CHRONIQUE / REVIEW
Leon Alvarado
The Changing Tides
Releases information
Release date:
May 31, 2024
Format:
CD, Digital
Label:
From:
MRR Records
USA
Thomas Szirmay - July 2024
8,7
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Originaire de Caracas, au Venezuela, Leon ALVARADO s'est établi aux États-Unis et a été pendant plus de deux décennies un spécialiste du clavier et de la batterie, collaborant également avec une grande variété d'artistes de rock progressif établis, ainsi que le lancement de sa propre carrière solo en 2009, et avec « The Changing Tide » de 2024 étant sa 7e aventure solo. Le bassiste Tony FRANKLIN (The Firm, Roy HARPER, Rocket Scientists, Tony MACALPINE, Lana LANE etc.…) et le saxophoniste de Supertramp John Anthony HELLIWELL sont à bord ainsi que les guitaristes Eduardo SCORDO et Damian DARLINGTON (Britfloyd) ainsi que James GRIGGERS et Gary GNAEDINGER à la basse, à la guitare et aux ivoires sur une seule piste, une finale reconnaissable à souhait. Inutile de dire qu'il existe depuis bien des lunes cachées, une myriade de groupes influencés par Pink Floyd, pas une grande surprise car le Flamant Rose fait toujours l’unanimité parmi les groupes les plus célèbres de tous les temps. Leon possède ce merveilleux attribut, en particulier sur cet album, de ne pas se contenter des extrêmes faciles, à savoir trop similaires ou vaguement teintés qui serait le moyen facile d'aborder les arrangements. La piste finale est l'exception car « Brain Damage » rend l'hommage approprié, bien qu'avec une voix différente. Les cinq autres pistes instrumentales précédentes sont extrêmement ingénieuses en camouflant délicatement le tonnerre avec des indices et des murmures de diverses pistes du répertoire classique de Pink Floyd que je ne vais pas vous divulguer, afin de rendre la recherche d'indices de l'auditeur encore plus amusant. En fait, l'album est parsemé de références, de hochement de têtes, de clins d'œil et de sourires qui rendent toute l'expérience essentielle.
« The Equilibrium of Time » va baigner ses rames dans les eaux émeraudes de la mer alors que Leon engage ses différents claviers dans une douce pagaie, se dirigeant vers des réservoirs électroniques de flottement synthétisé, ce fameux rythme monotone instantanément reconnaissable et une délicieuse transition de violoncelle et de cordes qui suscite la conscience orchestrale. Des affluents de piano troublé engagent les houles déjà agitées avec une sensibilité grandiloquente, des vagues d'orgue éraflées éclaboussant la coque et enfin, les cris perçants des mouettes apparaissent, tourbillonnant sauvagement au-dessus de notre conscience, Edoardo utilisant ses compétences feutrées à la guitare électrique. La basse de Franklin exige un nouveau cap de boussole et la flottille se déplace dans des mers finalement paisibles.
Les sourcils se lèvent en reconnaissant le splendide « A Day of a Different Sort », une évocation langoureuse à la guitare, perçant les atmosphères nuageuses sans vergogne, puis une course haletante, un moteur toussant et cahotant , finalement un crash percutant puis, soudain on sent apparaitre un nouvel horizon qui s'étend à perte de vue, la guitare électrique courtisane, séduisant les conduits auditifs internes, pénétrant le cerveau engourdi avec une anesthésie inexorable, les nombreux claviers se combinant dans des colorations kaléidoscopiques. Le solo est résolu, inébranlable, dramatique et plutôt mouvementé.
Une suite élaborée se dessine sur « A View from a Different Room », une incursion douce et intense au clavier qui ne peut que conduire à une série exaltante de solos de saxophone de HELLIWELL, suivie d’une cascade viscérale de Fender Stratocaster et une conclusion grandiloquente de synthétiseur symphonique de notre ami Leon. Le piano électronique scintille, les effets d'oiseau se font bruyants, le saxophone finalement se fatigue et le battement de tambour en ralentissement sont des ajouts exemplaires à l'arrangement. L'ambiance devient assez expérimentale sur « Dance of the Pink Elephants », la vilaine basse fretless de FRANKLIN au-devant de la cavalcade en furie dont le tonnerre percussif sans relâche, une enrichissante guitare slide et pour terminer, une offensive d'orgue poussiéreuse. Ils se rejoignent tous dans une sorte de transe psychédélique, comme une reddition des sens. Les pachydermes agitent leurs trompes en guise d’adieu et virent allègrement vers la jungle. ‘’Osibisa’’ sur des piqûres d'épingle. La chanson-titre propose un essai beaucoup plus pétillant, le piano menant le bal sonore, la guitare slide sculptant une mélodie admirable, ancrée dans une envolée symphonique et atteignant un paroxysme final de jouissance absolue.
Pour tous les amateurs de aliénés bucoliques, le classique « Brain Damage » offre une interprétation dévouée, avec une voix qui diffère heureusement, un travail de chœur massif, les effets de rires coutumiers, le tout ficelé comme un vestige approprié de « un de ces jours », hymne au passé lointain, mais toujours aussi apprécié et confortable. Leon ALVARADO a choisi une démarche assez réussie, en expérimentant avec ses influences musicales profondément enracinées. Il ajoute suffisamment d'originalité personnelle pour en faire une acquisition des plus dignes pour le curieux connaisseur qui ne cherche pas nécessairement quelque chose de révolutionnaire, mais à écouter langoureusement après une pénible journée de travail, finalement chez soi, le brasier qui chauffe les os endoloris et le sourire aux lèvres.
PISTES / TRACKS
- 1. The Equilibrium of Time (10:01)
2. A Day of A Different Sort (9:31)
3. A View from A Different Room (7:41)
4. Dance o the Pink Elephants (4:43)
5. The Changing Tide (7:12)
6. Brain Damage (4:28)
musiciens / musicians
Leon Alvarado - Keyboards, bass, drums, effects, voices
Tony Franklin - Bass guitars
John Anthony Helliwell - Saxophones
Edoardo Scordo - Guitars
Damian Darlington - Guitars (6)
James Griggers - Guitars (6)
Gary Gnaedinger - Keyboards, bass, guitar (6)
Pablo Hopenhayn- Cello, violin, viola (1)