SHUMAUN est le projet solo de Farhad Hossain d'IRIS DIVINE sortant son 4e album; mélodique, métallique, synthèse entre la voix singulière et aérienne de Farhad et le martèlement de batteurs. Une fusion ouverte sur le métal et le prog. Du hard rock progressiste nerveux avec des senteurs des DREAM THEATER, RUSH, FATES WARNING, ALICE IN CHAINS voir les DEFTONES; des guitares nerveuses, du clavier modelant l’air pour un métal prog à trois batteurs, Thomas, Marco et Leo ayant joué avec Peter GABRIEL, THE ARISTOCRATS et PAIN OF SALVATION.

« The Perils of Amnesia » marque l’empreinte d’un métal prog mélodique à senteurs orientales perses, le tout concocté d’un vocal flirtant avec celui de VANDEN PLAS; la batterie pose l’ambiance. « Balance » basse en avant amplifiant la lourdeur avec un solo clavier flirtant celui du MARILLION, le solo guitare coule comme un torrent; voix growl une micro seconde et l’espace progressiste qui sent bon les DREAM THEATER, énergique. « Opposing Mirrors » en radio edit, concis, compact, rythmé, rentre dedans; Thomas aux baguettes insuffle le rythme. « Anxiety and Daydreams » pour la ballade prog métal instrumentale; superposition de couches mélodiques, de sonorités nerveuses, ambiance post rock; un zeste de spleen pour partir en fermant les yeux et accepter d’être envahi par les notes guitares; prévisible et bien foutu quand même.

« That Which Turns » repart sur une composition heavy et son petit espace progressiste lors d’un break solo jouissif avec acoustique; le riff hard et la voix idem, moyen. « Beyond Reflection » propose un slow ballade guimauve sur un texte concernant le décès de son père; sombre de fait, triste mais c’est la Vie; les voix sont bien de son père demandant à revenir à la maison; le solo donne un peu de couleur à ce moment et peut servir de passage entre nos deux mondes, la batterie tenue par Leo. « Some Memories » relance le métal prog des DREAM THEATER, débauche de sonorités diverses; un riff agressif vient lessiver nos repères rendant l’air propre; c’est Marco qui tape, la basse sur du MAIDEN; la déclinaison lance un solo guitare plus énergique tu ne peux pas; c’est moderne, la voix peut freiner un tantinet, la mélodie très accrocheuse qui arrondit la violence. « Porcelain Trees » en morceau épique, un clavier velouté au départ amène le plus musicalement; voix aigüe et growl intensifiant ses paroles sur les injustices; un étage avec le rythme saccadé qui s’emballe et la batterie qui canalise; posé et énergique, louvoyant sur du métal mélodique qui manque d’un culot de sang prog.

SHUMAUN a la particularité d’avoir trois très bons batteurs sur cet album; on peut noter le travail de Travis des PERIPHERY et de Mark des FATES WARNING qui ont œuvré à façonner ce son distinctif et singulier; du hard rock complexe qui aurait pu montrer plus de progression, un opus parlant de nos erreurs du passé concernant nos liens de société, familial et public avec un clin d’œil mémoire à son père.