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CHRONIQUE / REVIEW

Innerspace

The Last Sign

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Releases information

Release date:

November 15, 2024

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Self-released

Canada

Serge Marcoux - December 2024

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Au fil des ans et des chroniques j’ai abordé divers aspects associés à la musique. L’attente en est un, qu’elle soit reliée au temps ou à l’expectative. Inversement, un amateur de musique se réjouira de la surprise, un nouvel artiste ou un album inattendu par exemple. En cette fin d’année, je ne peux que me réjouir d’entendre la nouvelle production du groupe québécois INNERSPACE. « The Last Sign » est le petit dernier de ce groupe et il a fallu attendre sept ans pour en profiter.

Je retourne avec vous en 2017. INNERSPACE avait créé un impact intéressant et, ma foi, assez puissant dans la communauté progressive au Québec, bien entendu, mais aussi au-delà de nos frontières. L’album « Rise » avait été de mon top 3 et avait même devancé STEVEN WILSON dans le palmarès annuel de ProfilProg. Cependant, après un léger imbroglio concernant la possible présence du groupe au festival Terra Incognita, je n’avais plus eu de nouvelles depuis. D’où l’agréable surprise. D’emblée, il faut préciser que la musique date de l’époque de « Rise ». INNERSPACE avait alors assez de matériel pour faire un album double, c’est ce qui avait été prévu. Changement de cap, il fut décidé de mettre le plus de pièces possibles sur le deuxième et de réserver les autres pour le troisième. Les pistes de basse et de batterie proviennent d’ailleurs des sessions de cette période créative. Cependant, à la fin de 2018, le groupe choisi officieusement de peser sur pause. En 2022, PHIL BURTON, chanteur et multi-instrumentistes, contacte SIMON ARSENAULT, guitariste, pour relancer le projet. Ce dernier, à l’instar d’autres membres, ne pouvaient y consacrer le temps requis. À force d’efforts et de persévérance PHIL a néanmoins persévéré et mené « The Last Sign » à bon terme avec la précieuse complicité de SIMON L’ESPÉRANCE (KARCIUS).

Le déroulement lyrique et musical est toujours campé dans les sombres décors d’un monde dystopique où s’affrontent les citoyens dans une forme de guerre. Ceux d’une dédaigneuse et cruelle élite et les autres qui subissent. Les premières notes de l’opus, un tir de guitare, permettent de constater que le ton a changé. Le morceau en fait la démonstration et il n’est pas le seul. Sont-ce les années de tyrannie subies par la population? La mélancolie, la tristesse et la résignation font place à l’énergie de la révolte. Voulu ou non, c’est un des aspects que l’on peut ressentir à l’écoute de « The Last Sign ». On sait que « Rise » était un album plus franchement symphonique alors que celui-ci offre une image globale plus variée. Ainsi, « Illusion of the Day » et « Simple Mirror » sont franchement hard-rock et flirtent avec le prog métal. Cependant, n’oublions pas que sur « Rise », « Fill the Void » et la section « Shadow of Freedom » de la longue suite ne manquait pas de muscles non plus. À ce sujet, je vous parle du deuxième morceau, « Dying Dream ». La pièce commence en douceur et en beauté au piano. Le chant et la rythmique se glissent dans cette proposition et le morceau prend son envol. Une guitare sèche et des cordes ajoutent de la texture et d’autres beautés. Un solo de guitare bon goût, gracieuseté de KENNY SERANE, augmente le degré d’intensité.

C’est lui qui exécute tous les solos, tous déjà écrits sauf pour « Simple Mirror ». Soudain, à mi-parcours, un synthétiseur occupe l’espace. Tel une sirène d’alarme, il marque un changement. La voix de PHIL devient plus rauque, la rythmique plus lourde et les guitares tranchent le son avec de puissants riffs. Nous dominerons le monde proclame-t-on ! La seconde partie n’est pas uniformément costaude mais elle est assurément puissante à tous les niveaux, tant de l’histoire que de la musique. Au cœur de la cible pour moi ! La colère, le cri de rébellion, les chaines d’acier et les guitares percent les haut-parleurs avec « Simple Mirror ». Ensuite, porté par les cordes, l’instrumental « Kyrie » aux saveurs classiques intervient dans le déroulement de l’album tel une trêve durant la guerre.

« We Are One » reprend l’histoire et ressemble à une bouée d’espoir dans un océan de noirceur. Un appel à l’unité porté par une courte pièce assez réussie. INNERSPACE avait offert un incroyable morceau de bravoure avec la suite de l’album précédent. « Blurry Memory » nous fait le même coup. Les premières minutes sont hautement mélodiques et évoquent un peu l’univers floydien mais sans servilité. Près de la sixième minute, le ton devient plus grave et la musique plus intense. Un beau solo de piano se glisse dans le mix. Le chant de PHIL permet de bien ressentir les émotions. La guitare devient de plus en plus incisive. Mais le morceau ne verse pas pour autant dans le volet métal. C’est au tour d’un solo de synthétiseur de venir enrichir la proposition. La musique continue de nous transporter avec son énergie et ce, jusqu’à l’apaisement proposé par le piano. Le chant revient. Le tempo s’est assagi mais une guitare soliste appuie significativement les paroles de PHIL apportant une gravité et une noblesse à l’ensemble. L’espoir renait peut-on penser lorsque PHI chante qu’ils sont sur la bonne voie. Le solo s’étire sur ces paroles et porte le morceau à sa conclusion. L’ultime « In Fine » est une oasis de calme et de beaux moments avec piano, guitare sèche, de belles orchestrations et un message lumineux. Une bien jolie conclusion pour en finir avec une histoire peut-être pas si éloignée de notre propre univers.

« The Last Sign », le second volet de l’histoire est musicalement différent de « Rise ». En plus, sa durée est plus courte et le son est plus musclé dans son ensemble. D’aucun préféreront le premier, d’autres celui-ci peut-être. Le son et l’histoire sont familiers mais INNERSPACE ne se répète pas, ce qui est bien d’un point de vue progressif. Écoutez et écoutez encore pour peaufiner votre choix. Vous serez peut-être surpris par le résultat, surtout que vous n’avez rien à perdre à essayer.

PISTES / TRACKS

    1. Illusion of the Day (3:35)
    2. Dying Dream (11:22)
    3. Simple Mirror (5:19)
    4. Kyrie (5:37)
    5. We are One (3:28)
    6. Blurry Memory (17:06)
    7. In Fine (6:11)

musiciens / musicians

- Phil Burton / Lead & backing vocals, guitar, piano, keyboards, glass harp, sound design, voices, percussion
- Simon Arsenault / Guitar, backing vocals
- Kenny Serane / Guitar
- Thierry Clouette / Bass
- William Regnier / Drums

With:
- Alexandra Negru / Piano
- Xavier Dumont / Flute, backing vocals
- Antoine Tessier / Guitar, backing vocals
- Olivier Allard / Violin
- Marilou Lepage / Viola
- Juliette Leclerc / Cello
- Pierre Belisle / Trumpet, flugelhorn
- Sebastien Parent / Percussion
- Carmele Gauvin / Backing vocals
- Pamme Youance / Backing vocals
- Myrian Dufour / Backing vocals
- Frederique Girard / Backing vocals
- Bruce Pastor / Voices

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