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CHRONIQUE / REVIEW

Jon Anderson & The Band Geeks

True

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Releases information

Release date:

August 23, 2024

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Frontier Records

Royaume-Uni / UK

Serge Marcoux - October 2024

9,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

La flamme artistique peut briller même à un âge avancé. Les exemples abondent dans divers domaines des arts, Denys Arcand, Armand Vaillancourt, Picasso, etc. La musique offre aussi son lot de références possibles, ROBERT CHARLEBOIS, MICK JAGGER, BRUCE SPRINGSTEEN, notamment. Maintenant que le rock progressif a plus de cinquante ans, on assiste aussi à l’adéquation longévité et qualité. Cependant, comme nous le savons, les résultats peuvent varier, entre autres en fonction de la présence scénique ou des enregistrements. À mon avis, la belle surprise de l’année vient de JON ANDERSON, tant par ses prestations sur scène, malheureusement aucune au Canada, que par l’objet de cette chronique, soit son nouvel album « True ».

Le chanteur que nous avons appris à connaître avec YES atteint l’honorable seuil de quatre-vingts-ans cette année. « True » est le dix-septième album studio où son nom est inscrit sur la pochette en calculant « The Living Tree » enregistré avec RICK WAKEMAN en 2010. Cependant, ce que l’on remarque c’est la présence et l’étroite collaboration du groupe THE BAND GEEKS. La tournée dont je parlais plus tôt c’est avec eux qu’il l’a faite et il en va de même avec cet album qui reflète d’ailleurs le son et l’unité d’un effort de groupe. Donc nous connaissons le chanteur du groupe, mais qu’en est-il des cinq autres membres. Ceux-ci se sont d’abord réunis pour un podcast audio seulement. Puis, les spectacles et les vidéos furent une suite naturelle. Lorsque JON ANDERSON a contacté RICHIE CASTELLANO après avoir vu des vidéos, « Heart of the Sunrise » comme déclencheur, celui-ci n’a pas pu refuser l’offre de faire une tournée avec le chanteur. En tant que membre de BLUE ÖYSTER CULT, il a reçu un feu vert pour sa participation. Le seul autre musicien connu est le claviériste CHRIS CLARK que l’on peut entendre avec BRAND X. Au cours de la tournée, CASTELLANO tenait la basse et ajoutait sa voix aux efforts du leader. La guitare était la responsabilité de ANDY GRAZIANO dont la maitrise en guitare classique est, il va sans dire, un atout pour jouer les partitions de STEVE HOWE. La batterie était la responsabilité de ANDY ASCOLESE et BOB KIPP complétait le son d’ensemble avec guitares et claviers. La surprise de CASTELLANO ne fut pas moindre lorsqu’ANDERSON est arrivé avec l’idée d’un album au cours de la tournée.

« True » est le résultat d’une étroite collaboration entre ANDERSON et CASTELLANO mais aussi avec l’apport des autres musiciens. Le résultat dépasse les attentes que j’aurais pu avoir d’un album solo habituel de l’octogénaire. L’amour de la musique de YES et le talent des musiciens de THE BAND GEEKS, couplés avec l’énergie et la créativité du chanteur donnent un résultat surprenant et, ma foi, enthousiasmant. Comment ne pas l’être avec un morceau comme « Counties and Countries » ? ANDERSON a d’abord envoyé la chanson avec une idée de pont à CASTELLANO. En plus, il a demandé à RICHIE et aux gars de s’éclater, de montrer ce dont ils étaient capables. Non seulement le résultat possède le son de YES mais il est aussi à la hauteur de ce qu’un amateur attend de ce groupe emblématique. La pièce commence avec une section instrumentale musclée et dynamique. Rien de moins que jouissive ! La voix ! Cette voix que j’aime et qui m’accompagne depuis plus de cinquante ans se glisse dans le mix avec un accompagnement de guitare sèche bien mis en évidence parmi les autres instruments. Le tempo ralentit un peu et la guitare électrique tisse sa toile et retient l’attention. Une section médiane prend doucement l’espace pour permettre un superbe passage pour la voix d’ANDERSON. La rythmique reprend avec une basse qu’on croirait venir d’une bande préservée du passé. Le sourire aux lèvres, la pièce nous mène par le bout du nez et le creux des oreilles. Le solo de synthétiseur de CLARK pour la finale est un hommage avoué, et très réussi, à RICK WAKEMAN. Ce morceau est pour tous et chacun un message pour s’élever et trouver ce qu’il y a de mieux en nous, « Only for You » comme le chante si divinement l’auteur. Puisqu’il est question du groupe qui occupe une place si importante dans ma vie musicale depuis plus d’un demi-siècle, il faut s’arrêter sur le morceau de bravoure. « Once Upon a Dream », c’est plus de seize minutes de pur bonheur. Cela débute avec ANDERSON dans un récitatif un peu incantatoire, pensez à « The Revealing Science of God ». Ses cordes vocales mettent immédiatement la table pour ce banquet musical. Un crescendo s’installe sur un tempo modéré avec l’ajout des instruments. La rythmique donne le ton à la deuxième minute. GRAZIANO assure avec de solides parties de guitare. Puis le ton s’allège et le morceau prend une petite orientation pour rêveurs avertis. Mais la rythmique réclame et obtient son dû. Une allusion à « Heart of the Sunrise » avec ça ? Mais oui, littéralement. Les références sont nombreuses et assumées sur ce morceau, notamment. Le son de la guitare à la HOWE est plus qu’au point. La poussée près de la septième minute est superbe et débouche sur une accalmie qui évoque une section similaire sur « Close to the Edge ». C’est soyeux, délicat et tout simplement beau. La durée est conséquente mais le plaisir ne se dément pas. Lorsque la batterie intervient, le ton devient symphonique, grandiose. Puis la rythmique appuyée par l’orgue prend les choses en main. La basse est si … SQUIRE. Mais il y a aussi ce synthétiseur, encore. Pas le temps de souffler, ANDERSON reprends et les musiciens assurent au maximum. Le plaisir continue de monter et après la quatorzième minute la voix de ANDERSON me file des frissons. J’exulte. Le solo de GRAZIANO qui suit est tout simplement parfait pour le moment et pour le morceau. Il semble conçu pour enflammer tout amateur de YES ou de prog.

