October 12, 2024

Format:

Digital

Label:

From:

Self-Released

Italie / Italy

Pascaline Hauriez - December 2024

9,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Il arrive parfois que l'inattendu côtoie l'impromptu et réveille un désir latent… v’là que je freudienne ? Enfin bref, l’objet de mon introspection m’apparut sous la forme d’un album où la mélancolie, le lyrisme, le jazz furent les éléments déclencheurs de mes envies du moment. Peut-être avais-je besoin d’écouter le dernier album d’INNER PROSPEKT, “Glimpse of a Bigger Story”. Soit dit en passant, il m'est apparu sur mon mur Facebook, par je ne sais quel imbroglio, sans doute grâce aux fameux algorithmes de Méta. Mais…Whaou ! Je suis face à un panorama jazzy, agrémenté de sublimes interludes au piano, empreints d’un lyrisme et d’une douceur mélancolique qui m’envoûtent. Un morceau m’interpelle, m’intrigue. L’espace d’un instant, j’ai l’impression de reconnaître un titre issu d’un ancien album d’INNER PROSPEK. Je poursuis mes recherches, réécoute, compare… et je réalise que la restructuration est telle, que la version actuelle n’a plus rien à voir avec l’originale. Curieuse, je m’intéresse, je creuse, afin d’en découvrir le sel. J’explore les divers éléments mis à ma disposition. Alessandro Di Benedetti explique (notamment sur Bandcamp) qu’il s’agit d’un album intermédiaire, conçu pour financer son prochain projet prévu pour 2025. Dès lors, je m’attarde sur cette œuvre, à la fois séduite par l’idée et intriguée par la démarche. Le maître du clavier, fondateur de MAD CRAYON mais également compositeur de THE SAMURAI OF PROG et de GUILDMASTER qui en sus fonde son projet musical appelé INNER PROSPEK. Il en émerge des réminiscences pour Tony Bank et Keith Emerson. Là ne sont que les balbutiements du début de son projet. Le talentueux claviériste entame le projet de la série Canvas : One,Two,Three je ne sais pas si il est à l'apogée de sa créativité tant est si bien qu’ici, il explore la genèse du Rock progressif symphonique d'où émane une profondeur émotionnelle. L’entrelac classico moderne enrichi de texture synthétique, mellotron, percussion, électro, entouré de collaborateurs de la galaxie TSOP n'est sans nul doute pas étranger à cela. Dans cette série, il pioche de temps à autre dans les archives des “Samurai” et de “Guildmaster” puis réécrit le morceau pour en faire sa propre version. il renaît : un parfum inédit plane, une nouvelle essence née de cette réécriture texturale et… Une redécouverte sonore titille, charme votre l'ouïe. Là où on ne l’attendait pas. C’est précisément ce qu’il accomplit avec “Glimpse…”. Alessandro puise dans sa vaste panoplie d’albums déjà produits, démontrant une fois encore que « rien ne se perd, tout se transforme ». Sa patte musicale fait le reste : une touche jazzy ici, un swing inattendu là, et voilà le morceau métamorphosé.

Les premières écoutes dévoilent un souffle mélodieux qui charme et éveille mes sens. Et c’est alors qu’une idée s’impose : l’envie irrésistible de rédiger une chronique sur ce bijou sonore. À ce propos, j’en profite également pour remercier Gérald : sans lui, je n’aurais jamais pu donner corps à cette chronique. Désormais, j’ai matière à travailler. Le matériau m’ayant été envoyé, il est temps de m’atteler à cette tâche. Pour cet opus, Alessandro nous propose un florilège de morceaux issus de ses archives personnelles. Six titres ont été sélectionnés et réarrangés avec soin. S’entourant d’un quintet de musiciens de son cercle proche (notamment de la sphère TSOP), il reprend tout depuis le début, y compris les interludes : cinq d’entre eux ont été extraits pour l’occasion. Dans ce travail de recréation, Alessandro nous offre un véritable patchwork de sonorités délicatement chatoyantes, portées par des mélodies soignées et des inflexions jazzy qui jalonnent les compositions. Ce qui rend cet opus encore plus singulier, c’est l’ajout d’interludes au piano, véritables respirations musicales, évoquant par moments les subtiles textures d’inspiration fauréenne.
Cette fresque sonore déploie devant l’auditeur des motifs richement diaprés, dont l’élégance mélodique ne peut qu’interpeller. Une œuvre où chaque nuance invite à la contemplation et à l’émerveillement. Sans plus attendre, plongeons dans la quatorzième création exceptionnelle de l’artiste romain. Il faudra, de fait, se libérer des servitudes des treize œuvres précédentes. Sans doute l’avait-il déjà présagé, puisque, en l’occurrence, “Unusual Movements” laissait déjà entrevoir des effluves jazzy.

