CHRONIQUE / REVIEW
Teramaze
Eli: A Wonderful Fall From Grace
Releases information
Release date:
April 4, 2024
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
Australie / Australia
Alain Massard - June 2024
9,0
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TERAMAZE est le groupe de métal progressif australien formé en 1993. Il sort son album concept terminant la trilogie initiée du scénario Halo. Les réminiscences vont des QUEENRYCHE à VANDEN PLAS, un peu des PRETTY MAIDS, KARNIVOOL pour le son métal pur. Un son moins hard, plus fruité pour ce 11e opus où la place mélodique se confond avec des déclinaisons symphoniques complexes et d’autres fusionnelles, néo classiques, jazzy avec un saxo des PINK FLOYD et SUPERTRAMP, pour un très bel effet musical.
« A Place Called Halo » pour l’intro symphonique majestueuse avec un piano craquelant sous l’orage à l’orchestre et sa voix off, montée orgasmique annonçant « The Will Of Eli » et la coupure pour ce titre prog métal guimauve à la mélodie imparable, Nathan en boy band qui met en valeur le vocal, sur du pop rock FM à la BON JOVI; la progression avec un solo heavy qui fait monter la sauce, sur du métal prog puissant d’un coup avec guitare et synthés nerveux; break acoustique qui se devine et plénitude sonore; le spleen agréable envahissant, une flûte d’Ushuaïa, des chœurs angéliques et le morceau qui coule de façon romantique; final aqueux, bluesy bien marqué suintant d’émotion. « Step Right Up » enchaîne, mid tempo s’échauffant rappelant les VANDEN PLAS en plus posé; rythme et refrain en avant, groove imparable avec son riff; break soudain ambiant qui se décline sur un solo gilmourien enchanteur de Dean, force du groupe de jongler sur le métal prog, mélodique et spatial. « I Mantissa » interlude sombre avec le cello lugubre, atmosphère orientale et une voix féminine parlant près d’une source, introduction à « Madam Roma » à l’air oriental, MYRATH, ORPHANED LAND en mémoire; quelques zestes délicats des 1001 nuits et ça repart, la double pédale en avant, Nathan en frontman, Dean qui le seconde; du métal prog mélodique à variation avec la part belle au solo guitare frénétique, fougueux et dynamite. La progression dantesque avec batterie mitrailleuse, lave vocale qui parvient au growl, mise en scène pour le solo divin avant le retour vocal en complainte, accompagné d’instruments à cordes classiques, samplés ou pas. L’intention est forte au demeurant pour achever l’auditeur avec le final voix-off sur un piano pour méditer.
« Standing Ovation » pour le single et un concentré de métal prog mélodique où la voix suave fait oublier la puissance; voix-off churchilienne avant le break et le solo clavier de Dave chaleureux, gras, puis un de guitare de Chris; cette association tire sur les DREAM THEATER; petit clavecin final introduisant « Hands Are Tied » avec le piano aérien, sur un vent froid; oui on se croirait sur le dernier VANDEN PLAS, ont-ils composé ensemble? La voix émouvante fusionne avec les touches cristallines du piano pour la ‘’love song’’ dramatique. Dean susurre, laisse agonir ses cordes vocales avant de les lancer sur un refrain que l’on aimerait entendre en stade; ça monte posément mais sûrement sur un énième solo de Dean qui bouleverse l’air; le morceau bouillonne frénétiquement avant le retour du piano, mes doigts en transpirent. « A Wonderful Fall From Grace » pour l’épique; mid-tempo à la TERAMAZE ça tombe bien; ça mitraille, la voix chaude, posée, sur un A-HA, morceau qui va changer de rythme au fil du temps; le saxo de Hugo qui revient à la mode, oui je repense à BIG BIG TRAIN, le saxo replongeant dans nos souvenirs des 70/80 quelque temps tient sur le ‘The West Side’ de COLLINS, avant de repartir et d’éviter l’ambiance vintage. Break explosif, avant-gardiste, jazz prog fusion alambiqué et son riff qui casse le rythme, sang métal progressif; ça repart un temps avec le saxo aérien des 2020 puis un dernier solo pour un titre rallonge plus que progressiste en fait; final en deux fois rien que pour admirer le magnifique jeu de pads de Nick qui a assuré sagement derrière à tenir l’album haut et fort, batteur essentiel.
TERAMAZE sort l’album de métal prog mélodique, à priori rien d’extraordinaire; le problème c’est que les voix sont très bien exécutées, que les soli sont très efficaces, que le son porte ce qui peut se faire de mieux dans le genre; nerveux sans devenir grandiloquent et emphatique, délicat sans tomber dans la mièvrerie, à la limite du pop rock métal actuel et avec des déclinaisons éclatantes les amenant à devenir l’un des meilleurs groupes présentement. Du DREAM THEATER, HAKEN, du TERAMAZE surtout et bien fait. L’histoire d’Eli survivant et soumis à la trahison, l’amour, l’histoire de ce groupe venu de nulle part qui devient aujourd’hui l’un des fers de lance, profil bas; un métal prog old-school qui fait dans la tendelle, ne réinvente pas le genre mais le transcende, remarquable.
PISTES / TRACKS
- 1. A Place Called Halo (1:15)
2. The Will of Eli (8:20)
3. Step Right Up (8:16)
4. I Mantissa (1:10)
5. Madam Roma (9:37)
6. Standing Ovation (5:50)
7. Hands Are Tied (7:34)
8. A Wonderful Fall From Grace (14:31)
Total : 56’33’’
musiciens / musicians
Dean Wells: Guitares et chant
Nathan Peachey: Chant
Andrew Cameron: Guitare basse
Chris Zoupa: Guitares
Nick Ross: Batterie
Erick Wight: Scream