PATCHWORK CACOPHONY c’est Ben pianiste qui a joué dans nombre de groupes dès 2007 dont FUSION ORCHESTRA, BROKEN PARACHUTE puis avec DRIFTING SUN et GANDALF’S FIST. Le groupe axant le son sur les claviers et les airs du passé tels GENESIS et CAMEL, pour un rock mélodique et symphonique; claviers Mellotron et Hammond et voix multi-couches pour une atmosphère relaxante; c’est son 3e opus.

« Wake Up » instrumental d’ouverture comme le soleil du matin, arpège olympien, souverain, tout d’une intro majestueuse des YES. « Carpe Diem » enchaîne sur une trame mélodique avec des vocaux avec chœurs avant tout; une longue déclinaison festive, bucolique avec moment intimiste et un piano sombre; la guitare spleen, lançant des intonations progressives d’antan suffisamment variées pour ne pas ressembler à un groupe particulier; le final montre un fin doigté en égrenant des notes fruitées grandiloquentes. « Perspective I » vient parachever ce mouvement par un autre arpège hautain, déclinaison cristalline de toute beauté. « Blind Faith » avec un acoustique guitare à la SUPERTRAMP en entame; titre dynamique où le clavier lorgne sur celui de BANKS au départ, prenant ensuite ses aises en développant un air propice au voyage, aux sauts dans l’espace; à noter un solo guitare bien rythmée dessus.

« My Home Is Tomorrow » arpège piano solennel et c’est reparti pour un morceau estampillé rock prog symphonique; les claviers virevoltants avec l’apparition des doigts de Pat des DRIFTING SUN, sur du ELP, un tout petit peu jazzy, la voix haute pour un rock nostalgique bien mélodique qui s’en va sur un gig folklorique un rien festif, loin de sa maison; final aérien, spatial, contemplatif avec la voix feutrée et un énième arpège piano. « Perspective II » pour l’intermède clavier moment de plénitude, reprise de sa respiration avant de lancer
« Castaway » pour le meilleur morceau il est vrai; rythmé, énergique avec l’apport de James à la batterie; vocal en avant, chorale chaleureuse; un clavier qui lorgne sur les PENDRAGON, l’air qui sent le TOTO, STYX en plus nerveux; le break à mi-parcours avec l’arpège piano et la flûte qui font vibrer l’air ambiant; le temps de se poser et de repartir sur un solo guitare mélodique, plus dans l’émotion que dans la technique. « Wake Up (reprise) » tout est dit, l’ambiance toujours sombre, mystérieuse, solennelle pour fermer cet album conceptuel. A noter Halfhourglass l’EP avec « Blind Faith », « My Home Is Tomorrow », « Castaway » et « Carpe Diem » en radio édit, durées de 5 minutes pour ceux qui craignent les longs titres; personnellement je n’en vois pas l’intérêt car ça coupe les intro mais qui sait que ça passe en… radio?

PATCHWORK CACOPHONY un ramassis de ‘trucs bruyants’ agglomérés un peu au hasard, une histoire narrée, un album conceptuel faisant la part belle aux mélodies plutôt qu’aux instruments; le ton sur un bon rock progressif symphonique sans trop de vagues pour ne pas effrayer le progueux qui sommeille en vous; de l’orgue non vintage au son moderne, sur du PINK FLOYD symphonique, aérien; des claviers, du piano sans réminiscences jazzy pour une fois cela fait du bien aussi. Un album simple, efficace qui rappelle des sons anciens sans pour autant plonger dans le vintage, un plus pour la décennie actuelle.