CHRONIQUE / REVIEW
Jordan Rudess
Permission To Fly
Releases information
Release date:
September 6, 2024
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
InsideOut Music
USA
Alain Massard - September 2024
8,6
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Jordan RUDESS, claviériste de RENAISSANCE avec Annie Haslam, puis du RUDESS/MORGENSTEIN PROJECT. Coopté pour jouer dans le LTE de Portnoy c’est tout naturellement qu’il prend la place vacante de Derek au sein de DREAM THEATER. Crédité d’albums solo avec des pointures guitare tels Satriani, Howe, Moore, il sort ce 18e opus. Clavier progressiste majeur comme EMERSON ou WAKEMAN il présente cet instrument sous toutes ses touches que l’on ne voit pas spécialement sur DREAM THEATER. Il se joue des notes pour faire passer les complexités de l’existence humaine, les textes de sa fille Ariana ciblant l’univers évasif prog.
« The Final Threshold » entame groovy juste avant de montrer un solo clavier; le couplet complexe, envoûtant avec la merveilleuse voix de Joe PAYNE dont il faut signaler sa place, la meilleure depuis THE ENID. Une place de choix lançant ce titre bucolique. « Into the Lair » et le 1er des trois longs morceaux de l’album; mise en avant des pads de Darby bien affutés. Joe grandiloquent comme il ne pouvait en être autrement sur un couplet olympien. Jordan montre son inventivité avec un solo barrissement, étonnant; c’est Joe qui redonne confort à ce titre en lorgnant sur l’opérette, un peu guimauve. Des notes agressives, félines des claviers accompagnés des cordes de Bastian; le final en montée comme une marche nuptiale. « Haunted Reverie » avec l’intro comme seul Jordan sait faire; un fatras musical avant le piano jazzy, un son moderne, sec, entraînant; Joe vient mettre une couche bluesy dessus, sa voix fondante et théâtrale, susurrée, mijotée, envoûtante, hors du temps. Le solo guitare avec le pad énergique pour terminer ce rock ballade guimauve sur un tempo en 6/8. « The Alchemist » avec du Rudess en veux-tu en voilà; le couplet d’un coup sur un rythme entraînant, j’y retrouve quelques sonorités du YES des 80, déjantées et fluides. Le break, solo guitare heavy qui amène la lave du synthé, étonnant; Joe revient calmant les ardeurs faisant monter sa voix angélique, ah ce qu’il est bien là; sa voix est mise en valeur, non pas mièvre mais olympienne. Ça monte, ça explose, jazzy hard prog, avec des changements de tempo à n’en plus finir. Le morceau grandiloquent, en sensibilité et les pads de Darby qui équilibrent le tout.
« Embers » et la ballade aérienne bourrée d’émotion, le pad régulateur, le son solennel. Le solo guitare en avant, gras, égrenant des notes à tout vent; le morceau bonbon fondant. « Shadow of the Moon » sur la même veine au point que cet album pourrait être celui de Joe avec sa palette d’invités; ballade romantique veloutée, mid tempo et air haut en couleur avec ce refrain facilement intégré. Le break laisse le synthé de Jordan faire son taf sans… ombre, avec maîtrise, réverbération ‘’decrescendique’’ finale pour sortir du train spatial. « Eternal » à l’air hard, du heavy prog d’un BOSTON pour les claviers analogiques en clin d’œil. Jordan se met en scène comme sur un instrumental du DREAM THEATER, le son explore, cherche ailleurs, bossa nova, andalou, furie samplée, notes de braise, sublime. Joe intervient essayant de dompter le morceau un peu mièvre. L’air repart, on scrute le ciel, un solo guitare lourd, métal prog associé à la turbulence du clavier et un groove ensorcelant à trompette samplée, enfin le clavier gras, sournois, jouissif, à la DREAM THEATER. « Footstep in the Snow » ballade romantique bis, questionnement sur le ‘Après’ mis en scène divinement si l’on est croyant. La voix suave lorgne sur les climats éthérés des FOREIGNER et donne envie de prendre dans les bras sa promise. « Dreamer » comme final cinématique, un air langoureux que l’on retrouve sur le dernier QUEEN, grandiose. A nouveau c’est l’éther, les cieux, ceux qu’avait chanté Freddie avant de partir définitivement. Le morceau qui pourrait passer sur ‘Barry Lyndon’ : Air dramatique, serein, rempli d’émotion pour reposer les oreilles.
JORDAN RUDESS sort l’album orchestral, cinématique, mélodique, expérimental, théâtral et dramatique, tout ça. Un opus magnifiquement retranscrit vocalement par Joe, alternant ‘prog songs’ et ‘mélody songs’; un opus qui change de DREAM THEATER, LTE, repoussant les barrières de ses claviers, jonglant avec l’IA et permettant de s’envoler très haut dans les contrées nuageuses musicales. Un groupe d’experts auquel Roie AVIN a mis sa patte en faisant rencontrer Joe et Jordan. L’envie de faire bien, mieux, plus vite, plus loin, plus haut, un défi olympien j’insiste repoussant la créativité sonore et vocale.
PISTES / TRACKS
- 1. The Final Threshold (4:06)
2. Into the Lair (9:31)
3. Haunted Reverie (5:14)
4. The Alchemist (8:36)
5. Embers (4:03)
6. Shadow of the Moon (5:29)
7. Eternal (8:53)
8. Footstep in the Snow (4:02)
9. Dreamer (5:03)
Total: 54’57’’
musiciens / musicians
- Jordan Rudess: Keys
With:
- Joe Payne: Vocals
- Darby Todd: Drums
- Steve Dadaian: Guitar
- Bastian Martinez: Guitar solos