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CHRONIQUE / REVIEW

Laughing Stock

Shelter

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Releases information

Release date:

May 31, 2024

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Apollon Records

Norvège / Norway

Thomas Szirmay - August 2024

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Le trio norvégien est de retour avec une nouvelle tranche excentrique d'exubérance musicale, et j’en suis ravi, étant un fan de tous leurs albums précédents, bien qu'inquiet des « Songs of the Future » de 2023 qui ne m’a tout simplement pas excité, même après de nombreuses tentatives. « Shelter » cependant, pourrait bien être leur meilleure parution à date, une présentation plus obscure et plus organique avec un concept manifeste qui lie les chansons ensemble de façon convaincante.

L'ambiance ténébreuse est flagrante avec les guitares rauques de « A New Home », j'ai pensé une seconde que c'était joué par Neil Young, une introduction bourdonnante qui se transforme brusquement en une section vocale rêveuse et soporifique, piano sereine et une pluie de guitare légère mais bluesy avant de renvoyer le tout dans une tempête de sable avec des intonations arides, évoquant un abri reculé, brossé par des bourrasques circonspectes. En parlant de « refuge », le concept évolue davantage vers une lamentation renfrognée, empressée de proportions insolites, une voix trahie exprimant un sentiment d'isolement et d'abandon. La mélodie est très cinématographique, une pellicule se déroulant de manière de plus en plus triste avec une complainte répétitive qui s'accentue pour finalement arriver à une épiphanie solennelle.

Changement de rythme sur le « Roots Go Deeply » initialement champêtre et accablé, une descente téméraire de riffs tendres autant qu’austères, les guitares électriques s'engageant dans une certaine amertume, parfaitement exprimé par un solo guerre-éclair qui ondule comme une vipère résolue à la recherche d'une proie. Une orchestration sereine confond encore plus l'auditeur avec une explosion inattendue de flûte, et la pièce se vrille dans la terre comme un pieu. Prouvant le point de l’album-concept, le vaporeux « In You » ravive le thème de l'abri, offrant une voix décidément éreintée, un battement de tambour morne en arrière-plan et un tourbillon de 6 cordes électrisantes en écho. Le brouillard se dissipe, balayé d’un éclatement d’entailles primitives, les voix lointaines rassemblées en chorales gémissantes et déshéritées. Excellente continuation.

Le piano est à l'honneur, exprimant la formule fluide d'une « cascade », des perles de guitare vives coulant majestueusement dans le bain bouillonnant, des oiseaux gazouillant vivement autour du spectacle. Surement, la mise en place idéale pour cerner le point culminant de l’œuvre, l'incroyablement attrayant « Sticks and Stones », ou un orgue sensiblement floydien ouvre la voie, couronné par un couplet vocal médusé qui envoûte dès le début, à la fois cosmique et convaincante, tranché par un phrasé gilmourien sorti tout droit de ce fameux répertoire classique que nous connaissons tous. C'est toute une piste…”leaving the darkness, beeee-hind”!

Un moment plus léger avec « Radio », une randonnée primaire et ensoleillée qui regagne une époque où la radio était la principale source d'information, musicalement et autre, étant mise à la disposition des multitudes, bien avant l'arrivée de la télévision. La voix possède un frémissement de Roxy Music des débuts, élégante, sans empressement et songeuse, composée par le biais d’un orgue flottant et des tambours éloignés. Dans une tournure tout à fait étonnante, les deux dernières pistes proposent une douzaine de minutes de Tim BOWNESS, une voix distinctive qui est immédiatement reconnaissable. « The Flood » est la piste la plus longue ici, se concentrant sur 8 minutes de musique intelligemment construite, des pics et des vallées d'atmosphères variables, des falaises de guitare et de basse défiant la mort, des pauses cahin-caha , aux colorations sonores ambiantes qui scintillent dans un silence brumeux, la voix feutrée de Tim entre à mi-chemin, piano utilisé comme muscle emphatique et nous avons également le droit à un magnifique solo de trompette de Terje JOHANNESSEN pour hausser l'atmosphère dans un torrent de bleu sauvage.

En tant que piste bonus qui ne figure pas sur le LP, « Memories » est une finale appropriée, avec BOWNESS une fois de plus le plus convaincant au micro, une reprise plus concise du numéro précédent, avec un accent sur la voix et le piano, tous deux présentés dans un environnement nettement plus dénudé. Une écoute enrichissante qui plaira sûrement aux amateurs de prog plutôt teintés de romantisme.

PISTES / TRACKS

    1- A New Home (4:33)
    2- Shelter (5:52)
    3- Roots Go Deep (5:57)
    4- In You (5:57)
    5- Waterfall (2:37)
    6- Sticks and Stones (6:08)
    7- Radio (5:15)
    8- The Flood (7:52)
    9- Memories (3:56)

musiciens / musicians

Jan Mikael Sorensen: Vocals, guitars, bass, drums and keyboards
Havard Enge: Vocals, keyboards, flute, banjo, strings
Jan-Eril Kirkevold-Nilsen: Vocals, guitars
Tim Bowness: Vocals
Terje Johannessen: Trumpet

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