MILLENIUM épisode dix-huit pour ce qui est des disques studios. Et MILLENIUM rime depuis des années avec qualité, très peu de bas dans leur production. Un groupe essentiel de la musique progressive, même si les ingrédients proposés par Ryszard KRAMARSKI et ses potes sont fréquemment de la même teneur. Petite nouveauté pour cette nouvelle galette, le retour d'un flutiste/saxophoniste Lukasz PLATEK comme il y eut Dariusz RYBKA il y a quelques années.

Un seul titre faible pour cette nouvelle galette, le septième "Carpe Diem" (5/10) proche de l'indigence, heureusement ce n'est pas l'un des plus étendus. Le premier morceau "The Sleep of Reason Produces Monsters" (8/10) est très facile d'écoute, vous le fredonnez sans peine et c'est le premier de l'œuvre avec de la flute, vraiment un instrument en plus qui donne du cachet au morceau. Nous enchainons avec l'une des perles du disque "To Err is Human" (10/10) introduit et poursuivi par la guitare de Piotr PLONKA (comme déjà stipulé lors de ma chronique précédente l'un des tous meilleurs six cordistes de la musique progressive) sur laquelle vient s'appuyer le non moins brillant saxophone tenor de Lukasz PLATEK, une forte réminiscence du SUPERTRAMP de l’âge d'or, peu chanté de surcroit (les vocaux ne commencent qu'à 4:26).

La flute encore pour débuter "A Man is a Wolf to Another Man" (9/10), avec la voix de velours de David LEWANDOWSKI, qui monte de plus en plus haut dans les tours en même temps que le tempo musical s'accélère, un poil commercial certes mais fort agréable et l'ami Piotr qui nous régale une nouvelle fois avec sa six cordes (un coté EAGLES avéré). Piano triste et flute pour l'ouverture de "Memento Mori" accompagné du chant posé de David, un crescendo émotionnel et mélodique d'un niveau exceptionnel, l’une des plus belles compositions de Ryszard KRAMARSKI historiquement parlant, pas moins c'est tout dire (10/10).

"Rise Like a Phoenix from the Ashes" nettement en dessous de la plage précédente, pourtant il y a des trilles flutées en soliste de Lukasz PLATEK, c'est plutôt la base rythmique qui me dérange, trop binaire, les vocaux sont corrects sans plus (7/10). La pièce éponyme qui suit "Hope Last Dies" s'avère bien plus intéressante, introduite par Ryszard à la guitare acoustique et au piano, superbement vocalisé par David, avant un solo de six cordes majeur (un euphémisme) de Piotr à 3:56 sur lequel enchaine Lukasz et son flutiau, un (10/10) amplement mérité. Comme je ne parle et ne note pas les titres inférieurs aux trois minutes (ici le titre caché), il nous reste donc le huitième morceau "What Does Not Kill You Makes You Stronger", celui qui met le plus à l'honneur la paire rythmique (Krzysztof WYRWA & Grzegorz BAUER), un mid tempo qui monte très vite dans les cieux avec le chant de David, du bon néo progressif un peu radiophonique, facile à mémoriser, belle intervention de Ryszard au piano à 3:54, l'ami Piotr PLONKA est toujours là rassurez-vous, peut être un futur classique que les musiciens prennent plaisir à jouer auditivement parlant (9/10), le solo terminal de saxophone de Lukasz est un modèle du genre, que du bonheur.

Dans les cinq meilleurs disques de l'année mais je suis fan donc mon opinion peut paraitre biaisée, je vous laisse juger par vous-mêmes.