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CHRONIQUE / REVIEW

Maneige

Live À Outremont (1979)

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Releases information

Release date:

May 24, 2024

Format:

CD, Vinyl

Label:

From:

Return To Analog/ProgQuébec

Canada

Pascal Favreau - July 2024

8,9

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Après quatre décennies d'omerta, voici que, tel un phénix qui renait de ses cendres, le meilleur groupe québécois de jazz/rock progressif de tous les temps, nous arrive avec un superbe album live, leur troisième, jamais publié, enregistré le vendredi 13 avril 1979, au légendaire Théâtre Outremont à Montréal et c'est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons l'aura musical, presque sans ride, de Maneige, qui nous berce autant qu'il nous bouleverse...Un album d'une durée de 38 minutes et 47 secondes de pur bonheur, dix pièces merveilleuses enregistrées de façon impeccable, aux arrangements souvent complexes, toujours accessibles, à la Gentle Giant et des effets stéréophoniques, qui nous rappelle les soirées au sous-sol familial à écouter du ELP, du Pink Floyd, des experts en la matière, que l'on retrouve avec plaisir chez les plus vieux et pour les nombrils verts, une belle découverte.

L’aventure commence avec un audacieux accouplement de deux bijoux soit: « Barbouillette » et « L’envol des singes latins ». Dès le début, la flûte envoûtante d’ALAIN BERGERON nous séduit par cette sonorité particulière qui, comme un doux parfum, nous fait sentir mieux dans notre peau, jusqu’au moment où notre cœur bat au rythme de la batterie de GILLES SCHETAGNE qui enchaîne avec une dextérité remarquable pour nous emmener avec les percussions de PAUL PICARD ici et là, au septième ciel vers un son de basse savoureux, gracieuseté d’YVES LÉONARD, et introduire « L’envol des singes latins » comme summum du plaisir. À la deuxième gâterie, « solo de batterie », classique dans le monde du jazz rock progressif, surtout sur un album live, ou on se surprend à voir, le GILLES SCHETAGNE, les baguettes en l’air martelant ses peaux de tambours comme si sa vie en dépendait pour presqu’en mourir à l’arrivée mixée de « Max the wale », qui mariée au solo de ‘drum’ par le son de la flûte enchantée d’ALAIN BERGERON toujours là au bon moment, nous réconcilient avec la vie...et voilà qu’arrive « La noce » pièce tirée du premier album de Maneige, troisième officielle sur cet opus ou après un début solennel, bercée par BERGERON et son instrument préféré, qu’aurait aimé Piaf, VINCENT LANGLOIS glisse, en douceur, ses doigts magiques sur les noires et blanches de son piano, survolé par le jeu impeccable de PICARD qui s’en donne à cœur joie sur ses timbales et cloches, sans pudeur, comme Roméo et Juliette auraient aimé vivre, le tout se terminant dans une apothéose d’orgie sonore à six!

Applaudissements bien mérités, on se calme, quelque peu, avec la pièce numéro 4 « Troizix ». Se calmer? Pas vraiment car la foule devient folle et se manifeste sur la planète progressive MANEIGE sous forme d’applaudissements rythmés qui séduit GILLES SCHETAGNE qui bat la mesure s’ajoute l’entrée délicieuse de quelques notes sulfureuses de la basse solide d’YVES LÉONARD suivi d’un guitariste exceptionnel DENIS LAPIERRE pour les moments les plus rock de l’album, le flûtiste ALAIN BERGERON s’intègre magnifiquement à une finale remarquable de guitare, batterie et flûte. Du grandiose. Le cinquième morceaux titré « LES PÉTONCLES », un régal pour notre ouïe sinon pour le cœur, suit avec un GILLES SCHETAGNE qui frappe sur son ‘bass drum’ afin de donner le rythme d’intro à PAUL PICARD qui, le voilà partie pour quelques secondes d’extase, habillement secondé par son xylophone, dont la complicité n’a d’égale que le son des cordes de DENIS LAPIERRE, qui se fait un devoir de se glisser dans les contretemps de SCHETAGNE et laisser aller toute la dextérité d’un guitariste virtuose que vient joindre BERGERON et sa flûte enchantée pour se terminer dans une pétarade de notes 100% survoltée! Et nous n’en sommes qu’à la moitié de cette résurrection sur vinyle et CD.

Sixième pièce de l’album, « La Belle et la bête » jumelée à « Bagdad » et dès le début, roulement de tambours en premier duo avec une guitare sèche suivi, à la King Crimson, par une pluie de notes répétitives, recette reconnue dans le rock progressif, celles-ci en duo avec un xylophone. Une flûte vient modifier quelque peu le rythme aussitôt reprit par SCHETAGNE et LANGLOIS dont les notes hypnotiques qui reviennent jusqu’au moment où BERGERON, prend les choses en bec, vienne modifier le rythme de ses compères, bien appuyé par la puissante basse de LÉONARD et rassemble tout ce beau monde, sur une rythmique multidimensionnelle, arrive à « BAGDAG ». Je vous dirais que là, j’ai eu l’impression d’être assis dans un café bien connu à siroter un ‘’koshary’’ et à apercevoir un cobra mais LANGLOIS et LAPIERRE, me ramène à la base soit au Québec tout comme les fragiles baguettes en bois, que l’on sent fragile malgré la précision avec laquelle le batteur les maîtrise et le maître BERGERON qui me retourne dans ce Bagdad Café, je n’en peux plus. Le manège continu toujours à cinq pour s’arrêter brusquement. J’ai besoin de récupérer en douceur. Heureusement arrive la dernière folie musicale de ce rock progressif à saveur Frank Zappa. Je retrouve, partiellement, mes moyens avec la pièce qui m’a fait connaître ces incroyables musiciens d’une époque déjà lointaine, « Douce amère ». Bon une intro sans batterie, on en abuse un peu sur cet album mais rien n’est parfait. Ici on retrouve la pièce la plus ‘Gentle Giant’ (Octopus) du groupe et c’est avec un large sourire que l’on l’écoute. La recette Maneige est toujours présente, délicieuse. La boulimie me guette et je ne serai pas le seul. Du Maneige, on en redemande. Ce qui est bien, c’est que l’on peut faire rejouer ce disque ou CD à répétition et faire de nouvelles découvertes. On se dit, affamé, que même en été, Maneige est toujours là...

PISTES / TRACKS

    1-De barbouillette/L’envol des singes latins (5:33)
    2-Solo de batterie/Max the whale (5:43)
    3-La noce (7:11)
    4-Troizix (3:13)
    5-Les pétoncles (4:42)
    6-La belle et la bête/Bagdad (5:17)
    7-Douce amère (7:06)

musiciens / musicians

Alain Bergeron: Flute, saxophone, keyboards
Vincent Langlois: Keyboards, percussion.
Denis Lapierre: Guitars.
Yves Léonard:Bass.
Paul Picard: Tubular bell, percussion, vibraphone, xylophone.
Gilles Schetagne: Drums.

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