CHRONIQUE / REVIEW
Inner Prospekt
Unusual Movements
Releases information
Release date:
April 4, 2024
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
Italie / Italy
Alain Massard - May 2024
9,0
Google translation options below french text
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
INNER PROSPEKT c’est le groupe du claviériste des MAD CRAYON groupe RPI; c’est déjà son 13e album. Un son qui lorgne sur les bases claviers de Tony BANKS, pour les fans de GENESIS ça cause; des atmosphères progressives oui avec une fusion jazzy aussi, ça c’est plus singulier; il est aussi compositeur des SAMURAI OF PROG et THE GUILDMASTER; un son à part, bluesy, intimiste, jazzy, symphonique, introspectif et jouissif qui donne dans l’avant garde prog en le faisant évoluer.
« The Bridge » intro électro planante dérivant sur une mélodie piano cristalline et fluide avec les claviers d’Alessandro; sérénade contemplative amenant le solo haut en couleurs de Federico; un interlude mis en bouche qui sonne moderne très agréable. « Mantra » tapage lugubre d’horloge, piano redondant à la GLASS, saxo de Giuseppe austère, le son part sur un orchestral électronique spatial type ALAN PARSONS; groove percussion hypnotique avant l’entrée vocale puis le solo sax au relent jazzy rappelant les travaux récents de STRANGE POP sur les légendes urbaines de fin de nuit; vocal feutré, phrasé, envoûtant, sur le mythique Robert WYATT; tout ira bien qu’il tente de nous imprimer à la face; air désabusé, lancinant puis l’envolée solo guitare heavy pour tenter de chasser la profondeur visqueuse du Covid et de sa dépression spirale latente; dérive romantico-onirique avant le crescendo final symphonique cathartique, le retour à ce temps qui nous était compté alors. « Winter Day » reprend l’air d’avant, vocal et orchestration avec un peu plus de mélancolie, idéal comme lettre d’excuse pour la génération future; la basse est prégnante, assénant un rythme triste, une ballade contemplative des GENESIS où le synthétiseur lance des volutes de violons.« Neverland » génésisien, oui THE SAMURAI PROG, GENESIS tout est lié en fait vu l’adoration d’Alessandro; le ton part sur le rock groovy à relent jazzy, un qui te berce, te triture et ne te laisse pas tranquille; le solo fantastique de Rafael alterne avec la flûte gabrielesque, le break basse et clavier électronique font dodeliner de la tête; ce clavier reprend, champêtre, les instruments partent sur un espace symphonique mêlant rock progressif d’antan et sons actualisés; la guitare donne l’énergie typée évitant l’endormissement ou la lassitude du rock vintage; Peter Pan revisité sur un style symphonique grandiose bardé d’un dynamisme certain, d’un lyrisme avéré et d’une beauté grandiloquente, chapeau bas.
« Just Five Minutes » intro à la VANGELIS souvenirs; ça vibre tes étriers avant que l’air jazzy ne te cloue sur ton siège; le saxo de Giuseppe emmène dans un bar enfumé style ‘Roger Rabbit’; la batterie tape le tympan, la guitare, le clavier, tout est là pour faire régresser sans s’ennuyer; je m’amuse à jouer les notes de piano, de guitare, oui le jazz peut être ludique, bref très bien fait; on en oublierait que ce titre fait un peu plus de 5 minutes. « Around the Corner » piano archaïque, une note des SUPERTRAMP, un zeste de brume champêtre; vocal feutré à nouveau, Federico part sur un solo prog fruité; le clavier lorgne encore sur les ambiances bucoliques de BANKS, un peu de flute, on régresse sur GABRIEL; le piano se cherche, forçant l’introspection; l’orchestration est variée pour laisser le rythme enjoué et naviguer sur les souvenirs d’antan tout en modelant le son moderne, paradigme musical; traiter de l’enfance, ses doutes, ses attentes sur un air folk-jazzy puis symphonique relève de l’art; art-rock pour ce final guitare époustouflant avec chœurs venant tout droit de l’Olympe, magnifique. « The Question » intro qu’ANATHEMA adorait jouer, entre latence, atmosphère idéale pour réfléchir, l’arpège floydien intimiste, métronomique; Carmine distille l’acoustique comme un remède au monde abîmé, les sons semblent descendre d’une cascade musicale, la basse explose, le choeur faisant divaguer avant d’entendre le solo électrifié de Carmine époustouflant, boutant hors de l’album toute velléité autre que de la très belle musique; entre WYATT et hard, entre création et beauté absolue; l’un des plus beaux morceaux de cette année 2024. Le final sombre, robotique avec le piano serein.
« Living Like a Looner » en bonus sur CD avec pad à la COLLINS, une alternative autre que le ‘Neverland’ pour une dérivation éclectique, sautillante, limite funky assez désopilante; le mauvais côté du prog vintage qui rappelle certains groupes actuels se complaisant dans un style non renouvelé, bonus ça passe.
INNER PROSPEKT sort cet album bluffant de maîtrise disséminant du jazz bien calibré, pas rébarbatif; des ambiances intimistes et d’autres atmosphériques; de l’émotion, le ton spleen, limite post rock contemplatif, ambiant; un concept pour cette trame lancinante teintée d’art-rock, de symphonique et de rock progressiste unique. Inimitable.
PISTES / TRACKS
- 1. The Bridge (3:17)
2. Mantra (15:05)
3. Winter Day (4:53)
4. Neverland (11:52)
5. Just Five Minutes (7:22)
6. Around the Corner (11:19)
7. The Question (6:17)
Total Time 60:05
musiciens / musicians
- Alessandro Di Benedetti: Keyboards & samplers, vocals, drums
With:
- Rafael Pacha: Guitar (4,5)
- Federico Tetti: Guitar (1,2,6)
- Carmine Capasso: Guitar (7)
- Marco Bernard: Shuker bass (3)
- Daniele Vitalone: Bass (1)
- Giuseppe Militello: Saxophone (2,5)