Dès les premières notes du répertoire, le décor se plante avec “The Heart Maker Tale”. Les esgourdes sont aux aguets, mes sens sont décuplés, la mémoire me délaisse. Pourtant, ce titre à lui seul m’interpelle ? Comparée à la version originale, que l’on retrouve dans “Deep Ghost”, endeuillée de quelques souvenirs dont je fis. Seule demeure, les réminiscences de l’énergie rythmique. Cela dit, le comparatif n’est pas au sommaire, concentrons-nous plutôt vers la version révisée. Les combinaisons orchestrales, tissées avec finesse, viennent enrichir la toile sonore, parant les décors de motifs chaleureux. Imaginez, un instant, votre ouïe captive d’allégories sonores auxquelles vous aspirez sans même le savoir. Ici, une ouverture éphémère prête à choir. S’inspire de quelques accords classiques au violon précède en l'occurrence, la voix chaude et posée d’Alessandro. Quelques notes au piano suggèrent subtilement un parfum jazzy sur le point d’éclore. Derrière les fûts, les saccades se calent. Tandis que des éléments progressifs viennent enrichir la mélodie, la guitare s’immisce au débotté jaillissant de nul part. Éparse, elle prend forme d’un riff aux accents jazzy, puis s’irise ensuite au prisme d’un rock du plus bel effet. Le son de la six cordes se tarit comme il est apparu. Il suppute l'émergence d’un changement de nuance. Et là, subrepticement, apparaissent de magnifiques accords au piano, ceci, clôture le morceau en reprenant le thème néo-classique de l’introduction.

« A Poison Tree » fut la seconde raison pour laquelle cet album m'interpella. Comme par synchronicité, je venais de terminer un roman dans lequel l’un des personnages traduisait les poèmes de “William Blake”. Le parallèle m’apparut donc évident : il fallait que j’écoute cet album. Pour en revenir au morceau qui nous intéresse, Alessandro reprend le texte du poème éponyme de “William Blake”, publié dans “Songs of Experience”. Ce poème explore les conséquences de la colère refoulée et de la vengeance, décrites à travers une métaphore où la colère est cultivée comme un arbre qui finit par porter un fruit empoisonné. Au départ, je ne pensais pas m'enticher de ce dernier projet. Puis, au fur et à mesure, il fallut que j’en découvre tous les rouages, les subtilités de cette métamorphose. Toutefois, pour des raisons irrationnelles, elle vous incite à approfondir, à chercher où d'autres se contentent d’effleurer. Il fallait que je sache, que je compare, entre la version de 2016 et “Glimpse…” Ce qui me parut soudain fondamental, c’était avant tout de savoir à quelle sauce, cette fois-ci, l'interprétation musicale de ce poème allait être assaisonnée. Alessandro, en maître d'œuvre inventif, opte pour un préambule aux sonorités mystérieuses pour introduire sa voix. S'ensuivent des mesures truculentes, riches et variées, parfois intrigantes et expressives, accompagnées d’harmonies progressives et fusionnelles où s’entrelacent cordes et vents. C’est alors que “Rafael Pacha” nous gratifie d’un riff sorti de derrière les fagots, wahou ! “The Girl from the Ocean" s'ouvre sur un motif jazzy joué au saxophone, telle une ritournelle qui rythme cette mélodie douce et sereine.

"Punto di Non Ritorno", dans sa version initiale sur “Canvas One”, est une épopée progressive de plus de onze minutes, réduite de moitié dans sa réinterprétation sur Glimpse. La voix du maestro, chantant dans la langue de ses racines italiennes, continue de séduire, portée par une ambiance jazzy. C'est ici que l’on perçoit toute l'excellence de la réécriture du compositeur romain. "White Skies" est à l’évidence, un titre que le chef d’orchestre romain a fait évoluer depuis "Archiviarum" et "The Lady and the Lion" avec TSOP. Il a d'abord été soumis à une première réécriture dans "Canvas Two", avant de subir une transformation quasi totale sur "Glimpse…", à l’exception de l’intro marquante caractérisée par quelques accords de piano, qui a conservé presque entièrement sa forme initiale. Quant au break, à la fois folklorique et grandiloquent dans les deux versions de TSOP, il disparaît dans les versions d’INNER PROSPEK. Dans la version qui nous intéresse, Alexandro reprend le rythme syncopé dans une tessiture plus jazz-rock, le condense de moitié, mais y intègre des riffs de clavier et une guitare au ton plus jazzy. Le morceau reste néanmoins toujours aussi irrésistible. “Three Steps Ahead" clôt cet opus dans le calme et la sérénité des débuts. Ici, la guitare acoustique donne le ton dans une ambiance cosy et jazzy. La voix posée et veloutée d'Alessandro évolue dans une atmosphère vaporeuse où s'empilent la flûte, des vocalises féminines, les cordes, le tout ponctué par des riffs jazzy à la guitare.

Indubitablement, Alessandro surprend. Il redonne vie à six titres de son œuvre avec une texture novatrice où s'entrelacent des combinaisons rock progressif aux tonalités jazzy, alternant avec des interludes néoclassiques tout en gardant son charme émotionnel. Alessandro, nous livre avec “Glimpse of a Bigger story” un album d'une qualité indéniable, témoignant de sa maîtrise de l'art de la réécriture.

PISTES / TRACKS

    1. The Heart Maker Tale (07:44)
    2. Mantra Interlude (01:03)
    3. A Poison Tree (05:58)
    4. Why Me? Interlude (01:16)
    5. The Girl from the Ocean (06:24)
    6. Special Waste Interlude (01:04)
    7. Punto di Non Ritorno (06:30)
    8. Slow Scopes Interlude (01:33)
    9. White Skies (05:56)
    10. My Child Interlude (01:34)
    11. Three Steps Ahead (07:09)

musiciens / musicians

Alessandro Di Benedetti - Keyboards, samplers, vocals, drums
Federico Tetti - Electric guitar, sax
Rafael Pacha - Guitars
Carmine Capasso - Guitar
Manoel Macia - Guitars
Giuseppe Militello – Sax

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