Je retourne au début de l’album pour signaler deux morceaux courts mais qui pourraient faire partie du répertoire de YES. « True Messenger » débute l’album sur un tempo rapide après une intro acoustique. On redécouvre la joie d’entendre un morceau qui pourrait se retrouver sur « 90125 » ou même « Going for the One ». Ce que l’on ressent, c’est de l’enthousiasme, le nôtre et celui des musiciens. La guitare de GRAZIANO tend vers une sonorité qui peut faire penser à TREVOR RABIN. Le solo qui termine le morceau est solide et rentre au poste. « Shine On » suit et poursuit dans une veine similaire. Encore une fois un tempo rapide, sourire aux lèvres le refrain m’a donné le goût de chanter dès la première écoute. Les quatre morceaux dont je viens de parler ont presque la même durée que « Close to the Edge » et constituent le nec plus ultra de « True ». Quelques morceaux sont plus près du répertoire solo de JON. Je pense à la balade « Build Me an Ocean », un joli morceau mais qui a moins d’impact après la puissance et l’exubérance des trois premiers. Les changements dans « Still a Friend » abondent et nous transportent dans de multiples directions. Encore une fois, la basse est confondante alors que la guitare et les claviers ne donnent pas leur place. Ce sont cinq minutes qui passent vite et très bien. La formation classique de M. GRAZIANO est mise de l’avant avec l’intro et les premières minutes de « Make it Right ». Comme nous le savons si bien, la voix de JON se marie superbement avec cet instrument. Ce doux morceau prend une tournure un tantinet différente après trois minutes grâce à un beau solo de guitare appuyé par une rythmique plus costaude. Le chant reprend et sera brièvement complémenté par un chœur gospel. Une guitare acoustique et une voix terminent cette autre belle chanson que l’on pourrait retrouver sur « Graceland » de PAUL SIMON plutôt que sur un album de YES. Elle porte la marque de son créateur et de ses collaborateurs et j’ai bien aimé.

Les deux autres morceaux de l’opus sont « Realization Part Two », une pièce acoustique aux accents un peu caribéens avec une fin a capela. Agréable même si elle n’est pas indispensable. Que serait un album de JON ANDERSON sans une célébration de l’amour. « Thank God » souligne la fin de « True » et la rencontre avec son épouse Jane, la femme de sa vie. Une chanson à laquelle on peut s’identifier si, comme lui, une telle personne partage ou a partagé notre vie. Il va sans dire que sa voix a changé au fil du temps mais son chant possède toujours cette justesse, la capacité de transmettre les émotions et la beauté que nous lui avons toujours connue. À mon goût, il s’agit de l’album que je préfère de JON ANDERSON, même plus que « Olias of Sunhillow », ben oui, et, en plus ou en prime, il s’agit du meilleur album de YES depuis « Magnification ». Je laisse la conclusion à M. ANDERSON : Quand je pense au titre de l’album, « True », je pense simplement qu’il s’agit de la juste compréhension de ce qu’est cette musique, de ce qu’elle signifie pour de nombreuses personnes et pour moi. Et que nous devons être vrai envers nous et envers l’idée de ce qu’est YES et de ne pas avoir peur de le dire.

PISTES / TRACKS

    1. True Messenger (5:50)
    2. Shine On (4:18)
    3. Counties and Countries (9:51)
    4. Build Me an Ocean (3:19)
    5. Still a Friend (5:01)
    6. Make It Right (6:07)
    7. Realization Part Two (3:32)
    8. Once Upon a Dream (16:31)
    9. Thank God (3:48)

musiciens / musicians

- Jon Anderson / Vocals
- Richie Castellano / Bass, guitar
- Rob Kipp / Guitar, keyboards
- Chris Clark / Keyboards
- Andy Graziano / Guitar, bass
- Andy Ascolese / Drums

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