CHRONIQUE / REVIEW
Mother Of Millions
Magna Mater
Releases information
Release date:
October 4, 2024
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
ViciSolum Productions
Grèce / Greece
Alain Massard - September 2024
9,0
Google translation options below french text
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
MOTHER OF MILLIONS, groupe né en 2008, un son lourd cinématique, du métal prog moderne avec du rythme, un zeste de folklore pour du métal progressif avant-gardiste. Des réminiscences d’avec les sonorités métal prog du moment alliant douceur et rythmes effrénés. Un album sur la perte, c’est le lot quotidien, un 4e opus qui essaie de bousculer les codes et qui guide par sa pochette indicative.
« Inside » intro cinématique qui tue, intro progressive symphonique en fait, heavy, amenant un son électro pesant, à la voix leprousienne. L’harmonie délicate, les claviers envahissants, les chœurs langoureux, la guitare nerveuse, tiens sur les LINKIN PARK qui reviennent, il y a un peu de ça dedans; de l‘émotion en barre pour la sensation métal prog veloutée avec le saccadé qui va avec. « Feral » au riff incisif, air lourd et vocal traînant, langoureux, tout en douceur; la guitare flirte djent un temps et sème un morceau doux tonitruant, entre LEPROUS et HAKEN. Air colérique créant une tension vigoureuse; le final saccadé, tranchant. « Magna Mater » titre éponyme qui débarque, growl malfaisant, sur les MY DYING BRIDE envoûtés en plus de la camisole; Antonia amène la diversité vocale de son angle féminin, le vocal phrasé monolithique rappelle LACRIMOSA. Le son devient post rock extrême, le growl par jets prégnant, s’y préparer; le break sur un mantra lancinant, sombre, archaïque; envoûtant. « Celestial » toujours aussi hautain, majestueux, lourd, une cohorte guerrière allant affronter les terres du Mordor. Le son est pesant, la basse de Panos vibre de tout feu tandis que la batterie de George rythme au pas de charge; le vocal sombre peut rappeler celui des DEPECHE MODE période ‘Ultra’ avant de s’intensifier pour finir.
« Liminal » change de décor avec la voix a capella sur un piano délicat; l’oxymore musical avec le synthé éthéré venant des enfers, sombre, accompagné d’un riff pesant. Le morceau solennel avec la voix magnifique de George, complainte ensorcelante; final à boite à rythmes jetant le trouble. « The Line » intro hurlante, stressante, paradigme musical; le piano métronomique et cristallin vient inonder les oreilles, un peu d’OCEANSIZE dans la latence. Mention plus au vocal qui se joue de l’atmosphère faisant divaguer avant que le rythme entêtant au riff endiablé vienne semer la zizanie dans un final pré-apocalyptique; attention frissons garantis. « Halo » même genre, entre douceur céleste et zeste tonitruant, entre délicatesse modérée et lourdeur pondérée; redondant et rafraîchissant cependant avec cette voix qui fait pour beaucoup, envoûtante. « Irae » change, le jour du Jugement est arrivé; électro solennel, piano divin, vocal chaleureux, posé. Les battements tambour et le riff post métal de fin du monde en crescendo; un morceau monstre étant donné sa conception qui doit valoir encore plus le coup en concert. Le final avec la triple pédale sulfateuse et la voix qui crie jusqu’au ciel pour le moment de l’album avec une fin abrupte. « Space » piano déliquescent faisant fondre de fait; la mélodie solennelle qui va monter, monter tout en vous gardant sur le qui-vive, bluffant.
MOTHER OF MILLIONS sort cet opus rempli de titres aux mélodies sinistres imparables; des morceaux faciles d’accès sur des crescendo intenses, prenants et un vocal surprenant de par son intensité et sa tessiture organique. Plus que de jouer sur les différents octaves George se permet d’alterner des ambiances en apportant la puissance émotive en plus de celle instrumentale. Il emmène l’auditeur sur des airs grandioses cinématiques, métal progressif unique d’où le lyrisme se mêle à la beauté de sa voix. Un sacré groupe pour un plaisir jouissif, un album exceptionnel pour la fraîcheur et la conception solennelle.
PISTES / TRACKS
- 1. Inside (6:03)
2. Feral (4:11)
3. Magna Mater (5:41)
4. Celestial (4:11)
5. Liminal (4:32)
6. The Line (4:25)
7. Halo (4:04)
8. Irae (6:05)
9. Space (3:53)
Total : 43’05’’
musiciens / musicians
- George Prokopiou: Vocals
- Kostas Konstantinidis: Guitars
- Panos Priftis: Bass
- George Boukaouris: Drums, percussion
With:
- Antonia Mavronikola: Vocals (1,3,5)
- Kostas Konstantinidis: Vocals (6)