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CHRONIQUE / REVIEW

Ozul

Man On The Shore

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Releases information

Release date:

June 22, 2024

Format:

Digital

Label:

From:

Self-released

Norvège / Norway

Mario Champagne - June 2024

6,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

OZUL est le projet solo d’un artiste de Bergen en Norvège, nommé Paulo CHAVARRIA, qui œuvre seul ici sur l’instrumentation, le chant, et la production. Ce second Opus fait suite à son premier album de mai 2023 intitulé « Provenance », qui était considéré par les critiques comme une caresse pour les oreilles. Il propose un album concept sur une thématique un peu triste et glauque, soit la découverte et les funérailles d'un macchabée retrouvé mort sur la plage d’un fjord. Cet homme-orchestre enquête pour savoir ce qui s’est produit, et recherche pourquoi cet individu non identifié est décédé dans la solitude et est demeuré dans l’anonymat le plus total, tout en développant des thèmes articulés autour des concepts de chagrin, d’aliénation parentale et de la lutte d’un père meurtri pour pouvoir garder un certain accès à son enfant après un divorce extrêmement compliqué.


Bon, disons en gros que musicalement, on baigne dans la complainte, les ambiances sombres et déprimantes, souvent chaotiques par le chevauchement des instruments en multicouches aux effets intéressants, et du déferlement constant des percussions, souvent massives comme des trous noirs, avec quelques ajouts de bruits d’ambiance et un foisonnement de monologues enregistrés, alors que la colère s’exprime par des gros riffs lourds et une petite passe de « growl ». Le tout évolue dans des genres variés, et il n’hésite pas au sein d’un morceau à passer du calme plat aux ambiances rageuses de métal progressif. Souvent en mode cinématique, il utilise également les codes de la musique électronique sombre, comme par exemple, dans la réussie « Coping Mechanism », qui flirte avec le style de DEPECHE MODE.

J’ai juste regretté le manque de cohésion et les changements soudains de style dans certaines chansons, qui font artificiels, comme dans « Admission », par exemple. On retrouve aussi des influences moyen-orientales en filigrane dans un des moments captivants de « Pariah Caste » qui fait dans le « hard rock » croisé avec du DREAM THEATER. A souligner, « Venus will not », où il passe du mode intimiste au piano à un crescendo orchestral massif, avec une grosse sirène de bateau dans la brume. La section musicale y est impressionnante, cinématique et imposante.

Pour ce qui est de la voix, tout au long de l’album, elle est assez monocorde et le jeu n’est pas tellement dans la nuance. Le chant est souvent légèrement noyé dans la fureur. Au niveau diction, on perd en compréhension à cause de sa tendance à étirer les mots en chantant, car il fait de sa voix un instrument. Donc, au niveau de la compréhension des textes, cela n’est souvent pas gagné ! Même lorsqu’il chante sur un solo de piano, cela n’est pas évident. A la longue, la même tonalité et le ton plaintif finissent par agacer, bien que je comprenne que le triste sujet et la cause du désespoir nécessitent quelques larmoiements.

Malheureusement, même après cinq écoutes, je n’ai pas trop accroché, même si cela n’est pas sans intérêt. On sent le talent créatif derrière cet opus et on peut facilement imaginer le nombre terrible d’heures pour mettre tout cela en place, mais la production ne met pas en valeur ce travail, car dans le fracas des multicouches instrumentales, la voix cherche sa place et des notes d’instruments perdent en définition, comme neutralisées par d’autres, ce qui est dommage. Malgré tout, il y a de très bons moments, à constater par vous-mêmes dans les titres suggérés. Titres préférés : « Pariah Caste », « Venus will not », « Coping Mechanism », « Lost » et « Promise ». Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Promise (5:57)
    2. How could I? (5:59)
    3. Modus operandi (5:50)
    4. Kafka world (4:12)
    5. Pariah caste (5:29)
    6. Venus will not (4:02)
    7. Coping mechanism (5:48)
    8. Grievance entrepreneur (6:03)
    9. Lost (3:35)
    10. Admission (5:20)
    11. Man on the shore (nomen nescio) (8:08)

musiciens / musicians

Paulo CHAVARRIA - All Instruments, Vocals, Mixing & Mastering

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