CHRONIQUE / REVIEW
Seven Steps To The Green Door
The? Truth
Releases information
Release date:
June 28, 2024
Format:
CD, Digital, LP, Special Box
Label:
From:
Progressive Promotion Records
Allemagne - Germany
Alain Massard - July 2024
9,3
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SEVEN STEPS TO THE GREEN DOOR est le groupe de métal prog proposant une fusion singulière en lien avec les productions de Mr BUNGLE. Le premier triptyque ‘The book’ m’avait séduit pour son mélange intégrant phrasé, trompette, clarinette, jazz, death, rap. Au niveau références THE TANGENT, DAMANEK, TOXIC SMILE, CYRIL, FLAMING ROW, TIGER MOTH TALES, RESISTOR et PROJECT PATCHWORK, panel de folie musicale. Personnellement CAMEL, AYREON, HAKEN, FAITH NO MORE, JOE JACKSON et SYLVAN’S, bref du crossover-fusion pour ce 6e album refermant le triptyque.
« Revelations entame symphonique, art opéra progressiste, piano solennel et instrumentation majestueuse, air passant du prog métal aventureux à la furie métal prog criée avec son envolée de violons, dantesque. « Africa » pour la fresque musicale, intro majestueuse, on garde le rythme, les pads tribaux, vocal féminin soul frissonnant, déclinaison prog métal emphatique, jazzy, break djent voix limite hurlée, montée en chœurs, passage râpé, passage orchestral et le final ambiant éthéré. Parfait pour se reposer de ce voyage opéra rock majeur. « Hearing Voices » change de registre, clavier et guitare nerveux en synth-pop, coupure avec clarinette suave et dérive pop rock soul déconcertante; plus près d’une comédie musicale, le ton est alerte sur un new prog de la nouvelle décade; rapidité du tempo fleurant le rock anglican, les allemands faisant de belles choses. « Alpha & Omega III » intro cinématique spatiale avec la clarinette jazzy qui crée l’ambiance; basse et percussions éclatantes qui suivent, voix suave en déclinaison; simplicité du morceau jusqu’au break ambiant progressiste dénotant agréablement. Le retour se fait par un solo bluesy cotonneux et le final ambiant. « The Arrest » suit, sur SAGA, la guitare des SIX BY SIX nerveuse, rushienne, énergique; du rock courant 320 volts.
« Hallucinations » apparaît, facile; un air différent mais déjà entendu; Eric des NINE SKIES m’expliquait qu’avec 3 accords c’était évident de penser à un autre groupe sur une nouvelle composition, paix à toi. L’air impeccable, le solo guitare, ça gicle de partout, tout bon. Le final sombre, médiéval, on devine la cohorte de guerriers avançant dans la grotte, oui j’entends leurs pas, ou alors est-ce ma machine à écrire. « Hearts on Strings » est arrivé pendant ce temps, arpège piano délicat posant l’ambiance; un son sur ‘Phantom of the Paradise’ léger; la clarinette virevoltante guide sur des paysages bucoliques; riff heavy et le ton monte; des violons à la ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA viennent faire le jig. La troisième vitesse est passée avec le djent d’un coup, alambiqué et jouissif. « When You Get to See Me » continue proposant l’intro boostée sur un prog métal synthé dégoulinant, consensuel; le vocal féminin amplifie le côté folklorique teutonique avec l’arrivée du final djent en feu. « Hear My Voice » flamenco en entame pour rêver autrement; le riff heavy ramène au son pêchu, nouveau break olympien, de l’orgue de cathédrale pour ce titre expressif et innovant. Notons le clavier solo de Marek en duo avec celui de Martin comme introduction à « A Dream That Stayed » et son intro sagaesque, du fabuleux ‘Generation 13’; le morceau final qui se targue d’un chœur floydien, au gospel envoûtant où la grandiloquence tient le pavé; La batterie martèle les enceintes; le final champêtre avec ce bruit feutré comme pour se retirer discrètement et laisser les musiciens devant vous rejouer l’album.
SEVEN STEPS TO THE GREEN DOOR se sert des trois chanteurs pour proposer un son mélodique varié aux jongleries verbales. L’instrumentation passe du pop au hard rock djent, de la joute verbale aux espaces prog ambiants; un puzzle musical qui après avoir parlé du fanatisme de Koss, de l’art-rock sous tension, amène dans ce dernier album la musique sur la fin de l’histoire de Samuel, 15 ans plus tard. Une musique feu follet virevoltante avec des idées fusionnelles sur l’opéra, le métal hollywoodien et les ambiances progressistes modernes. Un feu d’artifice qui peut décontenancer le fan de musique mélodique dans cette fresque triptyque saisissante. Plusieurs écoutes sur différents matériaux permettent de rendre compte du travail et d’en disséquer toutes les subtilités musicales. Un Metropolis2 tout simplement finalement.
PISTES / TRACKS
- 1. Revelations (5:21)
2. Africa (15:31)
3. Hearing Voices (5:14)
4. Alpha & Omega III (9:00)
5. The Arrest (3:02)
6. Hallucinations (6:18)
7. Hearts on Strings (8:55)
8. When You Get to See Me (4:14)
9. Hear My Voice (6:28)
10. A Dream That Stayed (7:32)
Total : 71’35’’
musiciens / musicians
- Marek Arnold: Keyboards, saxophones, Seaboard
- Ulf Reinhardt: Drums & percussion
- Robert Brenner: Bass
- Martin Fankhänel: Electric & acoustic guitars
With:
- Thomas Klarmann: Flute
- Denis Strassburg: Bass
- Sören Müller: Bass
Vocalists:
- Lars Köhler: as Samuel
- Peter Jones: as Father
- Anne Trautmann: as Evangeline
- Jana-Christina Pöche: as Mother
- Sören Flechsig: as Noah
- Larry B.: as Grandfather
- Manuel Schmid: as The Acolyte
- Amelie Hofmann: as Missa
- Elisabeth Markstein: as Shelena
- Annemarie Schmidt: as Evangeline's Mother
- Carolin Koss: as Caro
- Micha Heinzig: Growls (Grandfather)
- Robert Brenner: as The Police
- George Andrade: as The Priest
- Marek Arnold: as Village Man